EURO 2004 : l’Espagne démarre sur une bonne note
samedi 12 juin 2004
Résumé de l'article
Espagne – Russie 1-0
Sur son premier ballon, Juan Carlos Valerón a offert une précieuse victoire à l’Espagne.
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La malédiction a été vaincue. L’Espagne n’avait remporté qu’un seul de ses matches d’ouverture en compétition internationale depuis 1980. Pour sa première apparition à l’UEFA Euro 2004, les Espagnols n’ont pas tremblé face à une formation russe trop brouillonne dans ses phases offensives. L’Espagne est en tête du Groupe A, à égalité de points avec la Grèce, victorieuse du Portugal dans l’après-midi (2-1).
Les Russes entraient sur la pelouse avec une défense axiale inédite. Victor Onopko et Sergei Ignashevich étant respectivement blessés au genou et à la cheville, Aleksei Smertin, l’ancien Bordelais, occupait l’axe central en compagnie de Roman Sharonov. Hormis la blessure de Michel Salgado, l’Espagne pouvait compter sur un effectif au complet. Fernando Morientes, finaliste de l’UEFA Champions League avec l’AS Monaco FC, était associé à Raúl en attaque.
Les deux compères madrilènes se montraient sous leur meilleur jour d’entrée de jeu. Mais leurs centres ne trouvaient guère preneur. Affûtés, déterminés et précis dans les transmissions, les Espagnols, très incisifs sur les côtés, étouffaient une formation russe qui peinait à la relance et perdait le ballon aussitôt qu’elle le récupérait. Il fallait un quart d’heure à la Russie pour s’adapter à sa défense «new look».
Peu de fautes, de beaux mouvements collectifs, des joueurs inspirés : la partie était plaisante, sans temps mort. Et ce, malgré un manque d’occasions criant des deux côtés. Chacune des deux formations aurait pu prendre le pas sur l’autre en fin de première période. Suite à un centre de l’intenable Vicente, Fernando Morientes coupait la trajectoire du ballon à bout portant. Sergei Ovchinnikov, auteur d’un superbe réflexe sur sa ligne, repoussait le ballon sur Joseba Etxeberria, idéalement placé. Néanmoins, le petit milieu de terrain écrasait trop sa frappe.
Dans la minute suivante, Alenichev éliminait deux défenseurs dans la surface de réparation et butait sur Casillas, sorti avec détermination dans les pieds du joueur russe. Ce même Casillas repoussait des deux poings une nouvelle frappe du milieu de terrain du FC Porto. 0-0 : le score à la mi-temps pouvait paraître surprenant.
Au retour des vestiaires, l’Espagne reprenait sa domination stérile. Iñaki Sáez décidait alors de changer le visage offensif de sa formation. Entré à la place de Morientes à l’heure de jeu, Valerón ne pouvait rêver meilleur scénario. Suite à un centre de Puyol, le milieu de terrain espagnol contrôlait le cuir et fusillait Ovchinnikov à hauteur du point de penalty. Premier ballon, premier but. L’Espagne avait fait le plus dur.
Mis en confiance par cette ouverture du score, les Espagnols décidaient de gérer au mieux leur avantage. Raúl, après un numéro à l’entrée de la surface, avait l’occasion de doubler la mise. Les Russes, quant à eux, tentaient bien de réagir mais manquaient cruellement d’inspiration à l’approche des buts de Casillas. Ils finissaient même la partie sur une mauvaise note. Sharonov, expulsé pour une faute sur Fernando Torres, auteur d’un petit pont, compliquait la tâche de la Russie, qui devra se passer d’un autre défenseur central pour le prochain match. Sur le coup franc, Vicente testait les réflexes d’Ovchinnikov, encore une fois impeccable. L’Espagne pouvait attendre sereinement le coup de sifflet final et vaincre ainsi la malédiction.
Compositions
Espagne : Casillas; Bravo, Marchena, Helguera, Puyol; Vicente, Baraja (Valerón 59e), Raúl (c) (Torres 78e), Albelda, Etxeberria; Morientes (Xabi Alonso 59e)
Remplaçants : Cañizares, Aranzubia, Capdevila, Luque, Gabri, César Martín, Joaquín, Xavi, Juanito
Sélectionneur : Iñaki Sáez
Russie : Ovchinnikov; Sennikov, Sharonov, Smertin (c), Evseev; Izmailov (Karyaka 74e), Mostovoi, Aldonin (Sychev 68), Alenichev, Gusev (Radimov 46e); Bulykin
Remplaçants : Malafeev, Akinfeev, Semshov, Kerzhakov, Anyukov, Kirichenko, Bystrov, Loskov, Bugaev
Sélectionneur : Georgi Yartsev
Arbitre : Urs Meier (Suisse)
Homme du match : Vicente