Le recrutement et la fidélisation des arbitres, deux concepts qui portent leurs fruits
lundi 8 décembre 2025
Résumé de l'article
L’UEFA et ses 55 associations membres s’efforcent de s’assurer que les arbitres sont disponibles en nombre suffisant pour officier à tous les niveaux en Europe, tout en garantissant qu’ils bénéficient de bonnes structures de soutien et de programmes incitatifs adaptés pour les fidéliser.
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Le football européen compte près de 50 000 nouveaux arbitres en activité depuis deux ans grâce à des activités de recrutement et de fidélisation réalisées sur l’ensemble du continent.
Depuis l’été 2023, nous travaillons en étroite collaboration avec nos associations nationales afin de faire progresser le nombre d’arbitres, tandis que ceux qui ont le plus d’expérience apportent leur soutien à notre campagne « Deviens arbitre », qui a pour but d’inciter les jeunes à se lancer dans une carrière d’arbitre dans le football.
Les derniers chiffres sont encourageants, et représentent une avancée significative. « Nous avons connu une situation inquiétante avant le lancement de notre campagne en 2023, beaucoup d’arbitres quittaient le monde du football », a indiqué Björn Kuipers, responsable Arbitrage de l’UEFA.
« L’arbitrage est une école de la vie : on prend des décisions, on gère des personnes, on apprend le courage et la résilience. »
« Il fallait agir pour dire aux gens combien il est gratifiant d’être arbitre, et combien les arbitres sont importants pour le football.
» L’objectif principal a été d’attirer les adolescents vers l’arbitrage et de les convaincre qu’ils avaient fait le bon choix. L’arbitrage est une école de la vie : on prend des décisions, on gère des personnes, on apprend le courage et la résilience. C’est un métier fantastique. »
Ces chiffres ont été présentés lors d’un atelier organisé cette semaine à Vienne (Autriche), où les représentants de l’arbitrage des associations nationales, ainsi que les représentants d’autres instances sportives se sont rassemblés pour analyser plusieurs points de la Convention de l’UEFA sur la formation des arbitres et l’organisation de l’arbitrage, qui a pour but d’améliorer le rôle des arbitres et de renforcer leur développement en Europe.
Stratégies et initiatives des associations
Des initiatives diverses et variées ont récemment permis d’accroître le nombre d’arbitres dans de nombreux pays. Des stratégies ont été mises en place pour les valoriser, et des environnements ont été créés où ils sont traités avec respect et reconnaissance pour le rôle qu’ils jouent en tant qu’élément central d’un match.
Dans certains pays, les arbitres d’élite transmettent leur savoir à leur jeunes homologues sans expérience. Ailleurs, des joueurs professionnels prennent le sifflet pour des matches de football de base, et des campagnes médiatiques et promotionnelles mettent en lumière l’activité d’arbitre.
L’arbitrage : « une source de plaisir »
Kuipers sait que le football européen n’est qu’aux prémices du recrutement et des développements en vue de la fidélisation. « On sait que notre campagne a été un succès, mais il faut continuer à travailler ensemble depuis les hautes sphères jusqu’à la base du football, a-t-il reconnu.
» Par exemple, nous voulons recruter davantage de mentors pour encourager et conseiller les jeunes arbitres, et leur donner de la confiance au sein d’un environnement positif. J’aimerais voir les grands joueurs diffuser le message selon lequel le football a besoin d’arbitres. Il est essentiel d’insister sur le fait que l’arbitrage est une activité que l’on peut faire avec plaisir. »
« J’aimerais voir les grands joueurs diffuser le message selon lequel le football a besoin d’arbitres. »
Prévention des abus
La fidélisation des arbitres a connu son lot de difficultés au niveau du football de base et chez les juniors. Les arbitres sont victimes de comportements agressifs et hostiles sur le terrain et en dehors, ce qui les conduit parfois à abandonner l’arbitrage.
« Le mauvais comportement des joueurs, des entraîneurs et des spectateurs à l’égard des arbitres est un phénomène grave à tous les niveaux, précise Kuipers. Ce genre de comportement est très malsain, à la fois pour les arbitres et pour l’image du football. Si un arbitre est affecté par le comportement d’un entraîneur, d’un joueur ou des spectateurs, sa confiance finit par en pâtir et on le perd. Les arbitres doivent pouvoir exercer dans un environnement sécurisé. »
« On ne peut pas tolérer les mauvais comportements à l’égard des arbitres. »
Pour Kuipers, les clubs et les entraîneurs doivent aussi prendre davantage de responsabilités pour empêcher tout abus à l’égard des arbitres, en particulier dans le football junior et au niveau du football de base.
« Par exemple, chaque club doit être prêt à prendre des mesures à l’encontre des parents qui insultent et menacent les arbitres depuis le bord du terrain, reconnaît-il. Dans un match, l’entraîneur peut jouer un rôle prépondérant en gardant le contrôle sur son équipe et ses joueurs.
Il est absolument clair qu’aucun mauvais comportement ne peut être toléré à l’égard des arbitres, sous quelque forme que ce soit. »