Jürgen Klopp en interview exclusive avant Liverpool - Real Madrid en finale d'UEFA Champions League : « Pas une revanche »
vendredi 27 mai 2022
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L'entraîneur des Reds s'est confié en exclusivité à UEFA.com avant la finale face au Real Madrid à Paris.
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Alors que son équipe de Liverpool se prépare à affronter le Real Madrid, contre qui ils avaient perdu la finale d'UEFA Champions League 2018, pour un deuxième sacre depuis son arrivée sur les bords de la Mersey, Jürgen Klopp s'est confié en exclusivité au micro d'UEFA.com.
Sur la défaite face au Real en finale 2018
Tout d'abord, je tiens à dire que c'est une équipe de classe mondiale, un club de classe mondiale, qui sait comment gagner des matches de football. Le cœur (des équipes qui se sont rencontrées en 2018), en particulier le milieu de terrain, est toujours présent aujourd'hui. Beaucoup de choses sont comme avant. Mais leur défense a beaucoup changé. Devant, Cristiano (Ronaldo) n'est plus là, c'est vrai, mais (Karim) Benzema est toujours présent, avec de jeunes Brésiliens (Vinícius Júnior et Rodrygo) désormais à ses côtés, il s'agit donc d'une équipe de premier ordre.
Bien sûr, c'est une bonne chose d'avoir joué des finales ces dernières années. Je l'ai dit après avoir remporté la finale (2019) contre Tottenham : dans toutes les finales que mes équipes avaient disputées auparavant, nous avions mieux joué mais nous avions perdu. Donc, nous devions apprendre à gagner des finales et nous en avons gagné quelques-unes ; pas des finales de la Ligue des champions, mais d'autres. Nous sommes plus expérimentés et c'est probablement une bonne chose.
Sur l'esprit revanchard de Liverpool
Nous les avons affrontés, et nous avons perdu. Quel genre de réaction voudriez-vous montrer ? Ce qui est amusant, c'est que nous avons joué contre le Real à Kiev (en 2018), nous avons gagné la compétition à Madrid (en 2019), mais dans un stade différent (l'Estadio Metropolitano de l'Atlético), et maintenant nous rejouons face au Real. Donc, évidemment, quand on est en finale de Ligue des champions, Madrid est toujours impliqué d'une manière ou d'une autre.
On a le sentiment qu'on veut se rattraper, assurément, mais ça ne peut pas être l'idée principale. Si on y va (en disant) genre « Vengeance ! Revanche ! » ou ce genre de choses, ça ne va pas bien se passer. Ce n'est pas notre style. Nous avons atteint cette finale d'une manière différente. Donc, nous devons jouer notre football, c'est ce que nous devons essayer [de faire].
Sur l'entraîneur de Madrid Carlo Ancelotti
Ce n'est que récemment que j'ai vu des photos des attaquants qu'il a entraînés dans sa vie et je me suis dit : « Y a-t-il un attaquant de classe mondiale qu'il n'a pas entraîné ? » C'est fou. En plus de cela, c'est un type incroyablement gentil. Il a eu un succès incroyable et il inspire les équipes à faire des choses incroyables, alors oui, (c'est) un gars formidable.
Sur ce qu'il a construit à Liverpool
Je ne sais pas ce que je veux que les gens pensent de moi. Ce que je veux faire pour le club, c'est mettre en place une structure et une culture pour le moment présent, mais qui perdurera après mon départ, car la bonne structure et la bonne culture ne doivent pas dépendre des gens en place ; elle doivent dépendre du club. Si tout va bien, alors c'est super, vous pouvez continuer à vous en servir à l'avenir. Voilà, c'est tout. C'est mon but, vraiment. Mais je n'aurai le temps de réaliser tout cela que si nous gagnons des titres sur le long terme.
Les gens ne me demandent jamais quel genre d'héritage je veux laisser derrière moi dans un club, mais on m'a demandé une fois ce que je voulais voir inscrit sur ma pierre tombale. Honnêtement, ça serait un truc comme : « C'était un bon gars. » Ça suffirait amplement parce que, tout le reste… C'est en fait ma seule vraie préoccupation : ne pas avoir à renverser les autres pour réussir. Ce n'est jamais arrivé jusqu'à présent, et je n'ai pas l'intention de commencer maintenant.