Raţ veut freiner les Bleus
jeudi 9 juin 2016
Résumé de l'article
Razvăn Raţ se souvient de son premier match international face... à la France à quelques heures du match d'ouverture de l'UEFA EURO 2016.
Corps de l'article
Alors âgé d'à peine 20 ans, Razvăn Raţ avait joué son premier match avec la Roumanie à l'occasion d'un match amical perdu 2-1 en France en février 2002. Anghel Iordănescu était déjà, à l'époque, sur le banc roumain. Le latéral gauche du Rayo Vallecano s'apprête aujourd'hui à affronter les Bleus au Stade de France avec le même sélectionneur, mais cette fois en ouverture de l'UEFA EURO 2016. Il explique sur EURO2016.com comment il compte boucler la boucle.
Ses débuts face à la France
À l'époque, j'étais capitaine des moins de 21 ans mais j'ai été surpris d'être convoqué chez les seniors. Je pensais qu'ils voulaient simplement me mettre en condition pour plus tard. Le sélectionneur est venu me voir après le déjeuner. Je pensais que c'était pour me mettre à l'aise, mais il m'a dit que j'allais être titulaire. Je ne m'y attendais pas du tout.
Les Français étaient alors champions d'Europe et du Monde en titre, donc c'est peu dire que j'étais nerveux. Je me souviens du moment où j'ai serré la main de Zinédine Zidane, que je voyais habituellement à la télé. Je n'ai pas été mauvais, mais j'étais submergé par l'émotion et je suis sorti à la mi-temps. Ça reste un magnifique souvenir.
Le match d'ouverture
L'équipe de France d'alors était plus forte que celle d'aujourd'hui, qui compte de grands joueurs dans de grands clubs, mais qui me paraît moins compétitive. Les stats ne veulent rien dire pour un tel tournoi [la Roumanie n'a jamais battu la France en compétition].
Elle reste la favorite de notre groupe et ses joueurs sont intrinsèquement supérieurs aux nôtres, mais ça ne veut pas dire qu'ils ont match gagné. Une victoire roumaine serait une sacrée surprise, mais tout peut arriver sur le terrain.
La valeur de l'expérience
J'ai disputé l'UEFA EURO 2008 et cette expérience va m'aider, ne serait-ce que pour gérer mes émotions – ne pas avoir peur, rester bien concentré sur l'objectif. Notre ambition reste d'atteindre le prochain tour.
Chaque match est un défi, mais le plus grand reste clairement celui contre la France. Il s'agit du match d'ouverture, face au pays hôte, qui va compter sur le public présent au stade pour le soutenir. Mais je pense que les Bleus vont aussi avoir la pression à cause de ça. Et puis, en fin de compte, la Roumanie n'a rien à perdre, mais tout à gagner.