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Bocandé, le choc en France et au Sénégal

Disparitions

Le décès soudain de Jules Bocandé, ancien meilleur buteur de la Ligue 1, 53 ans, plonge la France et le Sénégal dans une immense tristesse.

Bocandé, le choc en France et au Sénégal
Bocandé, le choc en France et au Sénégal ©Getty Images

Le décès soudain de Jules Bocandé, ancien meilleur buteur de la Ligue 1, 53 ans, plonge la France et le Sénégal dans une immense tristesse. L'attaquant est décédé après avoir été opéré à Metz.

Il y a quelques semaines, Bocandé était revenu pour la première fois dans la ville où il s'est révélé aux yeux du football européen, seize ans auparavant, en devenant meilleur buteur du Championnat de France avec le FC Metz. L'icône du football sénégalais récupérait d'un accident vasculaire cérébral et devait subir une opération.

Cette dernière a été malheureusement suivie de complications qui ont été fatales au Lion de la Teranga, lundi. En Lorraine mais aussi au Paris Saint-Germain FC, à l'OGC Nice ou au RC Lens, les autres clubs français qu'il a fréquentés, personne n'a oublié cette silhouette massive, cette chevelure abondante et cette joie de vivre qui donnaient au personnage son côté solaire.

Bocandé, sélectionné à 73 reprises par le Sénégal (20 buts), est "l'homme qui a relancé le football séngalais", affirme le président de la Fédération sénégalaise Augustin Senghor. Il est arrivé en Europe par la Belgique, à l'US Tournai et au RFC Seraing, avant de rejoindre Metz, notamment pour donner une passe décisive sur le but qui qualifiait les Grenats contre le FC Barcelona dans une victoire 4-1 au Camp Nou, en Coupe des vainqueurs de coupe européenne. Cela reste l'une des plus grosses surprises de l'Histoire des Coupes d'Europe.

Avec 23 buts en 1985/86, Bocandé terminait ensuite meilleur marqueur du Championnat devant Dominique Rocheteau. Il partait à Paris puis à Nice où René Marsiglia, l'actuel entraîneur du club azuréen, fut son coéquipier. "Il pouvait se permettre ce que se permettent les joueurs de grand talent", a déclaré ce dernier. "C'était un bon copain (...). Mes pensées vont à sa famille."