Roberto Rosetti : le Symposium de l’UEFA sur l’assistance vidéo à l’arbitrage, une première étape vers une approche commune pour le football européen
jeudi 24 avril 2025
Résumé de l'article
Le sous-directeur Arbitrage de l’UEFA explique pourquoi la réunion des parties prenantes du football, qui se déroule cette semaine à Lisbonne, est l’occasion de créer des directives communes sur la manière dont les associations européennes mettent en œuvre l'assistance vidéo à l’arbitrage.
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Pour Roberto Rosetti, sous-directeur Arbitrage de l’UEFA, le premier symposium sur l’assistance vidéo à l’arbitrage, qui a lieu cette semaine à Lisbonne, est l’occasion de poser les bases d’une « approche commune » sur la manière dont le football européen met en œuvre l'assistance vidéo à l’arbitrage.
« L’uniformité est essentielle dans l’arbitrage, et en ce qui concerne l’assistance vidéo à l’arbitrage », a déclaré Rosetti, à l’approche d’un événement qui représente la première occasion pour les parties prenantes du football européen d’évaluer l’état d’avancement de ce projet.
« L’assistance vidéo à l’arbitrage est aujourd’hui totalement intégrée à l’arbitrage, a fait remarquer Rosetti. Notre objectif est de retrouver une cohérence lors de chaque match, pas seulement dans les compétitions de l’UEFA, mais aussi dans les compétitions nationales. »
Le saviez-vous ?
Les arbitres prennent en moyenne 200 décisions lors de chaque match, soit une toutes les 20 à 25 secondes. Sans l’utilisation de l’assistance vidéo, 97,49 % des décisions sont correctes. Le recours à cette technologie porte la justesse de prise de décision à 99,60 %.
Besoin de directives de communication claires
Des représentants de la FIFA, de l’UEFA, de l’IFAB, des associations nationales, des ligues, des clubs, des entraîneurs, des arbitres, des joueurs et des supporters vont participer à ce symposium. Ils seront rejoints par des experts en technologie et en communication et par des représentants d’autres sports qui utilisent la vidéo pour aider à prendre des décisions officielles.
« Ce n’est pas une simple réunion, c'est une étape très importante pour le football, le tout premier rassemblement au monde en ce qui concerne l’assistance vidéo à l’arbitrage. En quelque sorte, nous construisons l’avenir de la VAR, mais aussi du football », a indiqué Rosetti, qui a souligné que des directives claires sont nécessaires pour garantir une approche cohérente, transparente et pertinente quant à la mise en œuvre de la VAR dans le football.
« Nous pouvons partager nos expériences et définir des directives en matière de communication, un élément clé de ce projet. »
L'UEFA et la VAR
Nous avons introduit la VAR pour la première fois lors de la phase à élimination directe de l’UEFA Champions League 2018/19. En 2024/25, la VAR sera utilisée dans 1163 matches des compétitions de l’UEFA.
Construire l’avenir de la vidéo au service du football
Rosetti, qui a lui-même été un arbitre d’élite, estime que ce symposium est une excellente occasion pour lancer des débats et des discussions, qui contribueront à construire l’avenir de la vidéo au service du football.
« Nous devons trouver le bon équilibre de communication pour être transparent de la bonne manière, non pas en montrant chaque décision, mais en donnant aux différentes parties prenantes les bons outils pour apprécier et comprendre chaque situation, a-t-il dit.
La technologie fonctionne très bien quand il s’agit de décisions objectives ou factuelles, si le ballon est sorti ou pas, sur les hors-jeux, c’est parfait. Mais quand on parle d’interprétation, c’est plus compliqué. C’est un problème qui n’existe pas dans le tennis ou le volleyball. Mais en football, il existe un grand nombre d’applications cohérentes des Lois du Jeu qui se situent entre deux lignes, et notre travail est de réduire ce nombre. »
« Extrêmement bon pour le football »
En revenant sur les répercussions de la VAR à ce jour, Rosetti se félicite de ce qui a été accompli en si peu de temps, la technologie ayant fait ses débuts en UEFA Champions League lors de la saison 2018/19.
« Les effets de la VAR ont été très positifs, a-t-il indiqué. Il ne faut pas oublier que ce projet est récent, et il est très fort en ce qui concerne la justesse des décisions et la protection des joueurs. Les fautes grossières et les comportements violents se font rares aujourd’hui dans le football d’élite.
Cependant, nous savons que l’application de la VAR n’est toujours pas parfaite. Nous pouvons encore faire mieux, mais c’est extrêmement bon pour le football et il est impossible de faire marche arrière. »
Que montrent nos études ?
Sans la VAR, une erreur qui change le cours d’une rencontre interviendrait tous les 2,4 matches. Avec la VAR, c’est tous les 16 matches qu’une telle erreur intervient.
Lisbonne, demandez le programme
À partir du 23 et du 24 avril, les représentants des 46 associations nationales européennes qui ont adopté la VAR ou annoncé l’adoption future de la VAR assisteront à une série de présentations et de discussions.
Parmi les participants figurent des personnalités du monde du football comme Roberto Martínez, entraîneur de l’équipe nationale masculine du Portugal, André Martins, ancien international portugais, Stéphanie Frappart, arbitre française, David Elleray, directeur technique à l’IFAB, Giorgio Marchetti, secrétaire général adjoint de l’UEFA, Massimiliano Irrati, chef de projet VAR à la FIFA, Fabio Caressa, éminent journaliste et présentateur TV, et Ronan Evain, directeur exécutif de Football Supporters Europe.
Les participants pourront également profiter de présentations réalisées par des experts en technologie vidéo venant du volleyball, du basket-ball et du cricket, ainsi que d’une série d’études de cas pratiques venant du football européen.