Paris descend encore

Le Paris Saint-Germain FC n'aura pas vraiment la tête à la Coupe UEFA, jeudi, sur le terrain du SL Benfica, en 8e de finale retour. Le club français a franchi dimanche un nouveau cap vers une possible relégation en Ligue 2, en s'inclinant face à l'AJ Auxerre au Parc des Princes (0-1).

Jamais relégué
Pour la première fois depuis la 7 mai 1988 (défaite 1-0 chez le FC Metz), Paris se trouve à l'avant-dernière place de la Ligue 1. Le double champion de France (1986, 1994), vainqueur de la Coupe des vainqueur de coupe européenne de l'UEFA en 1996, n'a jamais quitté l'élite depuis qu'il l'a intégrée il y a 34 ans. Mais cette fois, la menace se précise.

Cayzac déterminé
Paris s'est fait dépasser dimanche par le FC Nantes Atlantique, autre grand de France en difficulté en Championnat cette saison. Il ne compte plus que deux points d'avance sur le CS Sedan-Ardennes, dernier, et possède le même débours par rapport à l'ES Troyes Aube-Champagne, premier non-relégable. Après trois défaites en trois matches de L1, le président Alain Cayzac ne prend plus de gants : "Le mot relégation n'est plus tabou. Nous allons devoir nous battre comme des malades pour l'éviter. Ce qui est encore possible."

"Continuer à y croire"
Pourtant, sur la pelouse renouvelée du Parc des Princes, le but de Younes Kaboul (41e minute) a suffi pour replonger l'équipe prise en janvier par Paul Le Guen dans ses doutes. "Nous n'avions pas les ressources mentales ainsi que la fraîcheur pour revenir", a déclaré le coach qui prépare maintenant son retour en Bretagne, dimanche, face au Stade Rennais FC, pour entamer les 10 derniers matches de la saison. "Je demande à tous les joueurs de continuer à y croire et de se battre jusqu'au bout. Surtout de rester concentrés sur l'objectif du maintien", ajoutait l'homme qui guida l'Olympique Lyonnais à trois titres de champion de France.

Un cauchemar sans fin
Au début de la saison, Paris faisait partie des favoris pour faire tomber l'OL, dont il était le dauphin en 2004. "La relégation ne faisait pas partie des éventualités économiquement envisagées", rappelle Cayzac. "Il faut aujourd'hui l'introduire dans nos comptes." Pour le buteur Bonaventure Kalou, "c'est comme un cauchemar qui continue". L'Ivoirien était l'un des seuls joueurs à s'exprimer après la défaite face à son ancien club.

Au bord des larmes
Le milieu Jérôme Rothen, né à Paris, supporteur du PSG dans sa jeunesse, est sorti du terrain au bord des larmes mais impuissant face au 11e de la Ligue 1, qui a bien tenu son résultat. En milieu de semaine, onze joueurs tenteront de thésauriser leur victoire 2-1 en 8e de finale aller contre Benfica. Mais combien auront l'esprit et les jambes à ce match, alors qu'ils peuvent ternir l'histoire de l'un des plus grands clubs français en étant relégués pour la première fois et laisser l'élite hexagonale sans club représentant la capitale et sa métropole, soit un Français sur dix ?