Jérémie Janot : "Un très grand Łukasz Fabiański"

EURO2016.com : Jérémie Janot, que retenez-vous de l’EURO à Saint-Étienne ?
Jérémie Janot : Pour moi et toute l’équipe EURO à Saint-Étienne, c’est une réussite totale, même si l’aventure n’est pas finie puisqu’il y a encore des jours d’ouverture de Fan Zone. Dans la philosophie de notre projet, nous souhaitions mettre en lumière les talents stéphanois, montrer Saint-Étienne sous un autre angle, ville Unesco du design, et tous ses atouts. On a des retours magnifiques. On y est parvenus sur les différentes animations, un programme bénévole bien huilé, on a accueilli différents type de supporters, sans parler des retombées économiques pour les commerçants. Sur les quatre matches (Portugal-Islande, Croatie-République tchèque, Slovaquie-Angleterre et Suisse-Pologne), il n’y eu aucun supporter arrivé à Saint-Étienne qui a été en retard, aucun n’a raté son train de retour. Nous sommes fiers de notre organisation, nous étions tous impliqués à 3000 % dans l’événement. Je tiens à remercier tout le monde pour cette aide magnifique.

Qu’est-ce qui vous a frappé durant les quatre matches ?
L’ambiance au stade et autour du stade : entre les supporters, beaucoup ont pris des photos avec les forces de l’ordre, ce fut une ambiance de fête. Par rapport à la philosophie que Jacques Lambert voulait insuffler avant cet EURO et dans le contexte des attentats, ce fut une vraie bouffée d’oxygène. On peut regretter les incidents à Marseille en début d’EURO mais nous, nous avons accueilli les supporters anglais, polonais et il y a eu zéro anicroche. J’ai reçu plein de mails de fédérations de supporters très contents. Si je devais nous donner une note, ce serait un 18/20. Et moi, je suis aux anges.

Lequel des quatre matches avez-vous préféré ?
J’ai vu quatre bons matches, j’ai bien aimé la Croatie et je pensais qu'elle irait plus loin. On a fini par le 8e de finale Suisse-Pologne, et personnellement en tant qu’ancien gardien, j’ai vu un très grand Łukasz Fabiański. C’était un régal d’assister à cette performance de la part de l’un de mes confrères. Même s’il a encaissé un but, et quel but de la part de Xherdan Shaqiri. J’étais assis en tribunes avec David Trezeguet (légende UEFA pour ce match), que j’ai connu en sélection de jeunes. On s’est regardé et on s’est dit : quel but fabuleux !

Qui voyez-vous remporter cet EURO ?
Évidemment, j’aimerais bien que ce soit La France. Si on évite le piège islandais en quarts, on va s’attaquer à un gros en demie, soit l’Italie soit l’Allemagne. C’est tout à fait faisable, il faut croire en nos chances.

Jusqu'à quand se déroule votre mission ?
Je suis chef de projet pour l'EURO sur Saint-Étienne jusqu’au 10 juillet et le 11 juillet, j’intègre le centre de formation de l’AS Saint-Étienne en tant qu’entraîneur des gardiens. Je reviens à mes premières amours, le terrain.