Champions à la surprise générale
mardi 3 mai 2016
Résumé de l'article
Alors que Leicester a réussi le casse du siècle en Angleterre, revenons sur les plus grosses surprises des 12 meilleurs championnats européens.
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Belgique : Genk (1998/99)
Fondé en 1988, Genk intégrait l'élite belge en 1996 avant qu'Aimé Anthuenis mène une formation comprenant notamment István Brockhauser, Thordur Gudjonsson, Besnik Hasi, Souleymane Oulare et Branko Strupar à un premier titre de champion en 1999. "Les dirigeants ont écouté mes demandes", expliquait Antheunis après le troisième titre de Genk en 2011.
Angleterre : Nottingham Forest (1977/78)
Après avoir offert à Derby County le Championnat d'Angleterre 1971/72, Brian Clough triomphait avec une équipe de "has-beens" à Nottingham Forest, 12 mois après être passé à un cheveu d'une descente en 2e division. La loufoque formation de Clough et Peter Taylor terminait avec sept points d'avance sur un Liverpool champion d'Europe – club qu'il battait également en finale de Coupe de la Ligue. "Nous voulons remplir les stades et rendre les gens heureux", expliquait le manager. Mission accomplie.
France : Montpellier (2011/12)
Monaco (1978), Saint-Étienne (1964) et Bordeaux (1950) ont beau avoir remporté le Championnat en tant que promus, le titre de Montpellier en 2012 demeure la plus grosse surprise jamais vue dans l'Hexagone, surtout si l'on prend en compte les emplettes effectuées par un Paris Saint-Germain désormais à l'accent qatari durant l'été 2011. Mais l'intrépide formation de René Girard – emmenée par Olivier Giroud, futur attaquant d'Arsenal – terminait tout de même devant. "Cela prouve qu'il ne faut craindre personne et que l'argent ne fait pas le bonheur", expliquait l'entraîneur.
Allemagne : Kaiserslautern (1997/98)
Un succès 1-0 chez le Bayern Munich lançait de la plus belle des manières la plus incroyable saison d'un promu de l'Histoire de la Bundesliga. Le dynamique et surprenant Kaiserslautern d'Otto Rehhagel était sacré champion d'Allemagne à un match de la fin. "Cela ne se reproduira plus jamais", déclarait Rehhagel après avoir posé ses mains sur le trophée. Six années plus tard, il faisait à nouveau tous les gros titres en remportant l'UEFA EURO 2004 aux commandes de la Grèce.
Grèce : Larissa (1987/88)
Larissa était sacré après un succès 1-0 contre Iraklis le 1er mai 1988 pour devenir le premier, et unique à ce jour, club hors d'Athènes ou Salonique à remporter le Championnat de Grèce. "Nous avons tout débuté à zéro", expliquait Jacek Gmoch, entraîneur polonais du club. "Nous avons fait venir neuf joueurs et les résultats ont suivi. Nous étions très bien organisés, ce titre n'est pas arrivé par hasard."
Italie : Vérone (1984/85)
Vérone avait terminé quatrième et sixième de Serie A, et avait disputé une finale de Coppa Italia après avoir été promue en 1982, mais personne ne s'attendait à avoir la formation d'Osvaldo Bagnoli être sacrée championne en 1984/85. Les arrivées de Hans-Peter Briegel et de l'attaquant danois Preben Elkjær allaient faire la différence, "Den Gale Mand fra Lokeren" (l'Homme Fou de Lokeren) inscrivant notamment un incroyable but sans chaussure face à la Juventus. "Je ne regrette pas n'avoir jamais joué pour un grand club" confiait Elkjær. "Vérone – ce Vérone – était le plus grand de tous."
Pays-Bas : AZ Alkmaar (1980/81)
Ajax, Feyenoord et le PSV dominaient le championnat néerlandais de 1964 à l'éclosion d'un AZ emmené par Georg Kessler vainqueur du doublé coupe-championnat en 1980/81 et battu en finale de Coupe UEFA par Ipswich Town. "J'ai commencé en 1978 avec une équipe moyenne, que j'ai transformée en trois saisons", expliquait Kessler. L'AZ remportait son deuxième titre de champion en 2009 sous les ordres de Louis van Gaal.
Portugal: Boavista (2000/01)
Cinquante-cinq ans séparent le sacre d'Os Belenenses, première formation autre que Benfica, Porto et le Sporting CP titrée, et celui du Boavista de Jaime Pacheco. À l'image de leur coach, les joueurs disputaient chaque rencontre comme si leur vie en dépendait. Une victoire 1-0 contre le club alors leader – et ennemi local – Porto en milieu de saison propulsait les Panthères en tête, alors qu'un triomphe 3-0 à la maison face à Aves leur offrait le titre à une journée de la fin.
Russie : Rubin Kazan (2008)
Kazan était plus connue pour ses équipes de Hockey sur glace, basketball et volleyball, mais cela allait changer après les arrivées de Sergei Semak, Gökdeniz Karadeniz, Serhiy Rebrov et Savo Milošević à l'occasion de la 50e saison de l'Histoire du Rubin. Les troupes Kurban Berdyev remportaient leurs sept premiers matches pour ne plus jamais laisser filer la tête du championnat. "Ce succès a mis beaucoup de temps à arriver, mais merci Allah, il est là", confiait l'entraîneur sacré à nouveau la saison suivante.
Espagne : Atlético Madrid (2013/14)
"C'est l'un des plus grands jours de l'Histoire du club", déclarait l'entraîneur du club Diego Simeone juste après avoir mis fin à neuf saisons d'hégémonie du Real Madrid et Barcelone en Liga. Un nul 1-1 sur la pelouse du Barça lors de l'ultime journée offrait à l'Atlético sa dixième couronne, la première depuis 1996. Battus à seulement quatre reprises, les Rojiblancos n'encaissaient que 26 buts en 38 rencontres de championnat. Une véritable prouesse, surtout lorsqu'on connaît le calibre de ses adversaires.
Turquie : Bursaspor (2009/10)
De loin la plus grosse surprise de l'Histoire de la Süper Lig turque, Bursaspor devenait le premier club basé hors d'Istanbul à remporter le titre depuis 1984. S'appuyant notamment sur des joueurs tels que Pablo Batalla, Volkan Şen, Sercan Yıldırım et Ozan İpek, les Crocodiles étaient sacrés champions de Turquie en s'imposant 2-1 face à Beşiktaş après le nul 1-1 de Fenerbahçe à domicile contre Trabzonspor. "Nous étions toujours là pour profiter des mauvais résultats de Fenerbahçe", expliquait l'entraîneur Ertuğrul Sağlam. "Bursa tout entier est entré dans l'Histoire."
Ukraine : Tavriya Simferopol (1992)
Le Shakhtar Donetsk et le Dynamo Kyiv ont remporté tous les championnats d'Ukraine depuis le tout premier, disputé sur quatre mois en 1992, les participants étant divisés en deux groupes. Le Tavriya remportait son groupe, mais les hommes Anatoliy Zayaev ne partaient pas favoris au moment d'affronter le Dynamo en finale à Lviv. Mais c'était sans compter sur Serhiy Shevchenko, auteur de l'unique but de la rencontre à 14 minutes du terme de la rencontre pour offrir le titre au feu Tavriya.