Blanc s'adapte aux Bleues

Non sélectionnée lors des deux premiers matches du Groupe B avec la France, Delphine Blanc a disputé les 90 minutes contre la Norvège. La défenseuse du Montpellier HSC espère maintenant enchaîner, jeudi, contre les Pays-Bas à Tampere, pour une place en demi-finales du Championnat d'Europe féminin de l'UEFA. 

Soutien
Devant son père, qui lui a donné le goût du football et qui a pris des congés spécialement pour la suivrre en Finlande, Blanc a fait ses débuts dans la compétition lors du nul de dimanche (1-1), synonyme de qualification. "Dans un premier temps, c'était une satisfaction d'être titulaire pour le troisième match", conçoit Blanc, 12 sélections. "C'était une fierté et ensuite, un peu d'angoisse aussi parce que les matches de ce niveau-là, j'en ai très peu joués." Elle rappelait effectivement qu'elle n'avait jamais disputé de Championnat d'Europe auparavant mais que grâce à la présence des supporteurs, elle a su gérer la pression. "Le soutien de tous nos proches est important, c'est ce qui nous fait avancer. On les a bien entendus dans les tribunes, on s'est senti bien soutenues et c'est important pour nous, pour toute l'équipe." 

Différent poste
En équipe de France, Blanc n'est pourtant pas utilisée au poste où elle évolue en club, et elle en explique la raison tout en insistant sur le fait qu'elle est heureuse du moment qu'elle foule la pelouse. "En sélection, je suis amenée à jouer sur le côté droit", raconte la joueuse qui évolue d'habitude dans l'axe de la défense. "Au vu de l'état physique de l'équipe - avec notamment Sandrine Dusang qui n'est pas totalement remise de sa blessure (et qui a dû déclarer forfait avant la Finlande), Corine Franco qui s'est blessée lors du premier match, et Amandine Henry qui était un peu blessée - je savais que si je rentrais, c'était plus sur le côté que dans l'axe. C'est un poste que j'apprécie bien." 

"Le groupe vit bien"
Par ailleurs, convoquée pour la première fois en équipe de France en mars 2006, Blanc se sent bien intégrée chez les Tricolores. "Il y a une bonne ambiance et le groupe vit bien", se réjouit la joueuse de 26 ans. "Il y a différentes générations mais on se connaît toutes plus ou moins. On se retrouve tous les week-ends dans le championnat. Donc l'intégration a été un peu plus facile grâce à cela." 

Quart de finale à jouer
Les Bleues se préparent maintenant à affronter les Pays-Bas en quarts de finale à Tampere. L'ancienne de l'Olympique Lyonnais et du RC Saint-Étienne n'était pas convoquée pour le dernier match amical entre les deux nations, remporté par les Néerlandaises 2-0 en décembre dernier. "C'est une équipe que je connais peu mais je pense qu'elle est largement à notre portée. Mais dans un match de football, tout peut arriver dans un sens comme dans l'autre. Il faut bien nous préparer pour passer ces quarts de finale." Si elle préfère éviter le terme de "catastrophe" en cas d'élimination de la France à ce stade historique de la compétition, Blanc déclare : "Ce serait une grosse déception parce que je pense qu'on a les capacités de faire quelque chose. C'était déjà une grosse satisfaction de passer les poules. Maintenant, tant qu'à faire, on est là et si on pouvait aller au bout, ça ne serait pas plus mal." Avec peut-être une nouvelle sélection devant son père.