Alexandra, Philippe, futurs Volontaires à Bordeaux ?
lundi 21 septembre 2015
Résumé de l'article
Le programme Volontaires de l’UEFA EURO 2016 recrute sur chaque site depuis un an. Qui sont-ils ? Une journée avec eux à Bordeaux.
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Elle s’appelle Alexandra et elle a 18 ans. Après avoir rempli son dossier sur Internet, la Guadeloupéenne de Pointe-à-Pitre est venue passer l’entretien du programme Volontaires pour l’UEFA EURO 2016, chez elle, à Bordeaux. "J’ai déjà fait cette démarche pour participer aux prochains JO 2016 au Brésil.
Plus jeune, j’ai participé comme volontaire aux Carifta Games (une compétition de jeunes athlètes rassemblant les pays des Caraïbes). J’aime l’idée de faire partie d’un événement, sportif qui plus est, de rencontrer des gens. Ce sera une belle expérience." Dans la salle mise à disposition par la Ligue d’Aquitaine de Football, elle attend son tour.
Sur les 6500 volontaires de l’UEFA EURO 2016, Bordeaux (cinq matches de l’UEFA EURO 2016 dont un quart de finale) en recrutera 600, choisis en décembre, pour le double de candidatures. Depuis un an, les quinze recruteurs volontaires font passer un entretien à chaque personne retenue sur dossier. Alexandra va passer avec Jean-Pierre Frankenhuis, par ailleurs consul du Brésil à Bordeaux et polyglotte.
Il y a aussi Alain Tartas, qui a eu le déclic lors de la Coupe du monde de football 1998 en tant que volontaire, ou Anne Desbonnets, responsable des admissions à l’Idrac, une école de commerce de la ville, encouragée par son employeur à s’investir dans le projet UEFA EURO 2016. Le recrutement, c’est son job, elle s’avoue "agréablement surprise de la qualité et de la variété des candidats rencontrés, hyper motivés et de tous les âges".
Très à l’aise malgré ses 18 ans, Alexandra doit d’abord parler d’elle et de ses motivations. Étudiante en deuxième année de Droit, elle parle aussi l’anglais, le brésilien, l’espagnol et, ajoute-t-elle dans un sourire, le créole. Un atout, forcément. Puis l’entretien se poursuit en anglais pour évaluer son niveau. Basique, intermédiaire, avancé. Pour elle, ce sera "avancé", alors que sur son dossier, elle avait coché "intermédiaire".
"D’habitude, les candidats se surévaluent plutôt", note Jean-Pierre, amusé. Et de raconter l’anecdote de ces deux candidats anglais, établis en Dordogne. Certes, ils parlaient parfaitement la langue de Wayne Rooney, mais pas un mot de français ! Un autre, apprenant qu’il ne verrait pas les matches, est reparti aussitôt. Un cas unique, car les candidats volontaires rencontrés ont surtout envie de vivre un événement, de promouvoir leur ville, de donner une bonne image de l’accueil à la française et le goût du volontariat."
Le recruteur aborde ensuite les différents domaines d'intervention. Il y en a 51 au total, très définis par le cahier des charges de l’UEFA. "Certains nécessitent une très bonne connaissance de l’anglais, d’autres du football, notamment quand on est en relation avec les sélections. Au cours de l’échange avec le candidat", explique Jean-Pierre. "Nous ne rejetons jamais une personne, mais nous cherchons à l’orienter en définissant ce vers quoi elle serait la plus efficace et épanouie. C’est pourquoi les trois missions choisies sont abordées à la fin de l’entretien, car on aura affiné son profil en discutant." Accueil, logistique, transport, développement durable, informatique, management, il y en a pour tous les goûts.
Les recruteurs doivent avoir en tête pour évaluer le candidat, les valeurs d’engagement, de respect des autres, d’excellence et de plaisir. Ce dernier ayant la même importance que les autres selon Claire Guibert, la coordinatrice du programme Volontaires EURO de Bordeaux. Le candidat va ainsi dégager trois missions. Si elles ne sont pas un gage d’affectation, elles ont eu sa préférence. Ici, seuls 30% des candidats sont des femmes, ce qui a conduit les responsables à lancer une campagne de féminisation pour développer la mixité. Nous le vérifions au cours de cette journée. Sur les neuf entretiens programmés, deux femmes.
Philippe, lui est retraité d’une multinationale de l’informatique. Très actif, il a déjà participé en tant que volontaire à la Coupe du Monde 2007 de rugby à Bordeaux. Au fil de l’échange, il se rend compte que l’option Médias qu’il avait cochée sur internet ne correspond pas à ce qu’il attendait. Il préfère s’orienter vers le technique, avec la maintenance informatique, et le management. Gérer les équipes du programme Volontaires Juniors, en relation avec les sponsors, lui plaît bien. Ravi, il va attendre le mois de décembre, comme Alexandra, pour savoir s’il est retenu.
Pour tout savoir sur le programme Volontaires UEFA EURO 2016 : www.volontaires.euro2016.fr