Rivera repense au sacre de l'Italie en 1968

Trente ans après sa deuxième Coupe du Monde de la FIFA, l'Italie est devenue championne d'Europe pour la première fois. Mais pour Gianni Rivera, la compétition de 1968 dans son pays garde un goût amer.

Après avoir disputé la demi-finale contre l'URSS (qui s'est soldée par un score nul et vierge et dont l'issue a été tirée au sort), le meneur de jeu de l'AC Milan a été privé de finale en raison d'une blessure, l'obligeant à regarder depuis la touche ses coéquipiers battre la Yougoslavie en match d'appui.

"Je n'ai pas pu jouer la finale, mais j'ai joué tous les matches la précédant", indique Rivera, qui a reçu le Prix du Président de l'UEFA il y a quelques jours. "Un tel match émet la même intensité depuis les tribunes. Ça montre que tous les joueurs sont importants et que l'on peut même parfois se passer des meilleurs. C'est très important, ça veut dire que l'équipe fonctionne comme un tout".

C'était le cas de l'Italie, qui a su revenir au score à Rome et décrocher un match d'appui grâce à un coup franc d'Angelo Domenghini à dix minutes de la fin. Deux jours plus tard, les Azzurri s'imposaient 2-0. Rivera était encore une fois absent, mais il célébrait néanmoins son seul trophée en 12 ans de carrière internationale.

"L'équipe nationale était quelque chose de très spécial pour moi", a ajouté Rivera, finaliste de la Coupe du Monde 1970 au Mexique. "Je ne sais pas si les joueurs d'aujourd'hui le vivent et le ressentent de la même manière, mais pour nous, il était fondamental de décrocher une place en sélection. C'était l'aboutissement du jeu en club, une belle forme de reconnaissance."