La France se met dans l'ambiance
mardi 1 juillet 2014
Résumé de l'article
Pour voir et fêter une victoire de leur équipe au Brésil, les Français se sont rassemblés lundi, à deux ans d'un EURO à domicile.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Des scènes de tensions puis de joie dans les rues, les maisons, les bureaux : la France a repris goût à faire la fête devant du football, lundi soir, alors que son équipe s'est qualifiée dans la douleur pour les quarts de finale de la Coupe du Monde de la FIFA. Un bel avant-goût de l'UEFA EURO 2016.
Se rassembler derrière les Bleus, c'est comme le vélo, selon une expression bien française : ça ne s'oublie pas. Malgré un UEFA EURO 2012 en demi-teinte et le fiasco de 2010 en Afrique du Sud, les vieux réflexes sont revenus naturellement pour le premier match à élimination directe de la compétition, une victoire qui s'est dessinée tardivement contre le Nigéria (2-0).
Pour la première fois de ce Mondial, une grande projection était organisée place de l'Hôtel de Ville à Paris. En quelques minutes, le lieu s'est rempli de manière spectaculaire. Le coup d'envoi étant donné à 18 heures en France (13 heures à Brasilia), beaucoup ont choisi d'écourter exceptionnellement leur journée de travail.
Écoliers, collégiens, lycéens, étudiants, la plupart de ces populations sont en vacances ou presque. Quant à ceux qui n'ont pu quitter leur poste assez tôt, ils ont pu compter sur la bénédiction de leur hiérarchie pour faire une pause autour d'un écran. Ce fut aussi le cas du président de la République française François Hollande.
Pour l'occasion, le chef de l'État avait eu le bon goût d'inviter de équipes féminines amateurs de la région parisienne, le Paris FC et le Cosmos Taverny ; 31 jeunes filles, âgées de 10 à 20 ans, passionnées de foot, tout comme le locataire de l'Élysée.
Une fois tout le monde installé, le scénario de la rencontre avait tout pour faire monter cette fièvre du football. Les Super Eagles ont singulièrement compliqué la tâche des Bleus et il a fallu attendre la 79e minute et la tête de Paul Pogba, 21 ans, pour enfin pouvoir se jeter dans les bras de son voisin et hurler sa joie. L'opération était réitérée dans le temps additionnel avec le but contre son camp de Joseph Yobo sous la pression d'Antoine Griezmann.
La suite ? Un classique concert de klaxons, des drapeaux de sortie... Le sentiment de se retrouver en 2006, 2000, 1998, 1986, 1984, les derniers grands millésimes bleus.
Ce matin, la gagne et le coaching de Didier Deschamps, la jeunesse et l'insouciance de son équipe, mais aussi l'adversaire en quarts, l'Allemagne, et l'invincibilité des Bleus à ce stade de la compétition (4 qualifications) alimentent les conversations de la machine à café, entre copains, entre collègues. Tout le monde est prêt à remettre cela vendredi, même heure... Et à coup sûr dans deux ans, pour l'EURO à domicile.