Deschamps a "secoué le cocotier"
dimanche 26 juin 2016
Résumé de l'article
Didier Deschamps estime que l'équipe de France est allée au bout d'elle-même pour arracher sa qualification. Et affirme qu'elle "a tout pour être aimée car elle donne des émotions".
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Didier Deschamps, sélectionneur de la France
Si ce scénario du match peut libérer mon équipe ? Je l'espère ! Une entame comme ça... Ça nous a rendus fébriles sur le premier quart d'heure. Les Irlandais ont montré beaucoup d'enthousiasme et de générosité. Il a fallu aller chercher au plus profond de nous-mêmes pour inverser la situation. Le changement tactique à la mi-temps était dans le but de mettre plus de présence en attaque. L'Irlande défendait très bas donc je voulais placer Antoine (Griezmann) plus près d'Olivier (Giroud) afin de réussir à écarter les Irlandais et de mettre plus de rythme avec Kingsley (Coman).
On a utilisé plus la largeur avec quatre joueurs offensifs qui ont amené plus de danger, on s'est créé beaucoup d'occasions. Je ne fais pas de pari, je prends des décisions en fonction des discussions avec mes joueurs et quand les choses ne tournent pas bien, c'est de ma faute. J'ai fait des changements parce que mes joueurs du banc apportent à chaque fois. Il n'y a pas que le choix tactique qui a fait changer les choses en deuxième période, il y a eu beaucoup plus de vitesse, de fluidité. À la mi-temps, j'avais besoin de calme mais aussi de secouer le cocotier comme on dit.
C'est un EURO très difficile avec beaucoup de densité, on l'a vu dans les matches de samedi. Cette équipe de France a tout pour être aimée et elle donne des émotions. On se rend compte que le soutien populaire est très fort ici à Lyon depuis deux jours et nous avons besoin de cet appui pour aller loin.
Antoine Griezmann, attaquant de la France
J'ai bien commencé mon match, je descendais pour prendre le ballon ensuite c’est sûr que le but te donne des ailes. On s'est dit les choses au vestiaire à la mi-temps, on voulait voir notre vraie équipe de France. On a tout donné, on est en quarts de finale, tant mieux pour tout le monde. Pour moi, des matches aussi stressants, c’est comme ça toute l’année avec l’Atlético Madrid. Je pensais moins souffrir en arrivant avec l’équipe de France. On souffre jusqu'à la fin, on savait que ça allait être compliqué. Maintenant, il faut savourer. Je ne suis pas le sauveur, c’est toute l' équipe. C’est « Bac » (Bacary Sagna) sur son centre (pour le premier but), c’est la déviation d’Olive (Giroud) sur le deuxième but, mais c’est sûr que dans l’axe c’est là où je me sens le mieux.
Martin O’Neill, sélectionneur de l’Irlande
Bien sûr je suis déçu car on menait dans ce match, à la mi-temps nous avions la sensation de pouvoir gagner, et vu les buts encaissés, on a de quoi être déçus. Si on avait pu tenir quelques minutes de plus, les Français auraient pu être en panique et nous aurions pu en profiter. Les joueurs ont tout donné. Ils n'avaient plus rien à la fin. Hier, lors de la conférence de presse, on m'a posé la question sur ces trois jours de différence entre la France et nous pour récupérer. Il est clair que ce n'était pas avantageux pour nous. Il n'empêche, la France est une grande équipe et je lui souhaite bonne chance pour la suite. Ce n'est pas facile de sortir de la compétition, nous avons joué très bien et cela réhausse la déception de cette élimination.
Les supporters ont été fabuleux, ils nous ont soutenus à fond pendant quatre matches. Des le premier échauffement contre la Suède, on a senti qu'on pourrait compter sur eux et je ne pourrai pas être plus fier de nos supporters, ils se sont très bien comportés. Ils ont donné une bonne image de notre pays.