Une large victoire au goût amer
vendredi 28 mai 2004
Résumé de l'article
France - Andorre 4-0
En dépit de leur emprise totale sur une courageuse mais pâle formation andorrane, les Bleus perdent Giuly.
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Par Christophe Kukawka
En dépit de leur emprise totale sur une courageuse mais pâle formation andorrane, les Bleus perdent Giuly, forfait quasi certain pour l’EURO.
L’hommage à Giuly
"On ne t’oublie pas". C’est par cette banderole touchante que le public du stade de la Mosson tenait à honorer le petit lutin monégasque. Car si Santini avait prévu de le laisser au repos afin qu’il récupère de sa finale de Ligue des Champions, à la mi-journée, la sentence, implacable, tombait comme un couperet de la bouche du médecin monégasque : touché "au pubis", le brillant capitaine de l’AS Monaco est contraint à 99% de renoncer à la phase finale de l’EURO portugais. Assurément un rude coup pour les Bleus.
Govou à la place de Giuly
"Les examens ont hélas confirmé que Giuly ne pourrait pas participer à l'Euro et après avoir bien réfléchi aux joueurs que nous avions placés dans la liste de réserve, j'ai décidé de choisir Govou en jouant le poste pour poste", a expliqué Jacques Santini.
La patte de Santini
Peu à peu, le puzzle de l’ancien technicien lyonnais prend forme. Par petites touches impressionnistes, de nombreux jeunes et quelques anciens, presque tous intégrés depuis deux ans, débutaient la rencontre à Montpellier : Gallas, Sagnol, Pedretti, Saha et Silvestre, mais aussi Coupet ou Marlet. Un temps préservé, Desailly arborait un imposant bandage au genou droit à l’occasion de sa 115ème cape.
Attaque-défense
Comme à l’entraînement, les Bleus partaient à l’assaut des Rouges qui se contentaient de subir dans leur moitié de terrain. Coupet, après plus de vingt minutes, n’avait d’ailleurs toujours pas touché le cuir !
Pires à la baguette
Prenant régulièrement les intervalles, n’hésitant pas à décrocher, le Gunner, impérial dans son registre de chef d’orchestre, percutait côté gauche, tout comme son compère d’Arsenal, Wiltord, à droite. Après un relais dans l’axe, il enveloppait trop sa frappe puis était contré in extremis près du but.
L’axe Pedretti-Vieira-Saha
Dégagé de toute obligation défensive, le néo marseillais Pedretti venait au soutien de Wiltord. En vain. Mais sur un déboulé de Pires, Vieira remisait sur Saha qui faillit tromper le gardien et capitaine andorran, Koldo.
Un poteau à zéro !
Plein axe, Vieira déployait ses compas et lançait Pires (encore lui !), qui, d’un tir enroulé, trouvait la base du poteau gauche de Koldo en prenant de vitesse la défense particulièrement compacte des Andorrans.
L’occasion andorrane
Bien qu’exclusivement repliés sur leur but, les Andorrans sortaient de leur réserve lorsque Sanchez, après avoir chipé le ballon dans les pieds de Vieira, osait un lob des 30 mètres que Coupet bloquait impeccablement.
Le 21ème de Wiltord !
Peu vant la mi-temps et consécutivement à un excellent centre de la gauche de Silvestre, heureusement prolongé par Marlet, Wiltord décochait une flèche du gauche qui se fichait dans le petit filet droit pour sa 21ème réalisation en 61 capes.
Un poteau partout
Sur une reprise aux vingt mètres brossée plein axe, l’équerre venait se substituer à un Coupet bloqué sur ses appuis ! S’ensuivait un coup franc indirect que la haie bleue dressée devant le but annihilait.
Wiltord pour un doublé
Avec le remplacement de Vieira par Lizarazu, dès la reprise, le couloir gauche prenait encore plus de consistance. Par deux fois, Saha prenait sa chance sans trouver le cadre. Côté gauche, Pedretti adressait à la 56ème une transversale millimétrée pour Gallas dont le centre était magistralement repris par l’opportuniste Wiltord qui doublait la mise.
Saha récompensé
A vingt minutes de la fin, après avoir transité devant la cage andorrane, le cuir était finalement adressé par le double buteur du jour à l’attention de Saha qui célébrait ainsi sa deuxième sélection par un… second but en Bleu, avant de céder sa place à Trezeguet.
Marlet s’invite à la fête !
A 3-0, les Bleus déroulaient et sur une ouverture de Sagnol, Trezeguet servait idéalement Marlet qui catapultait le ballon dans les filets.
Trezeguet malchanceux
Dans les ultimes instants de la partie, le meilleur buteur en activité des Bleus voyait sa reprise de volée accrobatique repoussée par deux fois sur la ligne. Robert « Man of the game » Pires expédiait pour sa part une dernière tentative dans les tribunes ! Renouant avec les buts et le succès, les Bleus avaient assuré l’essentiel. On en restait là.