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Arshavin enterre les espoirs des Rangers

Andrei Arshavin et David Weir ont des parcours très différents, mais c'est le meneur du Zenit qui a guidé son équipe à la victoire.

Andrei Arshavin se débarrasse de Kevin Thomson (Rangers)
Andrei Arshavin se débarrasse de Kevin Thomson (Rangers) ©Getty Images

Au City of Manchester Stadium, mercredi, il n'y avait pas qu'un trophée en jeu pour Andrei Arshavin et David Weir. L'attaquant du FC Zenit St. Petersburg et le défenseur du Rangers FC possèdent des parcours très différents, mais le résultat de cette soirée européenne marquera certainement un tournant pour tous deux.

Du chemin parcouru
Alors qu'Arshavin était à la croisée des chemins dans sa carrière, cette rencontre annonçait peut-être le terme de celle de Weir. L'attaquant russe, qui est au mieux de sa forme à l'âge de 26 ans, est le plus beau joyau de Dick Advocaat provenant de l'ancienne Union soviétique. Taillé et poli avec soin par le Zenit, il s'est illustré au stade Petrovsky en remportant en novembre dernier le premier titre de champion de Russie du club.

Suspension à purger
Les passes précises et les coups francs venimeux d'Arshavin ont également permis à la Russie d'éliminer l'Angleterre en éliminatoires de l'UEFA EURO 2008™. Sa participation au tournoi était cependant menacée par la suspension de deux matches qu'il devra purger en juin, mais quelques heures avant cette finale, la nouvelle est tombée : Guus Hiddink l'a convoqué dans son groupe provisoire de 25 joueurs. A Manchester, il était au moins certain de pouvoir évoluer sur la scène internationale, lui qui est convoité par plusieurs clubs européens.

Des occasions pour commencer
Arshavin, 4 buts en 13 matches cette saison en Coupe UEFA, avait l'occasion de briller tôt dans la rencontre. Après avoir animé le l'aile droite de l'attaque russe, il passait à gauche et trouvait immédiatement des espaces. Servi par Victor Fayzulin, l'autre ailier du Zenit, il se procurait une occasion en or, mais son tir se terminait dans le petit filet de Neil Alexander. Pour contrer la polyvalence de Fayzulin et Arshavin, ainsi que leurs passes à Fatih Tekke (capitaine en l'absence de Pavel Pogrebnyak, meilleur buteur de la compétition mais suspendu), Weir et ses coéquipiers allaient devoir hausser le ton.

Weir, l'expérience
La première intervention du défenseur anglais (38 ans) illustrait sa vitesse de réflexion acquise au fil d'une longue et brillante carrière. Il a arrêté une offensive dangereuse du Zenit en se plaçant simplement au bon endroit, au bon moment. Si ses jointures peuvent grincer de temps à autre, Weir demeure la machine bien huilée recrutée par Walter Smith en 1999, où il lui avait fait quitter le Heart of Midlothian FC pour l'Everton FC, avant de l'inviter à le suivre à Ibrox. Depuis, la défense des Rangers qu'il mène n'avait concédé que deux buts en huit matches pour atteindre cette finale de la Coupe UEFA.

Une équipe fluide
C'est cependant là que les Ecossais allaient rencontrer le défi le plus relevé. Le système de jeu appliqué par Advocaat, ancien manager des Rangers, laissait Igor Denisov et Konstantin Zyrianov évoluer avec beaucoup de liberté, avec Anatoliy Tymoschuk comme seul point d'ancrage du Zenit. Pourtant, la plus grosse émotion vécue avant la pause par les supporteurs russes en infériorité numérique était provoqué par un centre de la gauche d'Arshavin, qui frappait la main de Kirk Broadfoot, le latéral droit des Rangers.

Coup de semonce
Au retour des vestiaires, les Rangers reprenaient les opérations en main, mais Arshavin s'évertuait à rappeler que les Russes n'étaient pas arriver là par hasard. Servi en profondeur sur un long dégagement de sa défense, le meneur driblait Alexander, qui était sorti à sa rencontre, avant d'adresser un tir des 20 mètres repoussé sur sa ligne par Saša Papac, revenu sur le fil.

La délivrance
Après avoir brillé par intermittence, Arshavin monopolisait les projecteurs à la 72e minute : sa passe millimétrée plein axe pour Denisov était une véritable invitation à l'ouverture du score, que son coéquipier convertissait du plat du pied. Le jeune meneur ne s'arrêtait pas là et tentait s'offrir d'autres balles de but à Zyrianov et Fayzulin, mais leurs échecs permettaient au suspense de perdurer jusqu'au temps additionnel. C'est alors que Arshavin servait Tekke, dont le centre était repris victorieusement par Zyrianov à bout portant. C'était décidément la soirée du petit maître russe.