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Symposium médical de l’UEFA : travailler ensemble pour le bien du football

Questions médicales

Les clubs et les kinésithérapeutes, représentés pour la première fois en qualité d’experts, se sont rassemblés pour partager leurs connaissances sur des questions essentielles relatives à la santé, au bien-être et à la prévention des blessures.

La ville de Lugano a accueilli le neuvième Symposium médical de l’UEFA en février 2025.
La ville de Lugano a accueilli le neuvième Symposium médical de l’UEFA en février 2025.

Le neuvième Symposium médical de l’UEFA a rassemblé plus de 500 professionnels de la santé venant de toute l’Europe à Lugano (Suisse) afin de présenter, discuter et débattre de quelques-unes des dernières recherches et études scientifiques liées au football.

Il s’agissait de la neuvième édition du Symposium médical de l’UEFA, qui réunit tous les deux ans des professionnels de la santé de toute l’Europe afin d’aborder des questions médicales clés dans le domaine du football.

Pour la première fois, nous avons organisé cette édition 2025 en collaboration avec l’Association des clubs européens (ECA), permettant ainsi d’aller plus loin que les associations nationales membres de l’UEFA et de toucher les clubs, avec European Leagues, et FIFPRO Europe.

Autre première : la présence à ce symposium des kinésithérapeutes, qui jouent un rôle essentiel dans les soins quotidiens des joueuses et joueurs.

« Ce symposium a pour objectif d’apporter de l’expérience et les meilleures compétences pratiques utilisées dans le football aujourd'hui. Ce n’est pas qu’une question d’apprentissage. Il s’agit de travailler ensemble pour que le football soit plus sûr et plus sain pour celles et ceux qui le pratiquent. »

Aleksander Čeferin, président de l’UEFA

UEFA Medical Symposium - Frankfurt 2023

« Le neuvième Symposium médical de l’UEFA fait naître un vrai sentiment de communauté, en rassemblant, pour la première fois, des experts issus de divers domaines de la médecine et de la recherche. Cette plateforme permet des échanges précieux afin d’améliorer la santé et le bien-être des joueurs. Organiser cet événement à Lugano a été l’occasion de susciter l’intérêt avant l’EURO féminin de l’UEFA 2025 qui va avoir lieu en Suisse. »

Zoran Bahtijarević, responsable en chef Questions médicales de l’UEFA

Quels étaient les sujets clés de l’édition 2025 ?

Le programme était constitué d’un mélange de séances plénières et de sessions parallèles dont le contenu a été conçu pour répondre aux besoins actuels des médecins et des kinésithérapeutes qui travaillent dans le football.

Chaque séance a proposé des informations pratiques que les participants pourront utiliser dans leur travail quotidien, des questions-réponses et des tables rondes en plus de l’intervention de nombreux experts.

Lors de trois journées bien chargées, les participants ont pu assister aux présentations d’experts venant de l’UEFA, des associations nationales, de clubs et du monde universitaire qui se sont exprimés sur une série de thèmes, avec un accent particulier mis sur le football féminin, en amont de l’EURO féminin de l’UEFA 2025 qui aura lieu cet été.

Aborder les problèmes de santé mentale dans le football

L’un des problèmes les plus importants du football masculin et féminin est la santé mentale et la manière de soutenir les joueuses et les joueurs qui font face à des exigences physiques et psychologiques de plus en plus intenses.

Entre 20 % et 35 % des footballeurs ont indiqué avoir connu des problèmes de santé mentale au cours de leur carrière. Le staff médical doit pouvoir déceler, contrôler et entraîner les compétences psychologiques en offrant un soutien et des solutions si nécessaire.

« Les footballeurs sont de plus en plus exposés à des facteurs de stress tout au long de leur carrière qui peuvent entraîner des problèmes de santé mentale et avoir un effet négatif sur leurs performances et leur qualité de vie. »

Vincent Gouttebarge – directeur médical, FIFPRO

Viktoria Schnaderbeck, ancienne internationale autrichienne, a remporté des titres en Allemagne et en Angleterre mais a connu des difficultés de santé mentale après de nombreuses blessures qui lui ont occasionné huit opérations.

« Ces périodes m’ont appris beaucoup plus que les championnats, les médailles et les trophées », a expliqué la joueuse de 34 ans, à Lugano. « En tant que joueuse, on attend de vous d’être performante sur le terrain, mais personne ne comprend vraiment ce qui se passe à l’intérieur de nous. Cela aurait été plus facile si les kinés et les médecins m’avaient posé ces questions et m’avaient offert leur aide, car c’est difficile à demander. »

Comme Schnaderbeck a pu le découvrir au cours de sa carrière, il existe de nombreuses manières de réduire le stress, ce qui peut aussi optimiser la récupération post-blessure. Cela peut prendre la forme de simples séances faisant intervenir l’imagerie mentale, la respiration profonde, le yoga et les techniques de relaxation musculaire, ce qui peut contribuer à réduire l’anxiété et la douleur.

L’ancienne internationale autrichienne Viktoria Schnaderbeck au Symposium médical de l’UEFA.
L’ancienne internationale autrichienne Viktoria Schnaderbeck au Symposium médical de l’UEFA.

« Réduire le risque de blessure et améliorer la performance, le combat est le même. Souvent, les stratégies de gestion du stress contribuent à l’amélioration de la performance. »

Dr. Dale Forsdyke, conférencier senior en gestion des blessures liées au sport, Université de York St John

Faciliter le transfert d’informations entre les clubs et les équipes nationales

Avec la présence pour la première fois de représentants des clubs, le symposium fut l’occasion d’initier des discussions constructives entre les médecins d’équipes nationales et de clubs quant à la question de l’optimisation du transfert des données médicales (le transfert d’un club vers une association nationale et vice versa) des joueurs convoqués en équipe nationale.

Tandis que les clubs et les équipes partagent le même objectif, à savoir préserver la santé des joueurs, ils se heurtent à des difficultés pour y arriver. Un manque de communication pendant la période de transition peut conduire à des blessures mal gérées, à une guérison retardée et à un risque accru de rechute.

L’UEFA, en collaboration avec l’ECA, a créé un groupe de travail médical dont le but est d’établir un cadre standardisé et sûr pour faciliter la collaboration entre les clubs et les équipes nationales.

« La plupart des problèmes interviennent quand il n’y a pas de communication. C’est pour cela que nous avons besoin d’une procédure qui va obliger les gens à communiquer. C’est mieux de réfléchir et de parler ensemble », a déclaré Hakim Chalabi, directeur médical au Paris Saint-Germain.

« Cela commence par un consensus sur les informations que nous devons échanger, puis il devrait y avoir un vrai transfert d’informations d’une partie vers l’autre dès que possible », a reconnu Edwin Goedhart, responsable du service médical à l’Association de football des Pays-Bas (KNVB).

« Cela consiste à créer une plateforme avec les coordonnées utiles, puis adopter une approche proactive, et communiquer ouvertement, rapidement et en toute transparence. Nous sommes tous du même côté et nous avons besoin de concevoir quelque chose qui soit convivial et qui réponde à nos besoins. »

Les autre points importants à l’ordre du jour pour 2025 étaient les suivants : commotions cérébrales et jeu de tête, plans d’action d’urgence, contrôle antidopage et dépistage cardiovasculaire. Des ateliers spécifiques ont été organisés sur la campagne de l’UEFA « Formez-vous pour sauver des vies », qui, en collaboration avec le Conseil européen de réanimation, enseigne aux gens à travers l’Europe des compétences de base de secourisme. »

Diederik Dewaele, directeur du football à l’ECA