Pauw a un plan pour la Russie
lundi 6 février 2012
Résumé de l'article
Vera Pauw prend très à cœur son nouveau rôle de directrice technique des équipes féminines en Russie. Elle le raconte à UEFA.com.
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Vera Pauw s'est fait un nom lorsqu'elle était joueuse avec les Pays-Bas, mais ses exploits au poste d'entraîneur en ont fait l'une des plus grandes techniciennes en Europe. Après avoir entraîné l'Écosse, elle a accepté un nouveau rôle en juillet 2010 avec l'Union russe de football (RFS). Directrice technique des équipes féminines, elle parle à UEFA.com du développement du football en Russie et en Europe.
UEFA.com : Comment ça va en Russie, et qu'est-ce qui vous a fait accepter ce challenge ?
Vera Pauw : Tout d'abord, pourquoi je l'ai fait ? Comme vous le savez probablement, mon mari est Bert van Lingen, il est l'adjoint de Dick Advocaat en équipe de Russie. Mais ce n'est pas vraiment lié... La Russie a vu ça comme une opportunité et n'ont pas voulu la laisser filer. Alors le jour où Dick Advocaat a signé, ils m'appelaient pour me faire signer aussi.
J'ai hésité car le pays est si grand, la culture est si différente, et mon expérience internationale s'est souvent limitée aux pays d'Europe occidentale. Mais ils m'ont fait comprendre qu'ils me voulaient, et je vis une superbe expérience. J'espère qu'ils apprennent beaucoup de moi car moi j'apprends beaucoup d'eux.
UEFA.com : Comment se porte le football féminin en Russie ?
Pauw : Le championnat professionnel a été le premier en Europe. Et la Russie a été en avance sur les autres pays car elles s'entraînent plus. Elles s'entraînent plus et c'est leur travail d'être performantes. Aujourd'hui, les autres pays se développent dans le même sens.
La Russie est aujourd'hui 19e du classement FIFA. Cela veut dire que nous devons introduire plus de modernité dans le développement des joueuses, pas seulement dans nos outils pédagogiques, mais aussi à l'entraînement. Pour être honnête, c'est aussi le cas dans le football masculin. Les nouvelles approches d'entraînement et de temps de récupération doivent être intégrées. Si on arrive, alors le football russe va exploser. Chez les garçons comme chez les filles.
UEFA.com : On a vu dans les dernières grandes compétitions féminines que les surprises étaient possibles. Est-ce un signe de plus de profondeur dans le football féminin européen ?
Pauw : Je pense que le football féminin se développe très rapidement dans plusieurs pays. Avant, il n'y avait que l'Allemagne et les pays scandinaves. Aujourd'hui, il y a la France, l'Angleterre. On voit aussi des pays comme les Pays-Bas qui ont atteint les demi-finales du dernier EURO et qui ont été éliminés à seulement quatre minutes de la fin de la prolongation. Le développement de ce sport doit se poursuivre, et le niveau est déjà meilleur.
La Suisse dispose de programmes top niveau, l'Espagne aussi. De nombreux pays ont des programmes de développement, et cela offre des compétitions encore plus difficiles. Les équipes ne sont pas les seules à se développer, ce sont aussi les pays. Et les exigences sont plus importantes depuis quelques années.