Vidarsdóttir, l'espoir islandais

Le 24 août, l'Islande disputera son premier match d'une phase finale de compétition européenne Seniors. Ce sera contre la France au Championnat d'Europe féminin de l'UEFA 2009. La joueuse qui permettait à son pays de rêver à la qualification avec un but face aux Bleues, il y a deux ans, sait que la nation entière sera derrière elle et ses coéquipières en Finlande.

Qualification
Margrét Lára Vidarsdóttir inscrivait le seul but de la victoire de l'Islande sur la France en juin 2007. Et même si les Tricolores prenaient leur revanche pour se qualifier en tête du groupe (2-1), l'Islande battait la République d'Irlande en barrages en octobre 2008 pour accrocher sa place en phase finale (tot. 4-1). Vidarsdóttir compte 12 buts en éliminatoires, personne n'a fait mieux.

Tournant
"Il faut un tournant et le match contre la France était notre tournant, le moment où on a commencé à penser qu'on pouvait battre n'importe qui", affirme Vidarsdóttir. "Mais on ne peut pas être paresseuses ou ne pas se préparer car nous sommes un petit pays, il faut que tout le monde soit prêt. Si vous croyez en vos capacités, vous pouvez tout faire."

Une incroyable popularité
En tout cas, le peuple islandais est derrière l'équipe puisque 70 % de la population a allumé sa télévision pour voir le match retour face à l'Irlande. Vidarsdóttir poursuit : "L'équipe, le staff et le pays tout entier attendent la Finlande avec impatience. Cette année a été difficile pour l'Islande, l'économie ne va pas bien donc on va apporter du positif au pays. On sait que tout le monde nous soutient. C'est génial".

"Grandiose"
Vidarsdóttir est consciente de rentrer dans l'histoire. "Tout le monde aimerait être à notre place", continue l'attaquant du Kristianstads DFF (22 ans). "Toutes les Islandaises veulent jouer en équipe nationale aujourd'hui, c'est grandiose." Elle n'est pas contre être considérée la star de l'équipe. "Je ressens la pression et c'est normal. Je dois marquer les buts de l'équipe et je dois faire mon boulot sur le terrain. Si ce n'est pas le cas, personne ne peut être satisfait de moi. Je travaille très dur et je veux être au meilleur de ma forme."

Groupe difficile
Elle devra effectivement l'être, non seulement face à la France mais également contre les autres adversaires du Groupe B : l'Allemagne, tenante du titre, et la Norvège, finaliste en 2005, que l'Islande a battue 3-1 au mois de mars. "Notre groupe est le plus difficile des trois mais c'est un défi à relever pour l'équipe et pour moi", indique l'ancienne joueuse de l'ÍBV Vestmannaejyar, du Valur Reykjavík, du FCR 2001 Duisburg et du Linköpings FC. "Je joue au football pour affronter les meilleures et pour montrer que nous sommes à la hauteur. Nous pouvons créer la surprise. Ce sera dur mais si on est bien organisé et qu'on y croit, tout est possible."