Victor Osimhen (Galatasaray) : « Nous voulons marquer les esprits »

Victor Osimhen est clair sur ses ambitions au moment de son retour en UEFA Champions League avec Galatasaray : « Il est maintenant temps de marquer les esprits dans les matches les plus prestigieux ».

Après avoir fait ses débuts dans la compétition avec Lille en 2019 et avoir participé à deux autres campagnes au cours desquelles il a assis sa réputation à Naples, l'attaquant nigérian empile désormais les buts pour Galatasaray, qu'il a rejoint à titre permanent cet été après un prêt d'une saison réussi en 2024/25.

Les champions de Turquie sont de retour à la table des grands d'Europe après une saison d'absence et carburent à plein régime avant un déplacement sur le terrain de l'Ajax lors de la Journée 4, une paire de victoires à domicile les ayant aidés à se remettre de leur déception de la Journée 1, et Osimhen est sur le devant de la scène avec trois buts lors de ces deux dernières sorties.

UEFA.com vous fait découvrir ce qui motive l'attaquant.

Victor Osimhen sur son enfance à Olusosun, Lagos, et l'apprentissage de la résilience

Je viens d'un milieu très pauvre. Je suis le dernier né de sept enfants. J'ai perdu ma mère très jeune, et mon père est décédé en 2020. Avant que je ne devienne célèbre, avant que je ne devienne quelqu'un d'important dans la vie, mon enfance a été très difficile car, jeune garçon, je devais essayer de vivre pour moi-même, d'aider mes frères et sœurs à gagner de l'argent à cette époque et de faire en sorte que nous nous unissions tous pour aider notre père après le décès de sa femme.

Olusosun a fait de moi la personne que je suis aujourd'hui et, même si je ne dirais pas que ce quartier m'a beaucoup donné, il m'a en fait enseigné des leçons de vie qui m'ont aidé tout au long de mon parcours. C'est donc pour moi un endroit vraiment extraordinaire ; c'est la raison pour laquelle, chaque fois que je suis au Nigeria, j'y retourne toujours pour montrer ma gratitude, pour montrer aux jeunes enfants que si j'ai pu m'en sortir, je crois qu'ils le peuvent aussi.

Victor Osimhen compte 44 sélections avec le NigeriaAFP via Getty Images

Victor Osimhen sur son accueil à Galatasaray

Je suis arrivé à Istanbul et je n'avais jamais rien vu de tel dans ma vie. C'était incroyable de voir autant de monde à l'aéroport. Beaucoup d'entre eux suivaient les vols, et tout le reste.

Je crois qu'il était deux ou trois heures du matin. Beaucoup d'entre eux sont des pères, beaucoup sont des maris, beaucoup sont des épouses. Ils étaient censés dormir avec leur famille, se détendre à la maison, mais ils étaient dehors pour une seule personne.

Après ça, on a juste ce feu en soi qui fait que chaque goutte de sueur, chaque course, on la fait pour l'écusson. J'adore ce club et je suis prêt à tout traverser avec lui : le bon, le mauvais et le pire, mais j'espère qu'il y aura plus de bon que de mauvais !

Victor Osimhen sur ses ambitions en Champions League

J'ai parlé avec le président quand je suis arrivé ici et nous voulons vraiment marquer les esprits en Champions League. Nous voulons montrer que, en Turquie, nous sommes l'équipe que le monde entier connaîtra cette année parce que nous avons fait quelque chose d'extraordinaire en Europe.

Nous dominons le championnat depuis des années. Nous continuerons à le dominer, mais il est temps de marquer les esprits dans les matches les plus prestigieux, les matches de Champions League, car c'est magnifique de jouer en Champions League. Pour nous, il est donc question de marquer les esprits.

Victor Osimhen célèbre le but de la victoire contre Liverpool lors de la Journée 2.Middle East Images via AFP/AFP v

Les héros d'enfance de Victor Osimhen : son frère et Didier Drogba 

Pour moi, c'est mon frère dans la vie et, dans le football, c'est Didier Drogba.

J'ai vu comment mon frère travaillait, car il vend des journaux sportifs. Et si vous vendez des journaux sportifs au Nigeria, vous pouvez rester sur le bord de la route, ou vous avez votre journal à la main et vous marchez entre les voitures en le tendant. C'est lui qui m'a vraiment inspiré à me battre si durement.

Dans le domaine du football, c'était Drogba, parce que je l'ai vu et j'ai essayé de modeler mon jeu sur le sien, et j'ai essayé de voir comment il joue et comment il vit sa vie en dehors du football. Je dois donc être reconnaissant envers cet homme, car pour tout ce que je suis aujourd'hui, je pense que je lui attribue une partie de mon succès.

C'est lui que j'ai choisi pour voir sa façon de jouer, pour essayer d'ajouter certaines de ses qualités, certaines des choses qu'il faisait et qui ont fait de lui l'un des attaquants les plus recherchés du football mondial à son époque. Pour moi, c'est donc mon frère dans la vie, et aussi, dans le football, c'est Didier Drogba.