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Semb par la petite porte

Battu 3-0 à domicile pour son ultime match à la tête de la sélection norvégienne, Nils Johan Semb est amer.

Par Kevin Ashby, à Oslo

Nils Johan Semb a déclaré que ce match "n'aurait pas pu être un plus mauvais adieu". L'Espagne vient en effet de mettre fin aux cinq années du sélectionneur à la tête de la Norvège avec une victoire 3-0 à Oslo, synonyme de qualification pour l'UEFA EURO 2004™ sur un score cumulé de 5-1.

Siège espagnol
Le petit écart entre les deux pays suite à la victoire ibérique n'était pas flatteur pour l'Espagne à la fin du match aller de samedi à Valence. La différence s'est faite dans le froid à Oslo lorsque la nature impitoyable des Espagnols a pris le pas sur la prodigalité ; le portier norvégien, Espen Johnsen, devra oublier cette soirée au cours de laquelle il s'est blessé à la cheville en milieu de première période, lorsque l'Espagne assiégeait son but.

Match décisif
Semb savait que le match serait le plus décisif de sa carrière d'entraîneur : un succès pouvait l'envoyer lui et son équipe au Portugal l'été prochain, alors qu'une défaite pouvait être synonyme d'une seconde non-participation consécutive à un tournoi majeur pour la Norvège, synonyme de fin de son mandat de sélectionneur. Si le but de Raúl González ne suffisait pas pour entériner la seconde hypothèse, ceux de Vicente Rodriguez et Joseba Etxeberría assuraient la victoire espagnole en début de seconde période.

"Une meilleure équipe"
"Il n'y a rien à dire", déclarait Semb. "Nous avons perdu contre une équipe qui nous était supérieure dans tous les compartiments du jeu. Même physiquement, ils étaient plus forts. Je m'étais préparé depuis longtemps à ma démission mais c'était tout de même émouvant - c'est la seule fois depuis le début de ma série de 68 rencontres à la tête de la Norvège que nous avons été battus par une meilleure équipe".

Milieu de terrain décisif
Dès le coup d'envoi, la confiance gagnait les rangs espagnols malgré la présence de quatre nouveaux joueurs par rapport à l'équipe qui avait débuté la rencontre à Mestalla. César Martín, remplaçant de Carlos Marchena, suspendu, interceptait le premier ballon important pour l'Espagne et se portait volontiers en attaque ; Vicente et Xabi Alonso menaient le jeu au milieu de terrain ; et Juan Carlos Valerón faisait le lien entre le milieu de terrain et Raúl, approvisionnant avec assurance le Madrilène.

Échecs tactiques
En effet, c'est sur une merveilleuse passe de Valerón que Raúl ouvrait la marque à la 34e minute, le buteur plaçant froidement la balle à la droite de Johnsen. Semb avait espéré que l'entrée du grand Håvard Flo après la pause allait galvaniser son équipe, mais il devait avouer : "Nous sommes passés à un système 4-4-2 mais cela n'a pas élevé le niveau de jeu de l'équipe".

Sáez "ravi"
Tout espoir de retour dans la rencontre était anéanti à un moment clef lorsque Christer Basma permettait, sur une hésitation, à Vicente de doubler la mise à la 49e minute, avant que Johnsen, boitillant, ait juste la force de repousser le ballon sur la tête d'Etxebarría, lequel ajoutait au cuir le soupçon de puissance nécessaire pour lober le gardien de but et porter le score à 3-0. Iñaki Sáez, le sélectionneur espagnol, était "évidemment ravi" de la manière dont son équipe s'était imposée, mais disait qu'il était "prématuré de s'intéresser à la phase finale portugaise, il y a beaucoup de travail avant cela".

Victoire méritée
Il poursuivait : "Les deux rencontres ont éreinté mes joueurs mais nous avons mérité les victoires et la qualification - nous avons bien joué ce soir. Nous avons imposé notre jeu, obligeant les Norvégiens à courir constamment après le ballon". Les Nordiques étant réduits trop souvent au rôle d'ombres errantes, le fait d'arme le plus important des locaux survenait à la 73e minute, lorsque le gardien remplaçant renversait un supporteur mécontent d'un tacle glissé.

"Triste fin"
Si le reste de l'équipe a montré le même état d'esprit que Semb, Henning Berg, suspendu ce mercredi soir, a annoncé sa retraite internationale (une décision qui pourrait en appeler d'autres) et pourrait se tourner vers l'avenir plutôt que ressasser le passé. "C'est une triste fin", estimait Semb. Pour l'Espagne, en revanche, la partie ne fait que commencer.