Milan, par arrêt de l'arbitre
mardi 12 avril 2005
Résumé de l'article
FC Internazionale - AC Milan 0-1 (tot. 0-3)
Le Milan a géré son ouverture du score, avant l’interruption du match due aux fumigènes.
Corps de l'article
Par Jérôme Lacour
Le FC Internazionale Milano y croyait. Du moins à jouer au football, ce qu’il fit pendant 73 minutes. Menés après une demi-heure de jeu par l’inévitable Andriy Shevchenko, les Intéristes, privés d’Adriano en début de seconde période, voyaient leurs supporteurs commettre l’irréparable après un but refusé. Parsemée de fumigènes, la surface milanaise et ses abords condamnaient la rencontre. Les Rossoneri se qualifient pour les demi-finales de l’UEFA Champions League dans une vapeur d'inachevé.
Ascension stoppée
Qu’attendaient les Nerazzurri ce mardi soir à Giuseppe Meazza ? Un roc ? Une montagne ? Alberto Mancini, l’entraîneur intériste, le résumait ainsi, frustré par un match aller où le score, il est vrai paraissait, aux yeux des siens un peu sévère : "L’Everest peut s’escalader". Mais à deux escapades du sommet du bout de la compétition, la moindre erreur s’avérait fatale.
Carton d'entrée
L’AC Milan, fort d’un avantage le poussant à attendre son adversaire pour mieux le surprendre, la jouait musclée et le FC Internazionale lui répondait tout en provocation. Massimo Ambrosini, palliant l’absence de l’averti Gennaro Gattuso, récoltat ainsi le premier jaune.
Ne jamais lâcher Shevchenko
Andrea Pirlo (12e) et Juan Sebastián Verón (14e) s’essayaient les premiers aux frappes lointaines alors qu’Adriano, tout en puissance, trouvait un maître de la discipline en la personne de Jaap Stam. Les Nerazzurri dominaient, les Rossoneri patientaient. Jusqu’à ce que le Ballon d’Or ukrainien Shevchenko se voie dispensé d’un marquage de près pour transpercer d’une frappe limpide ce qui le séparait du but de Francesco Toldo (0-1, 30e).
Trop d'inconnues
La leçon du Riazor était enregistrée et l’AC Milan menait dès lors de trois buts dont un marqué à l’extérieur. Sur la lancée, Kily Gonzales, bien décalé sur la gauche (32e), puis sur une frappe puissante que détournait le concentré Dida en corner (33e), sonnait la révolte. Adriano, le sauveur encore trop juste physiquement, arrivait à presque cadrer une tête piquée sur laquelle était encore bien placé le portier brésilien (35e). Quatre buts sans en encaisser un, l’équation à résoudre contenait beaucoup trop d’inconnues pour les Intéristes.
Adriano souffrant
Julio Ricardo Cruz épaulait le "Ronaldo de Lombardie" en seconde période, du moins quelques minutes puisque Adriano, souffrant, était remplacé par Obafemi Martins (49e). Une minute lui suffisait pour obliger Dida à dévier une frappe sur son poteau. Le rentrant Sinisa Mihajlovic, lui, arrosait le but milanais de frappes intempestives.
Débordements
Tout semblait couler lorsqu’un but d’Esteban Cambiasso refusé par l’arbitre M. Merk mit le feu aux poudres d’un fumigène qui trouvait sur sa route l’épaule de Dida, touché. Pendant les soins, la surface milanaise se transformait en piste d’atterrissage pour objets divers. Le match s’interrompait pendant plusieurs minutes. M. Merk renvoyant provisoirement les joueurs au vestiaire.
Impossible de jouer
Sitôt redémarrée, la rencontre se clôturait cette fois pour de bon, le bras de l'insouciance humaine continuant son forfait indigne d’un club engagé en UEFA Champions League. M. Merk fera état des faits dans son rapport à l'Instance de contrôle et de discipline de l'UEFA. La fin tronquée de la partie ne mettait pas en cause la qualification de l'AC Milan. Si Lyon éliminé le PSV Eindhoven mercredi, il devra donc affronter le champion 2003.