L'essor du foot féminin

Le football féminin ne cesse de progresser. L'Europe est à l'avant-garde de ce mouvement, grâce à l'Allemagne qui vient de remporter sa deuxième victoire consécutive en Coupe du Monde Féminine de la FIFA en Chine il y a quelques semaines.

Travail de base
L'Allemagne domine de façon impressionnante le football féminin européen et mondial. Mais n'oublions pas non plus le travail essentiel fourni par les autres associations membres de l'UEFA pour améliorer leur niveau, et peut-être un jour remporter d'aussi beaux succès que l'exceptionnelle sélection féminine allemande.

Secteur passionnant
Dans sa dernière édition, la publication officielle de l'UEFA "The Women's Technician" souligne les efforts entrepris par l'UEFA en termes de soutien, et ceux des associations et des clubs dans toute l'Europe. Comme l'exprime le nouveau président de la Commission du football féminin, Mircea Sandu (Roumanie) : il devient passionnant de travailler dans le secteur du football féminin.

Programme de développement
Selon Sandu, l'évolution du football féminin permet à sa commission d'élaborer un programme de développement conséquent, avec un accent particulier sur le football de base. "Ce n'est qu'en construisant une base solide que nous pourrons étayer le football adulte", expliquait le président. "Je crois fermement dans la création de structures reflétant celles du football masculin tant chez les adultes que chez les juniors, avec des compétitions pour toutes les catégories d'âge de manière à offrir aux filles une précieuse expérience internationale."

Importance des entraîneurs
Les entraîneurs de football féminin sont également une composante à prendre en compte pour aller de l'avant, estime Sandu : "J'envisage de proposer autant de rencontres que possible entre les entraîneurs de différents pays de telle manière que le savoir-faire et l'expérience puissent être mis en commun. (Je suis convaincu) que l'un des moyens d'aller de l'avant pour l'UEFA sera de créer un réseau de conseillers qui puissent aider les nations 'en développement' à progresser et d'encourager autant de contacts que possible entre les responsables de l'entraînement des équipes féminines dans toutes les associations membres."

L'exemple Fleeting
Julie Fleeting réalise une carrière exceptionnelle. Capitaine de l'équipe nationale d'Ecosse, elle a remporté la Coupe féminine de l'UEFA 2007 avec l'Arsenal LFC. Cette joueuse mariée avec un footballeur a véritablement le jeu dans le sang. Elle évoque avec "The Women's Technician" sa vie de footballeuse, les conséquences de ce mémorable triomphe européen, les différences entre le football de club et international, et le fait que le succès lui a permis de devenir un exemple pour d'autres footballeuses.

Structures solides
La relation entre le football féminin de club et international est également évoquée dans un article signé Karen Espelund, première vice-présidente de la Commission du football féminin de l'UEFA. Celle-ci met également l'accent sur la mise en place de structures solides : "Dans de nombreux pays, le temps est venu de consolider et de stimuler les équipes de clubs". Selon Espelund, la Charte du football de base de l'UEFA constituera une aide, puisque l'une des sept étoiles à obtenir est attribuée en fonction des réalisations en matière de football féminin.

Relever le niveau
La victoire d'Arsenal en Coupe féminine de l'UEFA témoigne également du profit que peuvent tirer les équipes féminines à être attachées à des clubs de football professionnel masculin. Les équipes féminines sont en train d'être intégrées aux exigences requises pour la licence des clubs de football masculin. Aux Pays-Bas, une expérience passionnante est menée, avec le lancement du championnat de première division féminine, l'Eredivisie Vrouwen. En Norvège, un club de première division féminine, le Klepp IL, a construit son propre stade, et d'autres clubs devraient en faire de même. Autant d'éléments contribuant à améliorer le niveau en permanence, selon Espelund.

Championnat M19
Une amélioration du niveau est déjà sensible sur la scène européenne féminine des moins de 19 ans. Lors de la phase finale des moins de 19 ans en Islande l'été dernier, les observateurs techniques de l'UEFA Jarmo Matikainen et Hesterine de Reus ont relevé des améliorations notables concernant le rythme, les qualités athlétiques, la technique et l'organisation défensive. Un constat corroboré par les sélectionneurs des équipes lors d'un passage en revue de la compétition.

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