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Tout se joue à Oslo

L'alliance de "chance et de ruse" de la Norvège permet à la sélection nordique de croire à la qualification aux dépens de l'Espagne.

Par Graham Hunter, à Valence

La performance courageuse de la Norvège à Valence a eu un prix : Henning Berg, dont le superbe travail défensif a été gâché par le fait qu'il a détourné le but de la victoire pour l'Espagne (2-1), sera suspendu pour le match retour de Oslo mercredi prochain suite au carton jaune reçu en deuxième période.

Absences
Suite à l'ouverture du score de Steffan Iversen, Raúl González avait égalisé et le tir de Rubén Baraja avait été détourné dans les filets par le malheureux Berg en fin de deuxième période. Cependant, Ole Gunnar Solskjær, Andre Bergdølmo, John Carew et Eirik Bakke étant déjà absents, la perte du défenseur du Rangers FC sera peut-être fatale à cette équipe organisée, souvent héroïque.

Espoir de Riise
John Arne Riise, le joueur du Liverpool FC, refusait de se montrer trop pessimiste. Il déclarait : "Je pense encore que nous pouvons les battre 1-0 à Oslo. La suspension de Henning Berg et le forfait éventuel de Roar Strand en raison de sa blessure constituent certes un coup dur. Mais je pense que ce résultat a mis l'Espagne sous pression car elle sait que n'importe quelle équipe internationale de haut niveau peut en battre une autre 1-0 sur une soirée donnée."

Une série d'occasions
"En vérité, les Espagnols ont eu beaucoup d'occasions mais nous avons également contrôlé de grandes parties du match et en deuxième période nous avons eu une très belle occasion de l'emporter sur un tir de Martin Andresen, arrêté par [Iker] Casillas. Nous savions que l'Espagne lancerait des offensives à tout va mais notre gardien a remarquablement bien joué et à la fin ils ont eu tant d'occasions qu'il était inévitable qu'ils en concrétisent une".

Le gardien norvégien héroïque
Et malgré la prestation de Raúl, la bravoure de José Reyes et la brève mais efficace apparition de Joaquín Sánchez, auteur de la passe décisive pour le but de la victoire, c'est Espen Johnsen qui remporte facilement le titre de joueur du match. Il est l'auteur de deux parades réflexes étourdissantes sur deux tentatives de Reyes à cinq mètres et d'une autre à la toute fin du match sur un tir de Raúl qui provoquait des gémissements dans un stade de Mestalla plein à craquer.

Félicitations
"Je n'avais vu Johnsen que sur cassette vidéo", a reconnu le sélectionneur de l'équipe d'Espagne Iñaki Sáez. "Mais j'ai eu beau le regarder un grand nombre de fois, je ne savais pas qu'il était capable de produire ce type de prestations !" Johnsen lui-même était quelque peu stupéfait des réactions suscitées par son extraordinaire performance et reconnaissait qu'il n'était pas vraiment sûr de savoir comment il avait fait pour repousser tous ces ballons.

"Chance et ruse"
"C'était une alliance de chance et de ruse", concluait-il. "C'était magnifique de jouer ce qui est pratiquement le match de ma vie sur une soirée de cette importance. L'arrêt qui m'étonne le plus, c'est celui qui a été le moins remarqué, quand Raúl a surgi et qu'il a tenté de me lober, sans succès. Tout le monde m'a dit que c'était sa spécialité et j'étais sûr qu'il marquerait". Pendant de longs moments de cette soirée mouvementée, il semblait que cette étrange incapacité à convertir une foison d'occasions allait ruiner les chances de qualification de l'Espagne.

Optimisme de mise
Baraja, Fernando Torres, Carles Puyol et David Albelda ont également manqué de bonnes occasions ou vu leurs tirs arrêtés par le gardien, mais Joseba Etxeberría se montre réaliste sur ce que cela présage pour le retour. L'ailier basque affirmait : "Nous nous sommes mis en dangereuse position avec ce score - mais ils doivent découvrir leur jeu maintenant."

Changement défensif
"Si nous jouons pour gagner et si nous imposons notre jeu encore une fois, ils ne peuvent en aucun cas avoir deux fois de suite une chance pareille". Carlos Marchena est également suspendu suite à un avertissement, mais Sáez déclarait : "Nous avons plusieurs possibilités et je vais peut-être placer Puyol en défense centrale et Raul Bravo en arrière-gauche."