La Ligue 1 à mi-saison

Poussifs en début de saison, les gros bras du championnat français se sont réveillés à l'automne dans une compétition qui a vu déjà sept leaders différents et menée par le LOSC Lille Métropole, après les matches aller.

Grâce à son nul de mercredi contre l'AS Saint-Étienne, le LOSC a pu conserver la tête avec un point de plus que le Paris Saint-Germain FC, le Stade Rennais FC et l'Olympique Lyonnais. Avec un match en retard, Lille est sacré champion d'automne, une première depuis 61 ans.

Les Dogues, qualifiés pour les 16es de finale de l'UEFA Europa League, affichent la meilleure attaque de France, grâce notamment aux 14 réalisations de Moussa Sow, arrivé de Rennes cet été. Cependant, la perspective d'un premier grand titre depuis 1955 est encore loin dans un championnat aussi imprévisible que serré.

Le Toulouse FC ouvrait le bal après cinq journées, avant de passer le relais à l'ASSE, propulsée en tête par les huit buts de Dimitri Payet lors des neuf premières journées. C'était la première fois depuis février 1982 que les Verts occupaient le siège de leader. Un sentiment de nostalgie exacerbé par la victoire 1-0 dans le derby contre Lyon, fin septembre, après une attente de 16 ans.

En appelant à la prudence, Christophe Galtier avait vu juste : "Il faut garder la tête sur les épaules : on a échappé de justesse à la relégation ces dernières annéesil y a trois ans". Les Verts n'ont gagné que deux de leur douze derniers matches, glissant à la 6e position. Scénario similaire pour le leader suivant, le Stade Brestois 29, premier du championnat en novembre, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 1986.

Entre-temps, les supporteurs de moins de 40 ans de Rennes ont eu un aperçu du goût de la première place, les hommes de Frédéric Antonetti étant toujours en embuscade. Et puis, lentement mais sûrement, les grands ont abandonné leur torpeur. Le tenant du titre marseillais, qui s'est séparé de Mamadou Niang mais a dépensé 30 M€ pour André-Pierre Gignac et Loïc Rémy, s'est mis en route. Il y a tout juste un an, les futurs champions n'étaient que huitièmes, à 12 longueurs du FC Girondins de Bordeaux.

Le PSG, quant à lui, est resté cramponné à la seconde marche du podium, bien qu'il n'ait pris qu'un point en deux rencontres. Paris possède probablement le meilleur atout de la L1 en la personne de Nenê, arrivé de Monaco en juin. Le Brésilien semble marcher sur les traces de ses illustres compatriotes qui ont brillé en n°10 dans la capitale, Ronaldinho et Raí. "On a de la chance d'avoir un joueur de ce calibre dans notre Championnat", reconnaît son coach Antoine Kombouaré au sujet de son buteur aux 13 réalisations.

La remontée la plus spectaculaire est sans doute celle de l'Olympique Lyonnais. Les Gones n'étaient que 18es après leur défaite contre l'ASSE, leur plus mauvais début de saison depuis 1995. Claude Puel n'était sauvé que par un début de parcours idéal en UEFA Champions League.

Les Lyonnais n'ont plus perdu le moindre match de championnat depuis. L'association entre Lisandro López et Bafétimbi Gomis est de plus en plus redoutable en attaque. Elle promet une deuxième partie de Championnat très serrée.