Deschamps : "On va jouer notre chance à fond"
dimanche 3 juillet 2016
Résumé de l'article
Retrouvez les déclarations de Didier Deschamps et Olivier Giroud après la victoire de la France contre l'Islande (5-2) en quarts de finale de l'UEFA EURO 2016.
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Didier Deschamps, sélectionneur de la France
Il y a beaucoup, beaucoup de positif ce soir. Je suis vraiment content pour les joueurs. Ils le méritent. Content aussi pour ce public qui est derrière nous depuis des mois, des semaines. Pouvoir leur offrir du plaisir, des émotions. On est en dernière semaine, Et je suis très content pour cela.
On tombe maintenant sur la meilleure équipe au monde. Cela ne fait aucun doute. Ils se sont fait quelques frayeurs face à l'Italie, qui les a fait déjouer. Mais on est là. On est dans le dernier carré. On va jouer notre chance à fond.
Je suis très heureux chaque fois que mon équipe gagne. Ça n'a pas été simple. Nous n'avons pas tout maîtrisé. Mais ce soir nous avons fait ce qu'il fallait en première période. Après, on s'est un peu relâché. Il y a eu des changements. Cela ne nous a pas aidés. Je tenais surtout à préserver Olivier Giroud et Laurent Koscielny, ils étaient menacés d'une suspension. Cela aurait été trop bête de perdre un joueur sur un tel match.
Olivier Giroud, attaquant de la France
Je suis content parce que nous avons marqué des buts. Il y a petit bémol, nous en avons pris deux. On ne va pas bouder notre plaisir. Nous sommes très satisfaits de notre performance soir.
Il y a eu beaucoup de bonnes choses. On va essayer de gommer les petits détails défensifs. Contre l'Allemagne, ça va se payer cash. Ce sera un tout autre match. En attendant, on va savourer cette victoire. C'est une belle soirée et cela fait toujours plaisir de marquer, pour un attaquant. Je suis content pour l'équipe. Pour tout le peuple français.
L'entame de match, c'était un peu notre péché mignon depuis le début de la compétition. Cette fois, nous avons bien commencé, nous avons fait ce qu'il fallait dès le début du match. On a été efficace, on a répondu présent. C'est bien. Confiant face à l'Allemagne ? Non. Ils sont champions du monde, ils sont favoris. Nous avons envie d'écrire à notre tour une belle page de l'histoire du football français.
Lars Lagerbäck, co-sélectionneur de l'Islande
Tout d’abord, je souhaite féliciter la France, qui est une très belle équipe. On l’a un peu aidée en première période, mentalement on n’a pas été à la hauteur. On a sans doute eu un blocage psychologique, on n’a pas eu une mauvaise attitude mais on avait peut-être joué le match avant dans nos têtes. On s’est repris après le repos et on a montré un bien meilleur visage.
Pour notre première participation, on atteint les quarts de finale, c’est quelque chose d’extraordinaire ! Ce tournoi a été merveilleux, et plus globalement, mon parcours à la tête de cette équipe pendant quatre ans a été fantastique. J’ai apprécié chaque minute passée en Islande et avec la sélection, sur le terrain comme en dehors. Je me sens privilégié d’avoir pu vivre ça. Je pense que le futur de l’équipe islandaise peut être très positif, si elle sait tirer les enseignements de ce tournoi.
La demi-finale entre la France et l’Allemagne sera très intéressante. Ce sera difficile pour les Français, mais ils ont les qualités individuelles et collectives nécessaires. Face à nous, ils ont joué de manière très efficace, mais aussi très spectaculaire. C’est dur d’affronter une équipe avec autant de variété dans son jeu. Donc selon moi, ils ont de bonnes chances de passer.
Moussa Sissoko, milieu de la France
On a sorti une très belle prestation. On voulait leur mettre la pression dès le début du match, marquer rapidement, parce qu'en restant à 0-0 on leur aurait donné confiance. On s'est vite mis à l'abri avec ces buts, on s'est facilité le match. On voulait attaquer la seconde période sur le même tempo, mais inconsciemment, à 4-0, il y a eu du relâchement.
On est heureux de cette qualification, maintenant un gros match nous attend jeudi, il va falloir récupérer et travailler pour être prêt. Ce quart de finale de Coupe du monde 2014 (perdu 1-0), on l'a encore en travers de la gorge. Depuis, notre équipe a évolué, mûri, donc à nous de le démontrer sur le terrain. Il fallait au minimum arriver en demi-finales, c'est chose faite, mais on en veut plus !
Dimitri Payet, milieu de la France
C'est bien parce qu'on a réussi à marquer rapidement. On sait qu'on a des qualités offensives. On a eu beaucoup d'occasions, c'est ce qui permet aussi de marquer des buts. On a beaucoup travaillé cette semaine sur cette équipe islandaise. On connaissait ses points forts. On a réussi à travailler sur cela, et à se hisser à notre meilleur niveau. Avec mes partenaires offensifs, les automatismes viennent avec le temps. On est capables de jouer ensemble sans se marcher dessus, se servir les uns les autres, donc c'est de très bon augure pour la suite.
On monte en régime. C'est très bien parce qu'il nous faudra de grandes forces pour affronter l'Allemagne jeudi. On connaît la qualité de notre adversaire, on sait ce qu'il y a en face : les champions du monde. Et je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils sont diminués. Mais ce soir on a pris confiance, on s'est rassurés dans le jeu. Tant mieux parce qu'il faudra être très bons pour passer cette demi-finale.