Giuly, pour l'amour du jeu et du terrain

Devenu consultant pour la télévision, l'ancien pro Ludovic Giuly, 37 ans, s'est signalé ce week-end en menant le club du MDA Foot Chasselay (CFA) à la victoire en 32es de finale de la Coupe de France contre le FC Istres, club de Ligue 2.

Il y a huit ans, il remportait l'UEFA Champions League avec le FC Barcelona, aujourd'hui Giuly a toujours l'amour du jeu chevillé au corps. Après une dernière saison au FC Lorient en Ligue 1, le petit attaquant aux 17 sélections en équipe de France (3 buts), qui fut aussi finaliste de la C1 avec l'AS Monaco FC en 2004, n'a pas voulu arrêter le football, ce qui nous vaut aujourd'hui l'un des beaux moments de la Coupe de France.

Parce qu'il avait encore envie de jouer en compétition, mais qu'il voulait aussi profiter de sa famille, Giuly a proposé de revenir au club de ses débuts, à Chasselay, un gros bourg de 3000 habitants, et au Mont d'Or Azergues Foot, qui regroupe plusieurs villages de ce terroir riche d'histoire, de culture et donc de football.

Pour celui qui porta aussi les maillots du Paris Saint-Germain FC, de l'Olympique Lyonnais et de l'AS Roma, c'est là que tout a commencé et le stade où Istres a encaissé le premier but samedi, sur un coup de patte du capitaine Giuly, porte son nom. Les Istréens, en difficulté en Ligue 2, égalisaient à la 68e minute par Cheick Diarra, mais ils s'inclinaient 3-2 aux tirs au but.

"On rentre dans l’histoire du club", a noté Giuly à la radio française "RMC". "On est très heureux d’avoir pu passer ce tour." C'est d'ailleurs avec quelques larmes de joie que le vétéran, épuisé et qui a fini la rencontre au poste d'avant-centre, a accueilli le coup de sifflet final. "Ce n'est plus de mon âge", plaisantait-il concernant la débauche d'énergie dont il a fait preuve pendant 120 minutes. Le seul effort qui lui aura été épargné est finalement le tir au but qu'il aurait dû frapper en étant à la 5e place sur la liste de Stéphane Santini, son entraîneur. La séance n’est pas allée jusque-là.

"Lorsque je m'engage, je le fais à 100%", déclarait le joueur avant la rencontre. "Je m'entraîne deux ou trois fois par semaine, je ne joue pas tous les matches, j'ai quelques passe-droits." Il faut dire que Giuly brille aussi sur les plateaux de télévision, apportant son sourire communicatif autant que ses commentaires techniques à la chaîne "BeIn Sport" lors des matches et des soirées européennes.

Avant d'opter pour Chasselay, celui que l'on appelait jadis Super Souris a proposé ses services à Lyon. "Ça ne s'est pas fait, c'est ainsi", rappelle-t-il. Grâce à la magie de la Coupe toutefois, il pourrait disputer un dernier match à Gerland, selon ce que réserve le tirage au sort de lundi soir ou la suite de la compétition.