Football féminin

Grâce au programme Playmakers, lancé en 2020 avec Disney, plus de 42 000 jeunes filles âgées de 5 à 8 ans dans 44 associations membres ont pu bénéficier d’une première initiation au football dans un cadre sûr, amusant et attrayant. Environ 87 % des filles et 33 % des entraîneurs qui ont pris part au programme PlayMakers n’avaient jamais joué au football auparavant. En outre, les réactions des parents sont extrêmement positives.

Par ailleurs, entre 2020 et 2024, le Programme de football scolaire donnera à plus de 2,8 millions de filles et de garçons dans plus de 81 000 écoles à travers l’Europe la chance de pratiquer le football dans le cadre de leur structure éducative.

Ces programmes visant à faire participer et à développer un plus grand nombre de joueuses se traduisent par un engagement à former davantage d’entraîneures et d’arbitres féminines et à relever les standards dans ces domaines afin de préserver l’essor du football à long terme.

L’UEFA utilise également ses tournois pour créer un héritage durable en partenariat avec les associations organisatrices. Par exemple, l’EURO féminin 2022 a attiré une nouvelle génération de joueuses et de supporters. Les programmes menés par les neuf villes hôtes et l’Association anglaise de football visaient ainsi à créer 500 000 nouvelles possibilités de jeu (article en anglais) pour les femmes et les filles d’ici à 2024 et à accroître de manière significative le nombre d’équipes féminines au niveau du football de base.

Le programme alloue EUR 150 000 par année à chaque association pour le développement du football féminin. Ainsi, depuis son lancement, plus de 100 projets ont été financés dans les 55 associations membres de l’UEFA. Ensemble, ces projets couvrent un éventail d’activités allant de la préparation et de l’entraînement des joueuses juniors d’élite au développement d’un championnat, en passant par l’augmentation des ressources humaines disponibles. Ces initiatives joueront un rôle clé en aidant les associations membres de l’UEFA à définir et à atteindre leurs objectifs stratégiques à long terme pour le football féminin.

L’UEFA encourage également le développement à long terme du football féminin en ouvrant des possibilités de carrière aux jeunes entraîneures et aux joueuses afin qu’elles réalisent leur potentiel, notamment à travers un programme de bourses permettant aux femmes de suivre des cours de formation d’entraîneurs de l’UEFA (article en anglais). Au total, 179 bourses ont été attribuées au cours de la saison 2021/22. Les effets de tels programmes ont été clairement illustrés en 2022 puisque, pour la première fois, la sélection pour l’Entraîneur·e d’équipe féminine de l’année de l’UEFA comprenait exclusivement des femmes.

L’EURO féminin de l’UEFA 2022 a mis en lumière les nets progrès techniques et tactiques réalisés depuis l’édition précédente, en 2017, avec de nouveaux niveaux d’intensité, de condition physique et de préparation. La compétitivité accrue du football féminin a été soulignée par le fait que l’Angleterre est devenue la cinquième nation à devenir championne d’Europe, après la première victoire des Pays-Bas, cinq ans plus tôt. Les améliorations sur le terrain, associées à l’émergence d’une nouvelle génération de joueuses vedettes, ont captivé le public à une échelle sans précédent. Sur les 31 matches, le tournoi a enregistré un total de 574 875 spectateurs (dont 87 192 pour la finale), soit plus du double du précédent record, qui datait de 2017. Dans le monde, l’événement a attiré 374 millions de téléspectateurs en direct, dont 51 millions pour la finale uniquement.

Le 4 avril 2023, le Comité exécutif de l’UEFA a décidé que la prochaine édition de l’EURO féminin, en 2025, se déroulerait en Suisse.

La compétitivité du football des équipes nationales féminines a été renforcée par l’introduction d’un nouveau système de compétitions pour équipes nationales innovant qui définit la voie de qualification pour l’EURO féminin de l’UEFA et pour la Coupe du monde féminine de la FIFA.

En parallèle, la reprise des Championnats d’Europe féminins des moins de 19 ans et des moins de 17 ans après la pandémie de COVID-19 a rétabli la voie des joueuses, du niveau junior au niveau senior. Une formule remaniée répartit les équipes en fonction de leur force relative et introduit pour la première fois un système de promotion et de relégation, garantissant ainsi aux meilleures équipes un nombre minimum de matches hautement compétitifs chaque saison.

S’agissant du football interclubs, le nouveau cycle de l’UEFA Women’s Champions League a connu sa plus grande refonte depuis le lancement de la compétition, qui se traduira par une compétitivité sportive accrue, une plus forte affluence et une hausse de la valeur commerciale. Dans cette nouvelle formule, quatre groupes de quatre équipes disputent des matches aller et retour, les deux premiers de chaque groupe se qualifiant pour les quarts de finale. L’organisation de matches dans les stades les plus prestigieux d’Europe a permis d’enregistrer une affluence record de 600 000 supporters au cours de la saison 2021/22 et des records de fréquentation ont été battus en France, en Allemagne, en Espagne et en Suisse. Les 61 matches ont été suivis par une audience cumulée de 64 millions de téléspectateurs et de vues en streaming sur Internet, et la finale a été suivie en direct par 3,7 millions de téléspectateurs.

Cette tendance à la hausse se reflète également dans le fait que plus de 80 % des 55 associations membres de l’UEFA affectent un membre de leur personnel à la gestion du football féminin, et ce pourcentage croît d’année en année. Parallèlement, les femmes sont plus nombreuses que jamais à suivre des cours de management du football à l’UEFA et à poursuivre une carrière dans l’administration du football, dans des domaines allant de la responsabilité sociale aux questions juridiques.

Le Programme de l’UEFA pour la promotion des femmes aux postes de direction du football constitue un pilier clé de cette initiative. Créé en 2014, ce programme est un cours bisannuel d’une semaine organisé conjointement par la FIFA, l’UEFA Academy et l’IMD Business School, à Lausanne. Il rassemble des professionnelles travaillant dans le football afin qu’elles partagent leurs points de vue, examinent les obstacles qui empêchent davantage de femmes d’occuper des postes à responsabilités et se lancent dans une formation en leadership, des jeux de rôles, des tables rondes et des sessions de coaching individuelles. La dernière édition en date, qui s’est tenue en mars 2023, a accueilli 32 femmes représentant les six confédérations et occupant des postes de direction au sein de leur association nationale respective.

En 2019, l’UEFA a pris la décision de centraliser les droits commerciaux et les droits médias pour le cycle 2021-25 de ses compétitions de football féminin, ce qui a attiré de nombreux nouveaux sponsors et partenaires diffusion.

Dans le football interclub (article en anglais), la valeur commerciale de la Women’s Champions League a quadruplé par rapport à 2019, ce qui a permis à l’UEFA d’introduire un modèle novateur de distribution financière pour les clubs.

L’EURO féminin de l’UEFA 2022 a également généré des recettes sans précédent, qui ont bénéficié directement à la pérennité de la pyramide du football. Pour la première fois dans une compétition pour équipes nationales féminines de l’UEFA, les clubs dont les joueuses ont pris part au tournoi ont été rémunérés, comme dans le football masculin. Les primes pour les seize équipes participantes ont également augmenté de manière significative, le vainqueur, l’Angleterre, ayant reçu EUR 2 millions et chaque autre équipe au moins EUR 600 000, soit le double de la prime minimale en 2017.

En termes d’image, le football féminin n’a jamais été aussi fort. Par exemple, 84 % des spectateurs de l’EURO féminin 2022 ont déclaré que le tournoi avait amélioré leur perception du football féminin.