EURO 2004 : le tenant français se maintient en battant la Suisse
mardi 22 juin 2004
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Suisse - France 1-3
Une victoire tardive assure à la France la première place dans le Groupe B.
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La France rencontrera la Grèce en quart de finale de l’EURO 2004, le 25 juin à l'Estadio Alvalade de Lisbonne. En disposant péniblement d'une équipe de Suisse déstabilisée par "l’affaire Frei" mais vaillante, les Bleus ont rempli leur contrat. Ils poursuivent leur parcours. S’ils se sont un peu rassurés, ils ont tardé à se mettre à l’abri mais évitent le pays hôte. C’est déjà ça.
Les Suisses étaient dans l’obligation de gagner pour passer. Pour contrecarrer leurs plans, Jacques Santini a conservé ses deux demi-défensifs, derrière Zinédine Zidane et le duo Trezeguet-Henry. Surtout, il a placé Pires à gauche, place qui fut la sienne toute la saison à l'Arsenal FC. Très remonté cette semaine, Lizarazu est finalement aligné un peu plus bas.
Le Gunner creusait immédiatement des brèches. Bien mieux positionnés, les Bleus assuraient. Cela ne les empêchait pas de se faire peur sur un tir de l'extérieur de Hakan Yakin consécutif à un centre de Daniel Gygax. Puis, un coup franc de Yakin aux dix-huit mètres était claqué par Barthez.
Zidane, zig-zaguait dans la surface et s’écroulait. Le coup franc de Henry était détourné en corner. Pires le bottait, et, de l’arrière du crâne, Zizou inscrivait son troisième but personnel dans cet EURO 2004. Les Français étaient enfin entrés dans leur tournoi !
Mais voilà, depuis le début de l’EURO 2004, l’ouverture du score n’est pas forcément un gage de sécurité. Cinq minutes plus tard, sur une erreur de relance de Silvestre, le jeune Johan Vonlanthen – désormais le plus jeune buteur en Championnat d’Europe -, à la réception d’un caviar de Ricardo Cabanas, croisait son tir et Barthez ne pouvait détourner du pied !
Cela donnait évidemment des idées aux Helvètes et, insidieusement, mettait le doute dans l’esprit des Bleus. Un centre magistral de Zizou était repris de la tête par Henry. De peu à côté. Sur un déboulé du Gunner, qui n’avait jusque-là toujours pas donné la pleine mesure de son talent, Stiel s’emparait aisément du cuir.
Blessé, Sagnol cédait sa place après le repos. L’arbitre sortait le jaune pour Henry, coupable à ses yeux d’avoir plongé dans la surface. Mais que les Bleus avaient du mal, tant dans la conservation du ballon que dans l’aboutissement de leurs actions.
Alors, dans les airs Murat Yakin s’envolait. Santini s’impatientait. Devant leur poste de télé ou dans les gradins de Coimbra, ses compatriotes faisaient de même. Symbole de cette insuffisance, Trezeguet ne pouvait reprendre une louche de "Titi" (Henry) avant de s’écrouler.
Liza trouvait Pires qui crochetait intérieur et enroulait des trente mètres. En vain. Les Suisses essayaient de faire tourner. Et y parvenaient plutôt bien. Et lorsque Pires remontait le ballon, quatre Français étaient pris dans l’étau de leurs voisins suisses. Henry avait beau alterner, à droite ou à gauche, ses accélérations ne prenaient pas en défaut les deux ou trois gardes du corps qui collaient à ses basques.
Sur un prolongement de la tête de Louis Saha, qui venait de remplacer Trezeguet, Henry s’arrachait et débloquait son compteur buts. Peu après, sur un bijou de Pires, nettement plus remuant, Henry voyait sa tête captée par le portier helvétique.
À six minutes du terme, Henry, délivré de ses démons, slalomait et prenait Stiel à contre-pied. La France pouvait souffler. Pour la troisième fois en huit ans, elle accédait aux quarts de finale d’un championnat d’Europe.
Compositions
Suisse : Stiel (c); Spycher, Müller, Murat Yakin, Henchoz (Rama 85e); Wicky, Hakan Yakin (Huggel 60e), Vogel, Gygax (Magnin 85e), Cabanas; Vonlanthen
Remplaçants : Zuberbühler, Roth, Berner, Chapuisat, Zwyssig, Celestini, Barnetta
Sélectionneur : Jakob Kuhn
France : Barthez; Lizarazu, Silvestre, Thuram, Sagnol (Gallas 46e, Boumsong 90e+2); Pirès, Makelele, Vieira, Zidane (c); Henry, Trezeguet (Saha 75)
Remplaçants : Landreau, Coupet, Desailly, Wiltord, Rothen, Dacourt, Pedretti, Marlet, Govou
Sélectionneur : Jacques Santini
Arbitre : Ľuboš Micheľ (Slovaquie)
Homme du match : Zinédine Zidane (France)