Exclu : Turan, capitaine dévoué
jeudi 16 juin 2016
Résumé de l'article
Arda Turan, capitaine de la Turquie, "croit en ses coéquipiers", déclare-t-il à la veille du choc contre l'Espagne dans le Groupe D de l'UEFA EURO 2016.
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UEFA.com : Commençons avec le match de la Croatie et ce qui n'a pas fonctionné.
Arda Turan : Nous avions la bonne tactique mais la Croatie est meilleure et plus expérimentée que nous. Nous devions courir plus pour les tenir mais nous ne pouvions pas. Ça peut arriver dans un tournoi. Le plus important maintenant, c'est de repartir, j'espère que nous serons plus efficaces contre l'Espagne. Personnellement, j'ai mal joué, ça arrive. Je vais tout faire pour être meilleur au prochain match. Après, je n'ai pas compris la réaction des gens. J'ai porté ce maillot plus de 90 fois (92, ndlr), les fois où j'ai mal joué se comptent sur les doigts d'une main.
UEFA.com : Pensez-vous que l'enjeu du match a affecté l'équipe ?
Arda Turan : Nous n'avons pas beaucoup de joueurs qui évoluent à ce niveau, c'est naturel qu'ils aient été affectés. Mais j'ai confiance en mes coéquipiers, ils ont accompli tant de choses et réalisé tant d'efforts, je suis fier d'eux.
UEFA.com : L'Espagne est votre adversaire le plus dangereux dans le Groupe D. Comment allez-vous aborder la rencontre ?
Arda Turan : L'Espagne est favorite, elle va garder le ballon. Nous allons tout donner pour marquer un point. L'Espagne est une grande équipe mais ils sont onze comme nous. J'ai beaucoup d'amis dans cette équipe, aujourd'hui, tout le monde se connaît, l'analyse vidéo s'est vraiment développée. C'est la beauté du football d'aujourd'hui.
UEFA.com : Comment as-tu débuté au football ?
Arda Turan : J'ai grandi à Bayrampasa (une banlieue d'Istanbul) et il y avait une culture de jeu dans la rue. Ce fut mon plus grand plaisir dans la vie. Ensuite, on a commencé à aller à l'école et dès que j'avais terminé mes devoirs, j'avais l'habitude d'aller jouer avec mes voisins. Être fatigué, on ne savait pas ce que c'était. On commençait à 17 heures et on finissait à 22 heures.
UEFA.com : Que représente pour toi de jouer pour l'équipe nationale de Turquie ?
Arda Turan : Je suis amoureux de cette équipe nationale, j'adore mon pays, alors porter le maillot de l'équipe nationale est un honneur pour moi. Je suis l'un des leaders de cette équipe. Il y a une vraie démocratie dans notre équipe. Nous partageons tout, nous discutons de tous les sujets. Tous mes coéquipiers savent que je veux le meilleur pour l'équipe et j'essaie d'appliquer les instructions de Fatih Terim sur la pelouse.
UEFA.com : Que penses-tu de ton sélectionneur ?
Arda Turan : Je n'avais disputé que deux matches de championnat lorsqu'il m'a appelé pour la première fois en équipe nationale. C'est lui qui m'a fait venir à Galatasaray, lorsque j'avais 13 ou 14. Ce n'est pas seulement une relation entre un joueur et un entraîneur, c'est comme entre un père et son fils. Ses filles sont mes amies. Son épouse est quelqu'un que je peux appeler n'importe quand. Fatih Terim, c'est une personne très particulière pour moi.
Il a enseigné au peuple turc comment gagner. Jusque dans les années 1990, le football turc était basé sur la défense. Il ne gagnait pas beaucoup. Tout le monde affirme que Fatih Terim est un maître en termes de motivation, mais je crois que ses capacités tactiques vous apportent la motivation.
UEFA.com : Tu n'avais que 21 ans lorsque tu as joué l'UEFA EURO 2008 ; qu'est-ce qui t'a le plus marqué dans le parcours de la Turquie jusqu'en demi-finales ?
Arda Turan : C'est difficile pour moi d'être modeste sur ce sujet, parce que chaque fois que je l'aborde, je ne suis pas loin des larmes. Ce fut un tournoi extraordinaire pour nous. Nous aurions pu le gagner, nous ne sommes pas passés loin. Les gens n'ont pas cru en nous au départ, mais nous avons beaucoup prouvé. Nous nous sommes battus jusqu'à la dernière minute de chaque match et pour moi nous étions vraiment l'équipe événement de ce tournoi.
Mon moment favori ? Le but de la victoire marqué par Nihat (Kahveci) contre la République tchèque. Quand il a frappé, j'étais juste derrière lui, l'un des plus beaux moments de ma carrière. Nous étions menés 2-0 à la 75e minute, nous devions gagner pour avancer et nous l'avions fait. C'était fantastique.