La croissance récente n’est qu’un début pour le football féminin
lundi 27 mai 2024
Résumé de l'article
La stratégie de l’UEFA « Time for Action » a accéléré la croissance du football féminin et a relevé la barre pour les années à venir..
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Si vous lisez ces lignes au stade San Mamés, à Bilbao, à l’occasion de la finale de l’UEFA Women’s Champions League, prenez un moment pour regarder autour de vous. Imprégnez-vous de l’ambiance à l’approche du coup d’envoi. Si vous n’êtes pas sur place, nous allons planter le décor pour vous. Un stade magnifique. Un match à guichets fermés. Des spectateurs souriants. L’enthousiasme grandit à l’approche du coup d’envoi du plus grand match du calendrier interclubs.
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Cet article est tiré du programme officiel de la finale de l’UEFA Women’s Champions League. Vous pouvez acheter votre programme en ligne, ainsi que ceux de l’UEFA Champions League, de l’UEFA Europa League et de l’UEFA Europa Conference League ici.
C’est une scène que l’on a pu observer dans des stades de toute l’Europe ces dernières années, nul besoin d’assister à une finale pour sentir l’effervescence des grands matches. L’affluence moyenne sur l’ensemble des quatre demi-finales a été de 35 933 spectateurs. Chelsea a accueilli 39 398 spectateurs, un record pour le club lors de son match retour contre Barcelone à Stamford Bridge, et Lyon, huit fois champion, a également établi un nouveau record avec 38 466 spectateurs lors de sa demi-finale contre le Paris Saint-Germain. Lors des quarts de finale, 35 997 spectateurs étaient présents à la Johan Cruijff ArenA pour voir l’Ajax affronter les Blues, un nouveau record néerlandais pour le football féminin, dépassant même les 33 147 spectateurs qui s’étaient déplacés pour la finale de la saison dernière à Eindhoven.
En 2022/23, l’affluence moyenne pour un match de l’UEFA Women’s Champions League a atteint cinq chiffres pour la première fois, soit une hausse de 100 % par rapport à seulement quatre ans auparavant. Il s’agit là de la suite logique du record d’affluence enregistré lors de l’EURO féminin de l’UEFA 2022.
En d’autres termes, le football féminin est en plein essor. Cela s’est produit. Et cela va s’accentuer dans les années à venir.
La croissance incroyable de la Women’s Champions League est en partie le résultat de la stratégie mise en place par l’UEFA il y a cinq ans et qui sera appliquée à nouveau avant cette finale. La stratégie « Time for Action » a été mise en place en 2019 pour « soutenir, accélérer la croissance du football féminin et innover », selon les termes du président de l’UEFA, Aleksander Čeferin. C’est précisément ce qu’elle a fait.
« La stratégie de l’UEFA en matière de football féminin s’est traduite par des actes », a déclaré Anne Rei, présidente de la Commission du football féminin de l’UEFA. « Cette stratégie a donné une orientation à l’ensemble du football européen, à savoir aux associations nationales, aux clubs et à toutes les autres parties prenantes.
» Ensemble, les programmes de développement de la stratégie, les financements supplémentaires, la transformation des compétitions ainsi que les idées et les initiatives de l’UEFA ont eu un grand impact sur la progression du football féminin à travers le continent. »
Cette vision a transformé la Women’s Champions League, notamment avec l’introduction d’une nouvelle phase de groupe avant la saison 2021/22, qui a apporté une plus grande solidité, puisque quatre groupes de quatre équipes s’affrontent à domicile et à l’extérieur. D’autres objectifs clés ont également été atteints.
Organiser des matches dans les stades les plus prestigieux d’Europe a considérablement accru la visibilité et suscité un intérêt croissant. Les supporters ont également pu suivre l’action plus facilement en dehors des stades grâce à un nouveau partenariat en matière de droits médias avec DAZN, qui présente le meilleur du football interclubs féminin européen à des audiences mondiales.
Dans le même temps, la centralisation des droits médias et des droits commerciaux a plus que quadruplé la valeur de la compétition, finançant ainsi le modèle de distribution financière de l’UEFA, qui en étend les bénéfices à l’ensemble du football interclubs féminin.
« L’UEFA a fait de grands progrès dans la réalisation de ses cinq objectifs clés », a déclaré Anne Rei. Les investissements et les changements apportés à la Women’s Champions League et à l’EURO féminin de l’UEFA, ainsi qu’un programme commercial très réussi, nous ont permis de dépasser nos attentes en matière de doublement de la portée et de la valeur de ces compétitions phares. Cette évolution a également contribué dans une large mesure à modifier les perceptions.
Grâce à l’augmentation du nombre de joueuses inscrites et à l’introduction des programmes de l’UEFA PlayMakers pour les filles de 5 à 8 ans et Football scolaire de l’UEFA, il y a maintenant près de 3 millions de femmes et de filles qui jouent au football, soit plus du double de notre objectif. Et nous n’avons pas ménagé nos efforts pour améliorer les standards pour ces joueuses. Du point de vue de la gouvernance, près de 20 % des membres de nos comités sont maintenant des femmes.
« Cela a été possible uniquement grâce à l’investissement dans des initiatives clés. Aujourd’hui, 47 associations disposent d’une stratégie en matière de football féminin, ce qui montre qu’il s’agit d’une priorité dans toute l’Europe, mais il reste encore du travail à faire et nous ne pouvons pas nous permettre de nous reposer sur nos lauriers. »
Lancé cette saison, le nouveau système des compétitions pour équipes nationales féminines comprend deux phases interconnectées : l’UEFA Women’s Nations League et les Women’s European Qualifiers. Ce système contribuera au développement du football des équipes nationales, à l’instar de la Women’s Champions League pour le paysage interclubs, améliorera l’équilibre des compétitions, donnera à toutes les équipes une chance de se qualifier pour l’EURO féminin de l’UEFA ou pour la Coupe du monde féminine de la FIFA, et couronnera un vainqueur de l’UEFA Women’s Nations League. Tous les quatre ans, il servira de compétition de qualification européenne pour le Tournoi olympique de football féminin.
Un changement majeur déjà annoncé pour la Women’s Champions League est l’introduction, à partir de 2025/26, d’une phase de championnat unique à 18 équipes et l’ajout d’une deuxième compétition interclubs féminine européenne. Ces deux changements permettront à davantage de clubs issus de toute la pyramide du football d’évoluer au plus haut niveau et favoriseront la croissance nationale et l’équilibre des compétitions.
Vous en saurez plus très bientôt ! Ce n’est qu’un début.