Scolari : "Un grand jour"

Fier et heureux après la qualification du Portugal, le coach brésilien a aussi annoncé qu'il poursuivrait à ce poste jusqu'au Mondial.

Quelles sont vos premières impressions après cette grande soirée ?
Merci à tous ceux qui nous ont soutenus. Je voudrais féliciter l'équipe, en particulier les joueurs qui étaient déjà dans l'équipe championne du Monde Juniors [de la FIFA] en 1991. Ils ont patienté 13 ans avant d'atteindre ce stade, et pour ma part il y a deux ans jour pour jour que j'ai remporté la Coupe du Monde avec le Brésil. Le 30 juin est donc un grand jour pour moi. Je me rappelle aussi d'une finale de Coupe européenne / sud-américaine perdue en 1985 avec le Grêmio [Porto Alegre] contre l'[AFC] Ajax en 1995. Or il y avait pas mal de joueurs de cette équipe de l'Ajax ce soir sur la pelouse. Quant au match, je peux dire qu'on aurait pu le plier rapidement mais qu'on a souffert pour s'imposer.

On a vu, sur le premier but signé Cristiano Ronaldo, Figo et Deco se jeter dans les bras l'un de l'autre après que la presse les a opposés...
Ce sont deux grands joueurs. Ils sont amis, je vous le dis. Dans de tels moments, on ne peut qu'être en fusion avec ses coéquipiers.

Vos premières minutes sur le banc ?
On a pas été supérieurs dans la première partie. Le match était équilibré. On a eu plus de chances en début de deuxième mi-temps. On aurait pu clore le match à ce moment, mais les deux équipes jouaient de la même manière. Elles étaient de force égale. En quelque sorte, c'était comme un match de ping-pong.

Une préférence entre la Grèce et la République tchèque pour la finale ?
Oui. Ma préférence est qu'aucune des deux équipes ne se présente face à nous et que nous gagnions la coupe.

Le match a-t-il été plus facile ou plus dur que prévu ?
On a vu deux grandes équipes. Egales. C'est le mental qui a fait la différence, et nous étions meilleurs à ce niveau.

Quelle différence entre le triomphe de ce soir et celui obtenu avec le Brésil il y a deux ans ?
Avec le Brésil, j'ai eu beaucoup de mal à être champion. Une victoire du Portugal sur mon CV serait plus importante, car le Brésil a gagné quatre fois la Coupe du Monde alors que les Lusitaniens ne sont jamais parvenus en finale d'un grand tournoi...

Après chaque match, vous avez adressé un message au peuple portugais. Quel est-il ce soir ?
Merci à tous ceux qui nous ont soutenus. Je leur dis de garder courage pour dimanche et je les remercie pour la chaleur qu'ils ont montré. J'ai aussi une information pour vous. Le président de la fédération portugaise [Dr Gilberto Madail] m'a fait une "demande en mariage" et m'a donc proposé de rester à mon poste deux ans de plus. J'ai la bague (il sort une bague et la passe à son doigt); je l'accepte. Nous sommes unis jusqu'en 2006.