Mittag ne craint pas la Suède

Pour une nation habituée à soulever les trophées au Championnat d'Europe féminin de l'UEFA, Germany se retrouve en territoire inconnu à la veille de la demi-finale qui se jouera à Göteborg mercredi.

Les septuples championnes ont rarement endossé le costume d'outsiders. Mais ne ressentent pas pour autant la pression, comme l'explique Anja Mittag : la Suède se retrouve dans leur propre situation quand, il y a deux ans, elles avaient affronté le Japon chez elles en Coupe du Monde FIFA.

"Nous avons poussé un ouf de soulagement après le match contre l'Italie. Maintenant, on n'a plus rien à perdre, alors on va profiter au maximum", a déclaré la buteuse de 28 ans. "Nous n'avons pas la pression d'il y a deux ans. Voyons si la Suède la supporte mieux que nous."

"Je suis impatiente de jouer", ajoute l'habituée des lieux, transférée au FC Malmö en 2011. "J'aurais préféré les jouer en finale mais c'est comme ça. Le but reste d'y arriver."

Alors que certaines seraient prises de palpitations à la simple idée de jouer le pays hôte, Mittag, double vainqueur en 2005 et 2009, reste de marbre, préférant se focaliser sur une effervescence qu'elle compte tirer à son propre avantage.

"Les Suédois sont très amicaux, ils ne vont pas nous huer, ils vont juste pousser leur équipe et chanter leur hymne à tue-tête. C'est aussi ce qu'on aime. C'est motivant de jouer dans un stade où tout le monde est contre vous", poursuit-elle.

Avant d'affronter le douzième homme, l'Allemagne aura déjà fort à faire avec onze suédoises implacables depuis le premier match. De toutes, Mittag désigne Schelin comme celle à ne pas lâcher.

"Lotta, c'est une buteuse de classe mondiale, chez elle dans la surface adverse, capable de marquer à tout moment. Il va falloir la marquer à la culotte", prévient Mittag. "Avec les joueuses techniques que nous avons, on devrait s'en sortir. Sans bien jouer, on est déjà en demi-finale."