La France ne snobera pas l’Angleterre
mardi 16 juillet 2013
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Après leur victoire 1-0 "au mental" contre l’Espagne, les Françaises savourent mais disent qu’elles ne feront pas l’impasse sur l’Angleterre.
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Après leur victoire 1-0 "au mental" contre l’Espagne, les Françaises savourent mais disent qu’elles ne feront pas l’impasse sur l’Angleterre, jeudi, même si elles sont déjà assurées de terminer premières du Groupe C du Championnat d’Europe féminin de l’UEFA.
La question qui se pose au terme de cette prestation sérieuse est la suivante : l’équipe de France aurait-elle franchi un nouveau palier, à la fois psychologique et physique ? Si les Françaises ont avoué manquer un peu de maîtrise en fin de match, elles ont tout de même réussi à préserver le score sans trop se faire de frayeurs non plus. Et pourtant, on se souvient des sept matches nuls en préparation à cet EURO, souvent des conséquences de buts encaissés en fin de partie.
Du coup, un petit vent de panique a soufflé vers la fin, car prendre un but à 1-0 n’est évidemment pas la même chose que s’en prendre un à 3-0, comme contre la Russie. Et l’Espagne a vraiment poussé pour rééditer sa victoire contre l’Angleterre, acquise dans les dix dernières minutes du premier match du Groupe C. "C’est vrai qu’il y avait des Espagnoles un peu partout", commente Wendie Renard, la défenseuse buteuse, qui fêtera ses 23 ans samedi. "On avait l’impression que le ballon nous brûlait les pieds à la fin et je pense que ça s’est joué au mental et on a su garder le résultat."
Gaëtane Thiney, 90 sélections et 35 buts en bleu, a aussi apprécié la mentalité de fer. "Un but à la dernière minute, ça arrive, mais on a su être solides et costauds défensivement et ne pas prendre ce but", se réjouit l’attaquante de 27 ans. Les Françaises pourront exploiter cette sérénité retrouvée dans leur match pour l’Angleterre qui, elle, a réussi à sauver son EURO, temporairement du moins, en égalisant par Toni Duggan à la 92e minute. Si la dernière rencontre n’aura aucune conséquence au classement pour les protégées de Bruno Bini, elles n’ont cependant pas l’intention d'en faire un match d'entraînement.
"C’est le coach qui décidera des objectifs de ce match mais je ne crois pas me tromper en disant qu’on n’est pas là pour fausser le jeu, pour déjouer", prévient la joueuse du FCF Juvisy. "Au contraire, on est là pour jouer, pour gagner les matches. L’objectif, c'est de gagner les trois matches donc on va continuer sur cet objectif-là." Un discours assené par toutes les Françaises interrogées.
"Ce n’est pas parce qu’on est premières ce soir qu’il ne faut pas prendre le match de l’Angleterre au sérieux", estime Renard. "Elles ont perdu le premier match et fait match nul dans le deuxième donc je pense qu’elles seront un petit peu revanchardes contre nous. Elles feront tout pour essayer de gagner contre nous mais on aura à cœur de bien finir." Comme bien finir le match contre les Espagnoles, les Bleues ont l’occasion de bien conclure leur groupe pour mieux se préparer pour les quarts de finale.
La défenseuse centrale de l’Olympique Lyonnais, qui a été sensationnelle lundi soir dans les deux surfaces, donne d’ailleurs déjà une clé pour poursuivre l’aventure : "Il n’y a pas de petites nations, il n’y a pas de grandes nations. Pour moi, tout le monde est au même niveau et c’est l’équipe qui sera la plus sérieuse et surtout la plus régulière qui ira au bout." Dans ce contexte, la France, avec ses "titulaires du banc" comme l’a dit Bini, aura quelques atouts.