EURO 1968 : l'Italie triomphe enfin
lundi 21 novembre 2011
Résumé de l'article
Italie 2-0 Yougoslavie
De retour d'une fracture à une jambe, Luigi Riva est l'homme clé de l'Italie couronnée.
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L'Italie passe à dix minutes de la défaite mais mais remporté à Rome le Championnat d'Europe de l'UEFA 1968 quarante-huit heures après avoir fait match nul contre les Yougoslaves.
Le sélectionneur Ferruccio Valcareggi opère cinq changements dans son équipe qui démontrent sa volonté de rivaliser en vitesse avec les Yougoslaves - juste au moment où ceux-ci n'en ont plus. Deux matches difficiles, dont l'un jusqu'à prolongation, les ont laminés - et ils n'ont pas la force de l'Italie dans l'axe. N'importe quelle équipe pouvant rappeler Mazzola et Riva mérite bien d'être considérée comme la meilleure d'Europe.
Le rappel de Riva fait toute la différence. Revenant d'une absence consécutive à une fracture de la jambe (qui n'est pas la première), il est à l'exemple de toute l'équipe : parfois dur, parfois intelligent, mais toujours le premier sur le ballon. Il aurait dû réaliser au moins un "hat trick" dans ce match : il place une tête juste à côté du but, oblige le gardien à une parade sur une autre qu'il aurait dû mettre au fond et reprend de volée une balle haute, relâchée par Ilija Pantelic, qu'il expédie au-dessus de la cage vide.
Lorsque Riva marque, c'est avec son fameux pied gauche, sur un tir qu'Angelo Domenghini n'a pas pu armer et qui s'est transformé en une passe lumineuse. A l'extrême limite du hors-jeu, Riva se retourne et place un tir à ras de terre qui transperce le gardien. Les pétards éclatent dans tout le stade.
Pietro Anastasi, tout en vitesse et en précision, réalise cette fois une meilleure performance. Amortissant de la poitrine un ballon gagné en l'air par Riva, il reprend instantanément de volée mais ne trouve pas le cadre. Riva lui en veut pour cette occasion ratée (le score est encore de 0-0 à ce moment-là) mais se joint à la liesse lorsqu'Anastasi contrôle en l'air la passe croisée que lui adresse De Sisti et marque d'une splendide reprise de volée, à la limite de la surface de réparation.
Le match est déjà gagné, car aucune réaction ne vient du camp adverse. Dragan Džajić est une immense déception : Tarcisio Burgnich, l'un des grands arrières droits, n'a cette fois aucun problème. Mirsad Fazlagić a bien débordé comme à l'accoutumée, mais Jovan Acimovic ne s'est guère montré et Idriz Hošić, au crâne dégarni, le seul remplaçant, n'a jamais été rappelé en équipe nationale.
Au cours de la seconde mi-temps, Riva rate les occasions qu'il a et Dino Zoff doit réaliser un arrêt délicat, mais tout reste très académique. Des réserves s'élèvent à propos de ce tirage au sort et du fait qu'une nouvelle fois, le pays organisateur remporte le trophée, même s'il a eu recours à un match d'appui après le 1-1 de la première manche. Au vu de la seconde, on se dit ue ce triomphe aurait pu être plus facile.
Compositions
Italie : Zoff; Facchetti (c), Rosato; Salvadore, Guarneri, Burgnich; De Sisti, Mazzola; Riva, Anastasi, Domenghini
Remplaçants : aucun
Sélectionneur : Ferruccio Valcareggi
Yougoslavie : Pantelić; Fazlagić, Damjanović, Paunović, Holcer; Pavlović, Aćimović Trivić, Hošić; Musemić, Džajić (c)
Remplaçants : aucun
Sélectionneur : Rajko Mitić
Arbitre : José María Ortiz de Mendíbil (Espagne)