Schweinsteiger motivé par les échecs du Bayern

Alors que le FC Bayern München s'apprête à disputer son quatrième quart de finale de l'UEFA Champions League en cinq ans, le milieu de terrain allemand Bastian Schweinsteiger répond aux questions Champions Matchday concernant le Bayern, sa motivation et son repositionnement au centre du terrain. 

Que ressent-on quand 69 000 fans vous appellent dieu du football ?

Bastian Schweinsteiger :  Ça m'a surpris. Je ne sais pas pourquoi ils se sont mis à chanter ça cette saison. À l'origine, les fans du Bayern réservaient ça à l'un de mes prédécesseurs, Carsten Jancker.

Parlez-nous du rôle de milieu axial.

Schweinsteiger : Il s'agit de faire la liaison entre la défense et l'attaque. On est toujours sollicité, mais c'est ça qui me plaît.

Pour moi, il était très important de revenir au milieu du terrain. J'ai débuté comme milieu axial, mais quand j'ai commencé à jouer en amateur et lors de mes premières saisons en pro, j'avais un rôle d'ailier. À ce poste-là, on est plus dépendant alors qu'au centre, on peut toujours participer au jeu et essayer de l'orienter dans la bonne direction.

En quoi consistait votre rôle de milieu défensif occupé ces dernières années ?

Schweinsteiger : Le rôle a évolué, comme le football en général. En tant que milieu, il faut avoir une bonne condition physique pour enchaîner les courses d'un camp à l'autre. Il faut savoir lire le jeu et délivrer des passes millimétrées pour mettre les attaquants dans les meilleures conditions.

Il faut également penser à venir aider la défense en cas de danger. Il y a beaucoup à faire et ce poste entraîne de lourdes responsabilités, mais c'est ce que je recherche. J'aime énormément ce rôle de milieu défensif.

Vous avez fait vos premiers pas en UEFA Champions League en 2002 avec le Bayern. Vous souvenez-vous de ce match ?

Schweinsteiger : Oui, j'aime repenser à ce premier match. Il faisait froid ce soir-là et il n'y avait pas grand monde dans les tribunes (le Bayern était déjà éliminé de la phase de groupes et le match s'était conclu sur le score de 3-3 face au RC Lens). J'avais pris beaucoup de plaisir. Ça a toujours été une compétition particulière pour moi.

Les soirées de Champions League sont des soirées à part. Jouer sous la lumière des projecteurs, entendre l'hymne avant la rencontre et affronter les meilleures équipes européennes contribue au charme de la compétition.

Vous êtes-vous inspiré de certains joueurs en particulier lors de votre arrivée en équipe première ?

Schweinsteiger : Il s'agissait d'une équipe très expérimentée. Au départ, j'observais la façon dont Michael Ballack et les plus âgés se comportaient. Il ne s'agissait pas uniquement de leurs qualités footballistiques, mais de leur comportement en général, de leur façon d'aborder les matches.

Vous arrive-t-il de repenser à la défaite en finale de l'UEFA Champions League face à Chelsea ?

Schweinsteiger : Oui, j'y repense évidemment car il s'agissait pratiquement d'une rencontre à domicile pour nous. Toutes les conditions étaient réunies pour l'emporter et une défaite était impensable. Il faut essayer de l'accepter, mais ce n'est pas évident car le match me revient encore souvent à l'esprit. Mais cela me sert également de motivation supplémentaire cette saison.

Cet entretien est extrait du dernier numéro de Champions Matchday disponible partout en Europe (en anglais) à partir d'aujourd'hui. Vous pouvez notamment acheter la version numérique sur Apple Newsstand ou Zinio. 

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