Les M17 sensibilisées aux risques liés au dopage

Les jeunes footballeurs sont particulièrement vulnérables aux dangers du dopage, et l'UEFA a poursuivi sa campagne de sensibilisation lors de la phase finale du Championnat d'Europe féminin des moins de 17 ans de l'UEFA.

Les quatre équipes participantes (la France, l'Allemagne, l'Islande et l'Espagne) se sont rendues à la Maison du football européen afin de suivre une présentation du Dr Mogens Kreutzfeldt, troisième vice-président de la Commission médicale de l'UEFA, et Mike Earl, coordinateur médical et antidopage de l'UEFA. Les deux intervenants ont fait comprendre aux jeunes joueuses que les drogues et le dopage peuvent ruiner des carrières prometteuses avant qu'elles ne débutent.

La séance a débuté avec une présentation vidéo filmée lors de l'UEFA EURO 2008, conduisant l'audience à travers la procédure de contrôle antidopage en termes de notification du joueur requis pour le test, les prélèvements d'échantillons de sang et d'urine, le conditionnement et le transport des échantillons puis leur analyse en laboratoire.

Mike Earl a donné des exemples de règles qui doivent être suivies par les joueuses : "Rien ne peut avoir un plus gros impact sur votre carrière qu'une violation des règles antidopage. Vous pouvez être suspendues pendant deux ans, même s'il s'agit d'une violation accidentelle", a-t-il expliqué.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) régule les contrôles antidopage à travers le monde et fournit une liste des substances interdites à laquelle tous les sportifs doivent adhérer. "Vous devez vous rappeler que chaque fois que vous prenez un médicament, ou un traitement parce que vous êtes malades, il faut penser à cette liste des substances interdites, et aller vérifier auprès de votre médecin", a poursuivi Earl.

La présentation a également répondu à différentes questions : Que se passe-t-il si un joueur ne se comporte pas correctement lors d'un contrôle antidopage ? Qu'est-ce qui constitue une offense en matière de dopage ? Que se passe-t-il si un joueur refuse un contrôle antidopage ? Il a également été précisé qu'un joueur commet une violation s'il aide quelqu'un d'autre à se doper ou s'il fournit de la drogue. "Ne jouez pas à ce jeu-là", a ajouté Earl, "cela n'en vaut pas la peine." Les joueurs ne doivent jamais manipuler les échantillons, car cela conduirait également à une suspension. "Il existe huit manières différentes de se retrouver suspendu", a souligné Earl, expliquant que plus de 30 000 contrôles antidopage sont effectués dans le football chaque année.

Le Dr Kreutzfeldt s'est également adressé aux joueuses : "Nous savons que vous n'avez probablement aucune intention de vous livrer à quoi que ce soit qui pourrait vous créer des ennuis, vous êtes au début de votre carrière. Mais une seule erreur pourrait anéantir cette carrière."

Le Dr Kreutzfeldt a ensuite offert un rappel des dangers de la prise de médicaments communs et des compléments alimentaires, et certains contiennent des substances interdites ; les joueuses doivent donc savoir qu'elles sont responsables de ce qu'elles prennent. "En cas de doute, demandez", a insisté le Dr Kreutzfeldt. La prise accidentelle ou non intentionnelle d'une substance interdite ne constitue pas une excuse.

Le cannabis et la cocaïne ont été présentés comme très faciles à déceler : "Ne touchez pas à ces drogues, on les trouve dans l'urine", a averti le Dr Kreutzfeldt. Des traces de ces drogues peuvent être trouvées pendant un certain temps après leur prise. Environ 60 % de tous les cas positifs en football proviennent de drogues récréatives : la marijuana, la cocaïne, l'ecstasy.

Un livret et une brochure d'informations expliquant les procédures antidopage ont été remis aux jeunes joueuses. Elles ont quitté les lieux après avoir entendu un message clair : "Vous avez devant vous des carrières prometteuses, n'anéantissez pas tout à cause du dopage."