Le passé donne confiance à la Croatie

Par Danijel Lijovic

La Croatie et la Slovénie ont besoin d'une petite présentation l'un et l'autre. Mais alors que la Croatie est heureuse de retrouver ses voisins de l'ouest dans les barrages de l'UEFA EURO 2004™, la majorité des Slovènes aurait aimé éviter l'équipe d'Otto Baric.

Excellente raison
Ils ont de bonnes raisons car aussi bien lors des éliminatoires de l'EURO 96 que lors de ceux de la Coupe du Monde de la FIFA 1998, c'est la Croatie qui a pris le meilleur sur ses rivaux des Balkans en l'emportant trois fois en quatre rencontres.

Simeunovic absent
Pour le match aller des barrages qui se déroulera samedi au Maksimir stadium à Zagreb, les deux sélectionneurs ont été confrontés à des problèmes dus à des blessures. Le sélectionneur slovène Bojan Prašnikar a confirmé qu'il serait privé de son gardien de but Marko Simeunovic pour ce premier match car il souffre de l'épaule. Blessé au talon d'achille, Sebastjan Cimirotic sera également absent.

"Petit espoir pour Rapaic
Son confrère croate, Baric, devrait néanmoins être obligé de se passer des services de son milieu de terrain Milan Rapaic. "Rapaic pourrait être remplaçant mais sa blessure musculaire pourrait s'aggraver s'il joue", a déclaré Baric. "Il y a peu de chances qu'il soit dans l'équipe". En son absence, le joueur du FC Dynamo Kyiv, Jerko Leko, va être appelé en milieu de terrain.

Le rôle de Pršo
Aucun des deux sélectionneurs n'a dévoilé son équipe mais Baric devrait aligner trois attaquants avec l'attaquant de l'AS Monaco Dado Pršo, très en forme en ce moment, qui devrait évoluer derrière Ivica Mornar et Ivica Olic. Pršo, qui a déclaré qu'il était content de jouer en retrait, a été désigné par Prašnikar comme le principal danger croate suite aux superbes buts qu'il a inscrit avec Monaco et notamment ses quatre buts contre le RC Deportivo La Coruña en UEFA Champions League.

L'appel du sélectionneur
Le sélectionneur croate a demandé aux supporteurs d'être derrière leurs joueurs à Zagreb comme ils l'avaient été le mois dernier lors de la victoire face à la Bulgarie 1-0 ; un succès qui avait permis à la Croatie de terminer deuxième du Groupe 8 des éliminatoires.

"Nous avons besoin d'être soutenus"
"J'espère que nous aurons une ambiance identique au match contre la Bulgarie", a t-il déclaré. "Nous avons besoin d'un gros soutien de la part de nos supporteurs. Tout le monde sait que la Croatie est favorite mais je sais que le match sera difficile. Comme je l'ai déjà dit, nous ne pouvons pas affirmer que nous sommes sûrs que nous allons remporter le match ; c'est sur le terrain qu'il faut le gagner. J'espère que nous allons prouver sur les deux rencontres que nous possédons la meilleure équipe".

Relations de bon voisinage
Prašnikar, qui tente de qualifier la Slovénie pour sa troisième phase finale consécutive, a tout fait pour entretenir des relations de bon voisinage en déclarant : "Nous avons d'excellentes relations avec la fédération croate de football et je respecte beaucoup la sélection croate. C'est très triste que l'un de nous reste sur le carreau".

Une grosse bataille
Les statistiques donnent raison à ceux qui prédisent une victoire de la Croatie. Ils n'ont perdu qu'une de leurs 26 rencontres internationales disputées à Zagreb et puis en six matches ils ne se sont jamais inclinés face à la Slovénie. Ceci dit, les matches ont toujours été le théâtre de grosses batailles. On peut penser que ce sera une nouvelle fois le cas samedi ainsi qu'à Ljubljana mercredi prochain.