Hagi, le talent traverse les générations
jeudi 18 décembre 2014
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"Je suis si fier de mon père, mais je dois tracer ma voie", a confié Ianis Hagi, lancé en équipe première par son père Gheorghe Hagi à 16 ans.
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Il n'est pas le plus jeune joueur à évoluer dans l'élite roumaine (Nicolae Dobrin a disputé son premier match à 14 ans et 11 mois en juillet 1962), ni le premier fils à être lancé en championnat par un célèbre père entraîneur (Dan Savu, Gheorghe Nuţescu, Ilie Daniel Stan), mais le premier match de Ianis Hagi en Divizia A le 5 décembre a beaucoup fait parler en Roumanie.
Après tout, le milieu de terrain de 16 ans lancé à la 88e minute lors défaite 2-1 du FC Viitorul Constanţa à domicile face au FC Botoșani n'est pas le fils de n'importe quel ancien footballeur. Gheorghe Hagi effectuait lui-même ses débuts en championnat pour le FC Farul Constanţa à 17 ans avant de devenir le 'Maradona des Carpates' au cours d'une carrière qui l'a vu porter les couleurs, entre autres, des FC Steaua Bucureşti, Real Madrid CF, FC Barcelona et Galatasaray AŞ, et défendre l'équipe nationale à 125 reprises, se forgeant la réputation de plus grand joueur de l'histoire roumaine.
"Ianis a de l'expérience en termes d'entraînements avec notre équipe première et j'ai décidé de le laisser jouer", a confié Gheorghe, 49 ans, qui supervise la progression de son fils dans sa Gheorghe Hagi Academy à Constanta tout en entraînant le Viitorul. "Pas à pas, il va s'adapter au jeu de l'équipe première. Quoi qu'il se passe, lui et ses jeunes collègues du centre de formation sont notre avenir."
Capitaine de l'équipe de Roumanie des moins de 17 ans, Ianis est né à Istanbul en 1998 lors du passage de son père à Galatasaray, et a été l'un des premiers apprentis à intégrer le centre de formation de son père lorsqu'il a ouvert ses portes en 2009.
"Honnêtement, ça a été une immense surprise pour moi quand mon père m'a dit que j'entrais en jeu", a révélé Ianis après la rencontre. "Je sais bien combien je dois travailler dur pour jouer au haut niveau. Je suis si fier de mon père, mais je dois tracer ma voie."
"Je ne veux pas me montrer trop ambitieux mais j'adorerais rejoindre le Steaua un jour", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Je supporte le Steaua depuis que je suis petit." Son père le comprend. "Les enfants aiment le Steaua et c'est important d'avoir une équipe dans le viseur", a expliqué Gheorghe, qui a remporté trois titres, deux Coupes de Roumanie et a atteint la finale de la Coupe des clubs champions européens 1988/89 avec le Steaua. "C'est un objectif, mais pour le moment, ce ne sont que des mots. Il doit travailler et progresser."
Sa participation au tour Élite du Championnat d'Europe des moins de 17 ans de l'UEFA avec la Roumanie en mars sera particulièrement scrutée. "Je dois d'abord travailler, progresser et être sérieux pour réussir une belle carrière", a conclu Ianis Hagi. Les fans roumains croisent les doigts pour qu'il brille autant que son père sous le maillot national.