Paris et Monaco devraient être un cran au-dessus
mardi 6 août 2013
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Après s'être mesurés sur le front des transferts, Monaco et Paris devraient être un cran au-dessus pour l'attribution du 75e titre de champion de France.
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L’AS Monaco FC et le Paris Saint-Germain FC, qui se sont déjà mesurés sur le front des transferts depuis mai, devraient être un cran au-dessus, à partir de vendredi pour l’attribution du 75e titre de champion de France.
Pour la première fois depuis 1994/95, Paris va entamer, sur le terrain du Montpellier Hérault SC, une saison en tant que détenteur du titre. Mais ceux qui, il y a quelques mois, voyaient le club de la capitale s’engager dans un long règne financé par un actionnaire très généreux ont déjà revu leur jugement. Une autre puissance venant de la Méditerranée fond sur la capitale, comme Napoléon aux Cent-Jours, c’est Monaco, champion de Ligue 2 aux ambitions dévorantes.
Fin 2011, le club de la Principauté est sorti pour la première fois des mains de la famille régnante quand la 119e fortune mondiale, Dmitry Rybolovlev, a repris 67 % des parts. Depuis, l’homme d’affaires russe ne manque pas d’actes rappelant sa volonté de donner à l’ASM une stature de grand d’Europe. Cet été, le finaliste de l'UEFA Champions League 2003/04 a dépensé quelque 150 M€ en transferts, avec notamment Falcao, venu du Club Atlético de Madrid, João Moutinho et James Rodríguez de FC Porto. Ricardo Carvalho (Real Madrid CF) est arrivé libre tandis que Claudio Ranieri, le coach, a ramené en France deux anciens Lyonnais, Éric Abidal (FC Barcelona) et Jérémy Toulalan (Málaga CF). Rybolovlev résume : "Il y a beaucoup d'ambitions. La première est de retrouver la Champions League."
À peine Monaco avait-il battu le record du plus gros transfert en Ligue 1 (60 M€ pour Falcao) que Paris reprenait les devants en annonçant le venue d’Edinson Cavani pour 64 M€ en provenance du SSC Napoli. Le PSG a également remporté un premier duel avec Monaco pour le recrutement de l’arrière latéral Lucas Digne. Il faut ajouter à cette distribution le très prometteur Marquinhos, de l’AS Roma. De quoi presque faire passer l’arrivée de Laurent Blanc inaperçue au poste d’entraîneur à la place de Carlo Ancelotti. Les objectifs sont clairs pour Paris, faire mieux que l’année dernière, avec ce titre de champion et un quart de finale de Champions League, perdu contre un Barça qui s’est ensuite lourdement incliné contre le FC Bayern München.
Face à ces deux mastodontes, que peuvent faire les autres clubs français ? De la résistance, comme le résume le coach vice-champion de France avec l’Olympique de Marseille Élie Baup : "Face à des gens qui sont armés avec des bazookas, nous on n’est pas non plus avec des arcs et des flèches ! On va essayer de répondre de la manière la plus collective possible avec des initiatives de jeu pour contrecarrer les individualités."
Outre l’OM, d’autres clubs vont tenter de ralentir la marche des géants. L’Olympique Lyonnais et l’AS Saint-Étienne, qui ont déjà bien entamé leur parcours européen sont de ceux-là même si les Verts ont perdu leur buteur vedette, Pierre-Emerick Aubameyang. Réjouissant quatrième la saison dernière à l’image accrocheuse de son coach Claude Puel, l’OGC Nice n’a pas l’intention de se laisser dominer par son voisin de la Riviera.
On est aussi curieux de voir le LOSC Lille sous la houlette de René Girard, remplaçant de Rudi Garcia, ou le FC Girondins de Bordeaux, détenteur de la Coupe, qui font partie des prétendants à l’Europe. La Ligue 1, cette saison, ce sont aussi quelques beaux paris comme celui de Fabrizio Ravanelli à la tête de l’AC Ajaccio. Neuf mois passionnants s’annoncent.