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Monaco à quitte ou double

L'AS Monaco doit marquer deux buts de plus que le Betis, ce soir à Louis II, pour participer à la phase de groupes de la Champions League.

Par Christian Châtelet

Battu et malmené il y a deux semaines sur la pelouse du Real Betis Balompié (1-0), l'AS Monaco FC semble mal parti dans son troisième tour qualificatif de l'UEFA Champions League, qui s'achève ce soir.

Méthode Coué
Bien qu'il se dise "convaincu d'avoir les arguments pour passer", le coach de l'AS Monaco Didier Deschamps se fera du souci au moment de prendre place sur son banc pour retrouver le Betis Séville.

Pour la passe de trois
Au bout de 90 minutes, peut-être 120, voire une séance de tirs au but, lui et son club, finaliste de la plus prestigieuse des compétitions de clubs en 2004, sauront s'ils peuvent tenter leur chance pour la troisième fois consécutive en C1 ou s'ils tombent dans les pots de crabes de la Coupe UEFA pour le tirages au sort de la fin de semaine, en Principauté.

Chanceux à l'aller
Pareille mésaventure n'est arrivée qu'une fois à un club français, c'était en 2000 aux dépens de l'Olympique Lyonnais, éliminé par les Slovènes du NK Maribor. Mais il faut reconnaître que Les Rouge et Blanc n'avaient pas eu la partie facile en Andalousie il y a deux semaines. S'ils peuvent regretter d'avoir encaissé un but dans les dernières secondes par Edu, ils auraient pu en prendre trois ou quatre en première période.

Vainqueur au Camp Nou
Depuis, les courbes de performance du quatrième de la dernière Liga et du troisième de la dernière Ligue 1 ont continué à s'éloigner. Un Betis bis est allé battre le FC Barcelona au Camp Nou ce week-end (2-1) tandis que l'ASM s'est inclinée sur la pelouse du FC Girondins de Bordeaux (1-0) et occupe une modeste dixième place en Championnat.

L'attaque en berne
Ce qui ne va pas en ce moment à Monaco – depuis un an, ajouteront les esprits chagrins – c'est l'attaque. Les fans pensent encore avec nostalgie aux ailiers de l'épopée 2003/04 Ludovic Giuly et Jérôme Rothen, partis depuis, et aux coups de patte et de tête de Fernando Morientes, envolé au Liverpool FC.

Cinq buts seulement
En 2004/05, Deschamps avait axé son recrutement sur l'étranger avec Javier Chevánton, Mohamed Kallon, Diego Pérez, Douglas Maicon et il avait déploré un manque global d'engagement. Cette année, l'ancien capitaine des Bleus s'est tourné vers des Français (Olivier Sorlin, Camel Meriem, Toifilou Maoulida) et l'amalgame reste à trouver avec seulement cinq buts inscrits depuis le début de la saison.

"Besoin de matches"
"On a encore besoin de matches, de réglages et de travail à l'entraînement", avance Sorlin, pour qui un match réussi suffirait à lancer une machine qui contient des joueurs de grande qualité.

Gerard veut se faire un nom
"Je n'ai jamais perdu un tour qualificatif", annonce pour sa part Gerard, seule recrue étrangère de Monaco. Le milieu défensif espagnol a disputé son premier match samedi au côté de Lucas Bernardi. Dans ce secteur, Monaco n'a pas grand-chose à craindre. Devant, en revanche, l'absence de Chevánton (blessé samedi) et Emmanuel Adebayor diminué (douleurs au dos) peuvent inquiéter Deschamps.

Le Betis est prêt
Son homologue espagnol Llorenç Serra Ferrer peut lui compter sur une équipe qui retrouve la pleine possession de ses moyens physiques à l'approche de la première journée de la Liga ce week-end. Le vainqueur de la Coupe d'Espagne, débordant d'ambition, alignera ses meilleurs Brésiliens (Oliveira, Edu, Marcos Assunção) cornaqués par le diabolique Joaquín Sánchez.

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