Créer un héritage durable de l’EURO féminin des M19 en Belgique
jeudi 20 juillet 2023
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L’un des objectifs clés de ce tournoi est d’inspirer la prochaine génération et d’attirer davantage de joueuses.
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« En tant que footballeuses, quand nous jouons pour les Red Flames, nous espérons toujours pouvoir insuffler à des filles le rêve d’arriver là où nous sommes. Notre but est d’être des pionnières et d’offrir un meilleur avenir aux filles qui voudraient suivre nos traces. »
C'est ainsi que s’est exprimée Janice Cayman, détentrice du record du nombre de sélections pour la Belgique, qui s’est distinguée lors de l’EURO féminin des M19 en 2006.
La joueuse de 34 ans se souvient de cette expérience comme d’un tournant décisif au début d’un parcours qui l'a amenée à disputer 130 matches sous le maillot des Red Flames.
« Ce genre de tournois vous motive à continuer à travailler dur pour rejoindre l’équipe première, explique-t-elle. Vous ne réalisez pas pleinement le rôle que le football va jouer dans votre vie d’adulte à ce stade. J'ai eu la chance de pouvoir intégrer l’équipe première, et c’est grâce à l’expérience acquise au sein des M19F que j’y suis parvenue. »
L’espoir que nourrissent l’UEFA et l’Union belge de football (URBSFA) en organisant l’EURO des M19 2023 est d’inspirer davantage de filles à commencer à jouer en Belgique, grâce à un programme d’héritage qui occupe le centre de la scène lors du tournoi.
Les objectifs de ce programme sont notamment d’accroître la participation au football féminin de 10 % chaque année jusqu’en 2027, en encourageant davantage de filles à pratiquer activement ce sport tout au long de l’adolescence.
Le programme vise tout d’abord à découvrir les raisons pour lesquelles les jeunes filles entre 12 et 18 ans abandonnent le football, puis à traiter ce problème, et enfin à mettre en place un cadre dans lequel les joueuses se sentent à l’aise et mises en valeur. Il s’agit de garantir que le football commence – et continue – à faire partie intégrante de leur vie.
« Aujourd’hui, ce n'est plus tabou pour les filles d’aimer jouer au football, indique Cayman. Quand j’observe les entraînements des filles aujourd’hui, ils sont bien plus professionnels qu’à mon époque. J’étais toujours la seule fille au milieu des garçons, car les autres filles avaient peut-être peur de jouer au football. Maintenant, je pense que les filles jouent au football dehors avec les garçons. J’espère que les garçons sont eux aussi plus ouverts à l’idée que les filles aussi jouent au football. »
Prenant la mesure des défis associés à la fidélisation des joueuses à l’adolescence, Cayman revient sur sa propre expérience. C'est à cet âge-là que j'ai dû choisir entre le football et le basket-ball, raconte-t-elle. J’ai choisi le football et je ne l’ai jamais regretté. Le football était ma passion, et c’est le cas encore aujourd’hui. J’espère voir de plus en plus de filles jouer au football sur les aires de jeu, et des initiatives telles que le programme d’héritage ont un rôle déclencheur très important. »
L’UEFA offre un soutien sur mesure et des ressources pour les années de formation des filles. Les clubs sont encouragés à fidéliser leurs joueuses plus efficacement, grâce à des initiatives telles que l’organisation de visites au cours desquelles les jeunes joueuses pourront échanger avec des athlètes confirmées et ainsi mieux se connecter au football. Le programme d’héritage comprend également des ateliers spécifiques qui aideront les entraîneurs à instaurer des cadres d’entraînement plus inclusifs.
En développant les talents et en favorisant un environnement dans lequel les filles pourront s’épanouir, ce programme devrait laisser un héritage qui inspirera les prochaines générations.