Quatre années supplémentaires de magie du football !

À ce jour, 73 000 filles âgées de 5 à 8 ans en provenance de toute l’Europe ont participé à Playmakers de l’UEFA, ce qui leur a donné un avant-goût du football, avec une étincelle de magie issue de la narration de Disney.

Nadine Kessler, sous-directrice Football féminin à l’UEFA, revient sur la croissance de ce programme depuis 2020 et évoque les objectifs pour les quatre années à venir.

La décision de prolonger le programme Playmakers de l’UEFA a-t-elle été facile à prendre ?

Décider de reconduire Playmakers de l’UEFA n’a été qu’une formalité pour nous. Disney est un partenaire parfait, et nous avons constaté une réaction incroyable des filles à ce programme dans toute l’Europe.

Avant de lancer cette initiative, nous savions que nous voulions inspirer toute une génération de filles à tenter l’expérience du beau jeu. Les études avaient montré que la narration serait le meilleur moyen d’y parvenir, et si vous voulez raconter les plus belles histoires aux filles de 5 à 8 ans, quoi de mieux que les films de Disney ?

Les personnages de Disney si facilement reconnaissables, de même que la puissance du marketing Disney en Europe, nous ont permis de créer le contact avec des familles et des filles sans lien avec le football, en les faisant entrer dans l’univers Playmakers de l’UEFA.

Nous sommes très fiers de ce que nous avons réalisé depuis 2020, et c’est avec intérêt et passion que nous abordons les quatre années à venir.

Quels sont les principaux atouts de Playmakers de l’UEFA ?

C’est une question très difficile, car ce programme a tellement d’atouts... Si je devais choisir, je dirais que le plus important est que les filles apprécient vraiment les séances. Naturellement, plus elles s’amusent et plus il est probable qu’elles voudront continuer à jouer, ce qui est l’objectif principal. Playmakers encourage les filles à prendre leurs propres décisions et à créer leur propre univers, à avoir confiance en elles et à exprimer leur personnalité, ce qui, pour moi, est l’un des aspects uniques de Playmakers.

Nous menons des études auprès des participantes en Europe et de leurs parents, et les retours que nous avons sont très positifs. En Pologne, une fille nous a dit qu’elle avait tellement aimé les séances qu’elle ne pourrait pas imaginer sa vie sans football à l’avenir, ce qui est très encourageant pour nous.

Playmakers in PolandUEFA via Getty Images

Dans quelle mesure le programme Playmakers de l’UEFA contribue-t-il à l’augmentation de la participation au football féminin ?

Naturellement, nous observons une hausse du nombre de filles qui jouent au football, mais il y a aussi les parents qui nous parlent des effets de Playmakers de l’UEFA sur leur fille.

Nous voyons aussi un changement dans la manière dont les parents perçoivent le football : la majorité d’entre eux sont plus confiants à l’idée que leur fille joue au football. Lorsque nous avons lancé ce programme, c’était l’un de nos objectifs clés, car ce sont souvent les parents qui choisissent les activités pour leurs enfants.

Nous avons reçu des exemples en provenance de l’Europe entière de voies créées pour donner aux filles la possibilité de continuer à profiter du jeu après la fin des séances Playmakers. En République d’Irlande, un club qui n’avait jamais eu d’équipe féminine en 60 ans d’histoire a décidé de lancer ce programme. Aujourd’hui, ce club dispose de trois équipes féminines, qui jouent régulièrement. Nombre des filles qui les composent ont connu leur première expérience du football avec Playmakers.

Quelles possibilités le programme Playmakers de l’UEFA offre-t-il aux entraîneurs ?

Nous sommes ravis que Playmakers de l’UEFA donne aussi aux responsables de l’entraînement leur première expérience dans le football. L’entraînement est un aspect fondamental de ce sport puisqu’il s’agit de créer le bon environnement et de tirer le meilleur des joueurs. Nous comptons plus de 5000 responsables de l’entraînement fantastiques de tous horizons, et près de la moitié n’avait jamais entraîné d’équipe avant de rejoindre Playmakers.

Les deux tiers de nos entraîneurs sont des femmes. Par conséquent, en collaboration avec nos associations nationales, nous pensons jouer un rôle important en contribuant à former une nouvelle génération d’entraîneures. Nous savons aujourd’hui que dans plusieurs de nos associations membres, il y a désormais plus d’entraîneures dans le programme Playmakers que dans les équipes juniors. Cet élément nous montre que ce programme est un excellent point d’entrée, mais aussi qu’il reste du travail à accomplir pour encourager davantage de femmes à devenir entraîneures et à s’ouvrir à cette carrière.

Playmakers in the Republic of IrelandSPORTFILES

Dans quelle mesure Playmakers de l’UEFA a-t-il progressé depuis 2020, et quelles sont les prochaines étapes pour les quatre années à venir ?

Lorsque nous avons lancé le programme, début 2020, nous avons commencé avec un projet pilote portant sur sept pays. Aujourd’hui, des séances sont organisées dans 47 des 55 associations membres de l’UEFA. Il s’agit d’un programme véritablement européen, qui est unique en son genre pour l’UEFA.

Nous voulons que le nombre de participantes et de responsables de l’entraînement continue à progresser, mais nous devons également tirer profit de cette hausse en nous assurant que les joueuses disposent de voies d’accès au football et de cadres d’entraînement adéquats après la fin des séances. Garantir la création de ces voies est l’un des principaux objectifs pour les quatre ans à venir. Nous mettrons également en œuvre plusieurs améliorations et offrirons un plus large accès à Playmakers, car notre objectif est d’y faire participer autant de filles et de familles que possible.

Quel serait le meilleur symbole de la réussite de Playmakers de l’UEFA ?

Notre plus grand rêve pour ce programme est de voir toute une génération de footballeuses, de la base à l’élite, raconter que leur amour du football remonte à leur toute première séance Playmakers.