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Edwin Murati : "Quand je vais entendre la Marseillaise..."

Ancien international albanais, Edwin Murati est aujourd’hui consultant pour la sélection de Gianni De Biasi. L’ancien joueur du PSG ou de Lille, dans les années 1990-2000, 40 ans, est impatient de voir ses "deux pays" s’affronter au Vélodrome mercredi.

Edwin Murati : "Quand je vais entendre la Marseillaise..."
Edwin Murati : "Quand je vais entendre la Marseillaise..." ©AFP

EURO2016.fr : Edwin, comment ont récupéré les joueurs après la défaite inaugurale face à la Suisse (0-1) ?
Edwin Murati : L’équipe va très bien, même si on a joué à dix et perdu ce premier match. Les joueurs ont montré qu’ils mouillent le maillot. On ne joue pas tous les jours un EURO en France, l’équipe est venue sans complexe. Ce n’est que du bonheur !

Le calendrier vous a réservé un duel face au pays organisateur, mercredi à Marseille...
Jouer France-Albanie, c’est une cerise sur le gâteau. La sélection a beaucoup évolué, mais on reste un petit pays, donc ça se fait tout doucement. Mais on a vu contre la Suisse que les trois quarts du stade portaient le maillot de l’Albanie ! Et il y en aura encore beaucoup à Marseille.

Ce match se jouera sans Lorik Cana (expulsé samedi), très attaché à Marseille et à la France. Comment se sent-il ?
On a beaucoup parlé tous les deux. C’est dommage, il fait une très belle carrière et il rate le match qu’il ne faut pas rater… Quand il joue, c’est avec le cœur. On est tous avec lui, il est très respecté. On ne lui en veut pas du tout. C’est notre leader, une icône.



Quelles sont les ambitions de votre sélection ?
On n’a rien à perdre, la pression est sur la France. Nous, notre objectif est déjà atteint : on est qualifiés pour la phase finale ! Les joueurs doivent être libérés, prendre du plaisir et donner une belle image de l’Albanie. Au Vélodrome, j’espère qu’on tiendra déjà les vingt premières minutes. Parce qu’après, quand ils font rentrer Coman, Martial, que Payet met des coups francs… La France a des problèmes de riche !

Vous ne pensez pas que l’équipe peut obtenir un bon résultat ?
Honnêtement, je n’y crois pas trop. Dans le foot, on ne sait jamais, mais la France me paraît trop forte. J’espère d’ailleurs que les Bleus joueront la finale et la gagneront ! J’ai des amis au sein de la FFF, nous on est contents d’être là ! Mais après, sur le terrain, il n’y aura pas de cadeaux ! On l’a vu lors de notre premier match, même entre frères il n’y a pas de cadeaux. On joue pour gagner, mais dans tous les cas on aura réussi. Quand on s’est qualifié, les rues étaient pleines de maillots rouges, l’équipe a rendu les gens heureux.

Personnellement, c’est aussi un rendez-vous particulier pour vous, qui étiez arrivé clandestinement en France il y a un peu plus de vingt ans…
Ah oui, je suis entre mes deux pays. La France m’a ouvert ses bras, j’ai beaucoup de respect pour elle, je l’adore ! D’un autre côté, il y a mon pays maternel. Quand je vais entendre la Marseillaise, ça va être quelque chose de très fort. À la maison, j’ai un fils qui chante la Marseillaise et l’autre l’hymne albanais ! Mon frère aussi chante la Marseillaise ! Ça va être un match plein d’émotions. Et puis quoi qu’il se passe, à la fin, comptez sur nous pour faire la fête !