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Marseille, un triomphe majeur

Après 18 ans d'attente et dans la folie attendue, l'Olympique de Marseille a fêté son 9e titre de champion de France, dans la foulée de sa victoire sur le Stade Rennais FC (3-1).

Marseille, un triomphe majeur
Marseille, un triomphe majeur ©uefa.com 1998-2010. All rights reserved.

On avait eu quelques échantillons de ces scènes de liesse, fin mars, quand tombait la première Coupe de la Ligue de l'Histoire du club. Mais l'eau était un peu fraîche. Cette fois, c'est par dizaines que les fans de Marseille se sont jetés, vêtus de bleu et de blanc, dans les flots poisseux du Vieux-Port. C'est leur manière de fêter le titre. Et pour ceux qui étaient nés, ils ont dû attendre depuis le triomphe en UEFA Champions League, le 26 mai 1993, pour s'adonner à nouveau à cette joyeuse tradition. Mais maintenant, c'est fait. Marseille est champion.

Avec ses deux trophées cette année, que n'aura pas vus l'homme qui portait le club depuis 1996, Robert Louis-Dreyfus, Marseille retrouve le succès avec fracas, titré deux journées avant la fin. Cet exploit, c'est au fond toute la France du football qui peut s'en réjouir. Fans de l'OM ou non, ils sont comme rassurés de voir le seul club français vainqueur de la C1 à nouveau compétitif et vainqueur. "C'est bien pour tout le monde d'avoir Marseille de retour", affirmait ainsi l'ancien champion du monde Youri Djorkaeff, né à Lyon et ancien joueur du Paris Saint-Germain FC, qui était consultant pour commenter ce match à la télévision française.

Marseille champion de France, c'est d'abord une joie et une fierté pour le peuple provençal qui voue un culte au football et à son club, se retrouvant 50 000 pour chaque match, plus que partout ailleurs en Ligue 1. À ces divinités, il faudra sans doute ajouter Didier Deschamps. C'est lui qui avait brandi la première UEFA Champions League à Munich, capitaine il y a dix-sept ans. Arrivé sur le banc cet été en remplacement d'Erik Gerets, deuxième en 2009, La Dèche poursuit une carrière d'entraîneur très prometteuse par un doublé exceptionnel. Son nom a été scandé dans le Vélodrome à plusieurs reprises. Mais ce n'est qu'à cinq minutes de la fin qu'il a répondu aux fans en levant un bras puis l'autre. Trop tendu avant.

"Je ne vais pas danser sur la table, je suis un mauvais danseur !", a déclaré celui qui a déjà le plus beau palmarès du football français en tant que joueur. "Je suis encore dans la retenue car il y a eu un match, il faut prendre du recul. En tant que joueur, c'est une joie différente, au poste d'entraîneur, elle est plus contenue car on pense à tout le monde, le staff médical, le staff technique... C'est une grosse satisfaction d'avoir remporté ce doublé à Marseille. C'est une année exceptionnelle pour nous tous." Son président Jean-Claude Dassier n'a lui aucune intention de retenir ses propositions pour l'année prochaine : "Ce succès est son succès, c'est un grand professionnel et comme je ne suis pas totalement stupide, je vais lui demander de rester".

Le succès de Deschamps, c'est d'avoir aussi pris 38 points sur 45 lors des 15 derniers matches, depuis un revers 2-0 le 30 janvier devant le Montpellier Hérault SC, le club surprise de ce Championnat. Pour cela, la deuxième attaque et deuxième défense de L1 a pu compter sur la montée en puissance tant attendue de sa recrue estivale Lucho. Arrivé pour 18 M€ du FC Porto, l'Argentin est aujourd'hui le meilleur passeur de la compétition, tandis que l'exemplaire capitaine Mamadou Niang, qui a marqué pour la première fois en deux mois, mercredi contre Rennes, est le meilleur réalisateur avec 16 buts.

Avec ce retour en lumière, qui a suivi deux finales perdues en Coupe UEFA (1999, 2004), un Championnat envolé pour un but (1999) et deux vaines finales de Coupe de France (2006 et 2007), Marseille s'attaquera l'année prochaine, en phase de groupes de l'UEFA Champions League, à la gloire continentale.

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