Les défaillances allemandes
vendredi 8 juillet 2016
Résumé de l'article
Les champions du Monde allemands ne joueront pas la finale de l'UEFA EURO 2016. Tentons de pointer les défaillances expliquant cette élimination.
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L'absence de buteur
Il manque à l'Allemagne un buteur de classe mondiale et des alternatives crédibles à ce poste. La Mannschaft a débuté l'UEFA EURO 2016 avec Mario Götze en pointe, ou plutôt en "faux 9", avant d'aligner le costaud Mario Gomez. L'attaquant de 30 ans a apporté de la force de pénétration et de l'équilibre ; malheureusement, sa blessure en quarts a rendu l'Allemagne orpheline.
Si la réputation de Thomas Müller n'est plus à faire, la vedette du Bayern est passé complètement à côté de son tournoi. Il s'est certes énormément dépensé et n'a pas beaucoup eu l'occasion de briller, mais à aucun moment il n'a semblé dans le bon tempo. Une équipe allemande avec un Robert Lewandowski ou un Antoine Griezmann en pointe aurait certainement atteint la finale.
Le manque de réalisme
C'est l'ensemble des joueurs offensifs allemands qui n'a pas réussi à convertir les pourtant nombreuses situations intéressantes que l'équipe a su se procurer. Dès la victoire 1-0 sur l'Irlande du Nord, on a senti que les champions du Monde manquaient d'un ingrédient indispensable pour se mettre à l'abri et plier les matches. Joachim Löw a d'ailleurs prévenu que ce manque de réalisme risquait de peser lourd. À Marseille, il s'est avéré rédhibitoire.
Trop d'absences
Gomez, Müller, Marco Reus et Götze sont les principaux buteurs de l'Allemagne. Or Gomez et Reus sont blessés, Müller et Götze loin de leur meilleur niveau, ce qui explique les difficultés offensives de la Mannschaft contre la France. Si l'on y ajoute les absences de Mats Hummels (suspendu) et Sami Khedira (blessé), voire de Jérôme Boateng, sorti en seconde période, cela fait trop, même pour des champions du Monde en titre.
De l'espoir, tout de même
Peut-être que ce jeudi noir n'était qu'"une sale soirée", comme le concédait son sélectionneur après coup. Il faut reconnaître que l'Allemagne s'est montrée à son avantage tout au long du tournoi en France.
Sa domination dans l'entrejeu, son pressing et son jeu de possession restent des modèles du genre.
Sans parler du fait que le milieu va bientôt récupérer une pointure comme İlkay Gündoğan, lui aussi absent, et que la défense Hector-Hummels-Boateng-Kimmich a de beaux jours devant elle. Le jeune bavarois Joshua Kimmich a été l'une des révélations de la compétition sur son flanc droit.
D'autres jeunes, à l'image de Julian Draxler, sont également là pour rappeler que l'avenir de l'Allemagne peut, malgré cette élimination, s'annoncer radieux.