Démarche éducative de l’UEFA contre le dopage
mardi 7 septembre 2021
Résumé de l'article
L’UEFA a lancé une nouvelle stratégie éducative de lutte contre le dopage : un soutien financier permettra à ses 55 associations membres d’organiser des activités éducatives pour aider les joueuses et joueurs à se tenir à l’écart du dopage.
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Cette stratégie prévoit un financement ciblé pour les associations via le programme HatTrick, et vise en particulier à ce que la première expérience des joueuses et joueurs avec la lutte contre le dopage soit lors d’une séance d’information et non d’un test antidopage.
Le rôle déterminant de l’éducation
Le football est le sport le plus soumis aux tests antidopage à travers le monde. L’UEFA est le troisième organisme sportif à conduire le plus de tests antidopage, collectant plus de 3000 échantillons chaque saison.
L’UEFA effectue des contrôles antidopage dans toutes ses compétitions. Par conséquent, il est essentiel que les joueuses et joueurs des équipes nationales et des clubs des associations nationales se qualifiant pour les compétitions de l’UEFA bénéficient d’une formation sur le sujet avant de participer à des tournois internationaux. Ce devrait être une exigence minimale.
Les joueuses et joueurs ainsi que leur personnel d’encadrement devraient également recevoir le soutien, les conseils et les informations nécessaires à la prise de décisions réfléchies concernant le dopage. Le but consiste en effet à ce que les joueuses et joueurs choisissent délibérément de ne pas se doper plutôt que d’en être dissuadés par la peur de se faire prendre, mais aussi à protéger les athlètes « propres » afin qu’ils n’enfreignent aucune règle antidopage par inadvertance.
Principes fondamentaux
Afin de pouvoir bénéficier d’un financement via le programme HatTrick, les associations nationales européennes devront organiser des activités éducatives contre le dopage destinées à sensibiliser et à informer les joueuses et les joueurs ainsi que leur personnel d’encadrement, à leur transmettre certaines valeurs et à développer leur capacité de décision, en vue de prévenir le dopage intentionnel et accidentel.
Les associations membres de l’UEFA peuvent faire une demande de financement pour les activités suivantes :
• sensibilisation – organisation de campagnes pour promouvoir, soutenir et consolider un environnement sportif propre ;
• information – fournir aux joueuses et joueurs ainsi qu’à leur personnel d’encadrement des informations précises et actuelles sur l’antidopage ;
• éducation – assurer une formation antidopage de qualité à l’intention des joueuses et joueurs ainsi que de leur personnel d’encadrement.
Les athlètes doivent suivre un programme d’éducation en matière de lutte contre le dopage au moins une fois tous les deux ans afin de veiller à ce que leurs connaissances soient à jour. Cela peut être via des séances en personne, des webinaires ou des cours en ligne.
Pour garantir l’efficacité du financement, les associations membres doivent chaque année préparer et présenter un plan éducatif à l’UEFA. Il leur incombe également d’effectuer un suivi et une évaluation de leurs programmes tous les ans et de faire part de leurs résultats à l’UEFA.
« La formation antidopage est un pilier déterminant de la lutte contre le dopage et la première ligne de défense permettant de protéger les droits des athlètes et l’intégrité de notre sport », a déclaré le chef de l’unité Questions médicales et antidopage de l’UEFA, Marc Vouillamoz.
« L’éducation permet aux joueuses et joueurs d’éviter de tomber dans le piège du dopage, de ne pas enfreindre accidentellement les règles antidopage, et les soutient dans leur volonté de maintenir des conditions équitables. »
Contribution des organisations nationales antidopage
Les associations membres de l’UEFA sont priées de coopérer avec les organisations nationales antidopages (ONAD) pour préparer et réaliser un programme éducatif dans leurs pays respectifs.
Les ONAD sont considérées comme les autorités compétentes en matière d’éducation antidopage dans le sport dans leur pays ; elles œuvrent pour que l’ensemble des athlètes bénéficient d’une formation sur le sujet avant leur premier test. « Par conséquent, il est essentiel que [les associations] travaillent avec les ONAD à la préparation de leur plan éducatif », a expliqué Marc Vouillamoz.
Être à la hauteur des standards internationaux
La coopération entre l’UEFA et les organisations nationales antidopage suit le Code mondial antidopage, auquel l’UEFA se conforme pour la réalisation de son programme général de lutte contre le dopage. Le code énonce les règles, règlementations et politiques antidopage qui doivent être observées par les organisations sportives du monde entier, et s’accompagne d’un ensemble de standards internationaux à caractère obligatoire.
La récente démarche éducative de l’UEFA contre le dopage s’inscrit dans le sillage du nouveau Standard international pour l’éducation introduit au début de l’année, qui expose les principes et exigences minimales que doivent respecter et atteindre les programmes d’éducation, et qui détaille le rôle que doivent assumer les organisations sportives et les ONAD en matière d’éducation des athlètes.
L’une des principales responsabilités des confédérations internationales consiste à demander à leurs associations membres de réaliser des formations en collaboration avec leur organisation nationale antidopage.
« L’UEFA doit donc travailler avec ses associations membres pour s’assurer qu’une formation antidopage efficace soit proposée aux joueuses et aux joueurs de football au niveau national », a déclaré Marc Vouillamoz.
Du personnel de formation qualifié
Les joueuses et joueurs ainsi que leur personnel d’encadrement ne doivent pas courir le risque de dopage involontaire suite à de mauvaises informations, c’est pourquoi l’initiative de l’UEFA prévoit que toutes les séances de formation soient assurées par une personne compétente et qualifiée.
Compte tenu du rôle crucial des médecins d’équipe dans la lutte contre le dopage dans le football, l’UEFA recommande vivement à ses associations de solliciter leur aide avant d’établir un plan éducatif avec leur ONAD, car les médecins d’équipe sont probablement les mieux placés pour former les joueuses et joueurs à ce sujet.
Promouvoir un sport sans dopage
Du fait de sa popularité, le football européen peut exercer une influence positive sur le comportement des jeunes.
Grâce à cette nouvelle démarche, l’UEFA veille non seulement à ce que les joueuses et joueurs de toute l’Europe aient accès à des informations pertinentes et de qualité en matière d’éducation antidopage, mais profite également de la position d’influence du football pour promouvoir une attitude positive en faveur d’un sport sans dopage.
Marc Vouillamoz explique que l’UEFA souhaite profiter de l’impulsion donnée par le Standard international pour l’éducation de l’Agence mondiale antidopage, et du soutien financier assuré par le programme HatTrick pour :
• multiplier les séances de formation antidopage dans le football européen ;
• améliorer la qualité des formations déjà en place ;
• améliorer la coordination en matière d’éducation antidopage.
« Nous devons veiller à ce que, dans la quête de la meilleure performance possible, les joueuses et joueurs comme les équipes n’aient absolument aucune excuse pour ne pas jouer propre », a conclu Marc Vouillamoz.