L’histoire de Dima : comment le football aide les réfugiés à se construire une nouvelle vie
mardi 28 octobre 2025
Résumé de l'article
Pour marquer l’édition 2025 de l’UEFA Unity EURO Cup aux Pays-Bas, nous nous sommes entretenus avec Dima Alnahal, manager de l’équipe de Malte, qui illustre parfaitement la capacité du football de créer un sentiment d’appartenance pour sortir de l’isolement.
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En tant que Palestinienne arrivée à Malte au milieu de l’adolescence, Dima Alnahal comprend les défis émotionnels liés à l’intégration dans de nouvelles cultures et communautés. C’est pourquoi elle ne se lasse jamais d’observer le pouvoir du football de réunir les gens et de créer des amitiés.
« Parfois, c’est grâce au sourire d’un enfant ou encore quand un jeune joueur comprend l’importance de l’inclusion. Ces instants me rappellent pourquoi j’aime ce que je fais », explique Dima, qui jongle entre ses études à l’Université de Malte et un poste à temps partiel au sein de l’équipe Responsabilité sociale de l’Association de football de Malte (MFA).
« J’aime voir comment le football peut vraiment changer des vies. »
Plus qu’un simple jeu
Bien qu’elle n’aie jamais pratiqué elle-même, Dima a toujours admiré la capacité du football à susciter un sentiment d’appartenance dans des périodes d’isolement. Aujourd’hui, le potentiel fédérateur de la discipline est au cœur de son rôle de coordinatrice des projets de responsabilité sociale de la MFA.
« C’est incroyable de voir à quel point le football devient plus qu’un simple jeu : il devient un espace où les gens grandissent, créent des liens et apprennent à se comprendre », déclare la jeune femme de 21 ans, en citant un projet de la MFA appelé « Scale », qui utilise le football pour renforcer la confiance en soi et développer de nouvelles compétences. « Je suis fière de savoir que notre travail, aussi modeste soit-il, aide à rapprocher les gens. »
Preuve vivante du pouvoir du football
En tant que manager de l’équipe de Malte pour la Unity EURO Cup 2025 aux Pays-Bas, Dima montre une photo d’équipe récente des représentants de l’île pour illustrer la manière dont le football transforme des vies. « Nous venons tous de cultures et d’horizons différents, explique-t-elle. Le football nous a réunis. C’est là toute la beauté du jeu : il abat les barrières, crée des amitiés et rassemble les gens autour d’une passion commune. »
Alors qu’il s’agira de sa première participation au seul tournoi européen où les équipes sont composées de réfugiés et de membres de leurs communautés d’accueil, la Unity EURO Cup a déjà joué un rôle important dans sa propre intégration.
« Avant l’édition 2023, Peter Busuttil, manager responsabilité sociale du football, cherchait une joueuse pour compléter l’équipe maltaise, se souvient-elle. Des amis communs m’ont orientée vers lui, et même si je ne connaissais rien au football à l’époque, Peter a quand même cru en moi et m’a permis d’intégrer l’équipe Responsabilité sociale. »
Inspiration
Dima, qui prévoit de poursuivre ses études pour obtenir un master en droits humains et migration, espère que son parcours de réfugiée pleinement intégrée dans la société maltaise pourra inspirer des personnes qui se sentent isolées et qui cherchent à s’intégrer dans de nouvelles communautés, qu’elles soient réfugiées ou non.
« Malte m’a accueillie à bras ouverts, comme on dit "Malte ħanina" qui signifie "Malte au grand cœur", dit-elle. J’ai grandi ici, et c’est grâce aux expériences et aux possibilités que ce pays m’a offertes que je suis devenue la personne que je suis.
Bien sûr, chacun a son lot de difficultés à surmonter, mais ce qui compte le plus, c’est la manière dont nous choisissons de les affronter, explique-t-elle. Il y a tellement de possibilités qui s’offrent à ceux qui sont déterminés et prêts à travailler dur. Les difficultés font partie du parcours, mais avec de la persévérance, tout est possible. »
La Unity EURO Cup
La Unity EURO Cup est plus qu’un simple tournoi de football : c’est une célébration de la faculté de notre sport à unir les communautés, quel que soit le contexte.
Organisé par l’UEFA en collaboration avec notre partenaire le HCR (l’Agence des Nations unies pour les réfugiés), cet événement mixte disputé par des équipes composées de réfugiés et de joueurs issus des communautés d’accueil braque les projecteurs sur une fonction vitale de ce sport : faciliter l’inclusion sociale.
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