Steven Gerrard revient sur le parcours de Liverpool pour atteindre la finale de l'UEFA Champions League 2005 contre le Milan à Istanbul

Dans cet article, présenté par Turkish Airlines, Steven Gerrard, ancien capitaine de Liverpool, se souvient du parcours de son équipe jusqu'à la finale de l'UEFA Champions LeagueA 2005, peut-être la plus spectaculaire de l'histoire de la compétition.

Phase de groupes

Journée 1: Liverpool 2-0 Monaco
Journée 2: Olympiacos 1-0 Liverpool
Journée 3: Liverpool 0-0 Deportivo La Coruña
Journée 4: Deportivo La Coruña 0-1 Liverpool
Journée 5: Monaco 1-0 Liverpool
Journée 6: Liverpool 3-1 Olympiacos

Il fallait impérativement une victoire par deux buts d'écart contre l'Olympiacos lors de la Journée 6 pour que l'équipe de Rafael Benítez écarte le club grec de la deuxième place du groupe et se qualifie pour les huitièmes de finale. Cette victoire 3-1 à Anfield est un match dont Gerrard se souvient avec émotion.

« J'ai cru que le rêve était mort », dit-il en se rappelant que Rivaldo a donné l'avantage à l'Olympiacos à Anfield. Je me suis dit : « C'est fini pour nous ». Après l'égalisation de Florent Sinama-Pongolle en début de seconde période, Neil Mellor donnait l'avantage aux Reds à la 80^e minute, ouvrant ainsi la voie à Gerrard qui inscrivait un troisième but spectaculaire en fin de match.

Je me souviens avoir vu (Jamie) Carragher faire un dribble à la Cruyff, et je me suis dit : « Qu'est-ce que tu fais ? Le ballon est sur l'aile. Je suis évidemment en train d'attendre dans la surface, les bras en l'air, en me disant, vous savez, "Mais mets-là dans la boîte. Et puis j'ai dû m'adapter un peu, j'ai fait un contrôle absolument parfait, et j'ai su tout de suite que ça allait au fond. Ensuite, il n'a plus resté qu'à gérer, mais ce fut l'une des meilleures soirées de ma vie, parce qu'on était toujours en vie ».

Huitièmes de finale

Liverpool 3-1 Bayer Leverkusen
Bayer Leverkusen 1-3 Liverpool
(tot. 6-2)

Un but de Luis García et des coups francs de John Arne Riise et Dietmar Hamann ont permis à Liverpool de prendre une avance considérable à l'aller, et les Reds ont été tout aussi impressionnants au retour. Luis García ajoutait deux buts et Milan Baroš en mettait un troisième avant que Leverkusen ne réduise l'écart en fin de match.

Quarts de finale

Sami Hyypiä après avoir ouvert le score contre la JuventusGetty Images

Liverpool 2-1 Juventus
Juventus 0-0 Liverpool
(tot. 2-1)

Les buts de Sami Hyypiä et de Luis » en première mi-temps à Anfield ont donné le ton de ce match. « Hyypiä a marqué une volée incroyable », déclare Gerrard à propos du but du Finlandais à la dixième minute, sur un ballon mal renvoyé à la suite d'un corner.

« J'ai mal tiré le corner en fait. Je me souviens que j'essayais juste de le mettre dans la surface, mais le grand Sami était impressionnant dans la surface adverse. Il marquait des buts très importants. Et, encore une fois, quand vous marquez le premier à Anfield, cela vous donne beaucoup de confiance. »

Cette ouverture du score précoce était suivie à la 25^e minute par un coup d'éclat de Luis García et une frappe de demi-volée. Gerrard se souvient d'avoir vu l'Espagnol tenter sa chance alors qu'il n'était pas idéalement placé et s'être dit « Non, ne frappe pas de là », avant d'être abasourdi par son but. « C'est évidemment l'un des plus beaux buts que j'ai vu dans un match », dit-il, qualifiant son ancien coéquipier de « petit magicien ».

Demi-finales

Luis García a marqué l'unique but contre Chelsea à AnfieldAFP via Getty Images

Chelsea 0-0 Liverpool
Liverpool 1-0 Chelsea
(tot. 1-0)

Après le 0-0 de l'aller à Stamford Bridge, Liverpool avait sans doute fait le plus dur contre Chelsea, et Gerrard se souvient que le public a joué son rôle dans la victoire étriquée du match retour : Gerrard se souvient du rôle joué par le public lors de la courte victoire au match retour : « C'est de loin la plus belle ambiance que j'ai connue à Anfield ».

Le petit lob de Gerrard par-dessus la défense des Blues a permis à Luis García d'inscrire l'unique but de la rencontre après quatre minutes de jeu. Rétrospectivement, il s'agit du « but le plus important, probablement, de toute notre génération », déclare Gerrard, conscient que « sans ce but, nous n'arrivons pas en finale ».

Cependant, si un but tôt aurait pu épargner les nerfs de Liverpool, le Chelsea de José Mourinho se montrait redoutable. Il fut d'ailleurs proche de l'égalisation à plusieurs reprises, notamment par Eidur Gudjohnsen dont la frappe est passée à côté du but en fin de match.

Gerrard s'en souvient. Je me disais : « "Oh non !" Dans ces cas là vous espérez que la ballon ne va pas entrer dans le but. C'est le petit coup de chance dont vous avez besoin pour atteindre une grande finale, mais Chelsea, ce soir-là, a été meilleur que nous sur la fin. Ils étaient plus forts, ils ont mieux fini, mais nous avons réussi à conserver notre avantage et la fête qui a suivi fut fantastique ».

Le défenseur du Milan Cafu est également revenu sur le parcours des siens jusqu'à la finale ici, alors que les deux hommes parleront de la finale dans notre prochain volet.