Portrait de Rafael Benítez
lundi 18 août 2014
Résumé de l'article
Alors que son SSC Napoli va affronter ses compatriotes de l'Athletic Club, l'entraîneur Rafael Benítez se confie sur UEFA.com.
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Sur les supporters de Naples...
Les gens de Naples sont fantastiques. Ils travaillent dur tous les jours pour avoir assez d'argent jusqu'à la fin du mois. Pour eux, le football est bien plus qu'un jeu, c'est une sorte de rédemption sociale.
Sur l'entraîneur parfait...
L'entraîneur parfait n'existe pas, pas plus que le footballeur parfait. Tout le monde peut progresser techniquement, physiquement ou tactiquement, c'est indéniable. Pour moi, le football se joue à 80 % avec le ballon et à 20 % grand maximum au gymnase. Je suis un éducateur et j'aime enseigner sur le terrain.
L'entraîneur de l'Athletic Club Ernesto Valverde sur Benítez...
S'il fallait choisir un entraîneur espagnol qui a ouvert la voie à ses compatriotes sur la scène internationale, ce serait Rafa Benítez. À Valence, où il a mis à mal la suprématie du Real Madrid et de Barcelona, puis grâce à ses nombreux succès à la tête de Liverpool, il a été décisif dans l'affirmation des entraîneurs espagnols à l'échelon mondial. Son mode de fonctionnement et son organisation demeurent une référence pour nous tous.
Sur la victoire en Coupe UEFA 2003/04 avec le Valencia CF...
Il régnait un état d'esprit de vainqueur. On a remporté la Liga deux fois après 31 ans d'attente. On a pu voir que cette équipe avait de la qualité, du caractère et un excellent état d'esprit. À cette époque, la Coupe UEFA était très relevée. En finale, on a rencontré le Marseille de [Didier] Drogba. C'était une très bonne équipe mais on était au-dessus mentalement.
Sur la victoire en UEFA Europa League 2012/13 avec le Chelsea FC...
Mon succès ? Tout dépend de votre perception. J'ai réussi à garder un groupe soudé et à trouver des solutions malgré les blessures. Il faut gagner pour que les gens comprennent ce que vous essayez de mettre en place.
Sur la victoire en UEFA Champions League 2004/05 avec le Liverpool FC...
Il n'y a pas de mots pour exprimer ce que je ressens sur l'instant. On encaisse un but d'entrée, on perd Harry Kewell, plusieurs joueurs ont des crampes et tout semble aller de travers. On essaie de modifier des choses à la mi-temps et on se dit que tout sera différent si on marque vite. Et ça s'est passé ! Les joueurs y ont cru et on a gagné. Steven Gerrard est un joueur clé à la mentalité exemplaire.
Palmarès de Benítez
Valence : Liga (2002, 2004), Coupe UEFA (2004)
Liverpool : UEFA Champions League (2005), Super Coupe de l'UEFA (2005), FA Cup (2006)
Inter : Coupe du Monde des clubs de la FIFA (2010)
Chelsea : UEFA Europa League (2013)
Napoli : Coppa Italia (2014)
Sur le fait d'être renvoyé...
C'est toujours une expérience car, vu comme le football fonctionne, il est très difficile de garder son poste. En Angleterre, ils tiennent plus compte de la carrière mais, ailleurs, en Espagne par exemple, on est sous pression tous les trois mois. Mais un renvoi peut aussi vous aider à grandir.